Interview de Mme Marie-Anne Montchamp, secrétaire d'Etat aux solidarités et à la cohésion sociale, à i-Télé le 11 avril 2011, sur le climat politique et les relations de l'UMP avec ses partenaires dans le cadre de la préparation de l'élection présidentielle de 2012.

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Média : Itélé

Texte intégral


 
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Secrétaire d’État aux solidarités, ex-membre de République Solidaire, le mouvement de Dominique de VILLEPIN, et conseiller politique de l’UMP. Avec moi pour vous interviewer Julien ARNAUD de Radio Classique.
 
JULIEN ARNAUD Bonjour.
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Alors Marie-Anne MONTCHAMP, qu’est-ce que c’est que ce bazar à droite ? La stratégie d’union au premier tour de Nicolas SARKOZY semble clairement en échec.
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Jean-Louis BORLOO a pris une initiative personnelle au lendemain de l’élection cantonale où effectivement l’analyse des résultats montre moins le tassement de la majorité d’ailleurs, contrairement à ce que la gauche veut laisser entendre qu’une abstention considérable et une montée des extrêmes. Jean-Louis BORLOO a été un grand ministre du président Nicolas SARKOZY. Il a apporté à la majorité une contribution tout à fait essentielle.
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Mais qu’est-ce que vous lui dites aujourd'hui à Jean-Louis BORLOO ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Je pense essentiellement au Grenelle de l’environnement qui a beaucoup marqué et beaucoup fait progresser la majorité. Je dis tout simplement à Jean-Louis BORLOO qu’il fait partie de la famille majoritaire, que ses idées sont des idées importantes, constructives, essentielles et je dis ce que je dis depuis un certain temps déjà, ayant pris mes responsabilités personnellement dans ma famille politique : il faut toujours et encore se rassembler pour préparer l’élection présidentielle.
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Certes, certes mais Jean-Louis BORLOO là aujourd'hui il veut quitter l’UMP, il est quasiment candidat. Vous le regrettez ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Vous savez, l’idée est moins de savoir à quel parti politique on émarge que de savoir quelle contribution on apporte à la majorité présidentielle et pour l’élection présidentielle de 2012. Quand on a un bilan comme celui de Jean-Louis BORLOO dans cette majorité, il ne s’agit pas de claquer la porte : il s’agit d’enrichir ce bilan. Le rassemblement, c’est la seule valeur qui vaille.
 
JULIEN ARNAUD Justement, Jean-Louis BORLOO est-ce que ça ne va pas être l’épine dans le pied de Nicolas SARKOZY ? Est-ce que finalement il ne va pas entraîner un peu plus le navire UMP au fond ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Encore une fois, une élection présidentielle c’est une échéance extrêmement importante, un rendez-vous que les Français attendent car il permet d’exprimer véritablement des convictions sur la capacité à gouverner un pays. Dans ce cadre-là, on a besoin d’idées, on a besoin de définir une ligne générale et cette ligne générale, elle comporte dans le domaine des sécurités un panel extrêmement large qui va de l’ordre public jusqu’à l’ensemble des sécurités et des protections sociales. Je trouve intéressant que le débat et que les contributions se renforcent ; certainement pas évidemment si elles devaient produire une division. Mais quand j’écoute…
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Mais alors, elle commence quand la division ? Ça veut dire que est-ce que vous estimez que la candidature de Jean-Louis BORLOO peut apporter au débat sur la présidentielle ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Aujourd'hui ça me semble une évidence. Les positions de Jean- Louis BORLOO sont éminemment intéressantes et constructives. Moi qui travaille sur le champ social, je connais sa sensibilité sur le sujet, ce qu’il dit m’intéresse et je sais que ce qu’il dit pèse. J’ajoute que quand je l’entends évoquer son initiative et son départ de l’UMP, il le fait en prenant le soin de valoriser le parcours du président de la République dans cet environnement tellement évolutif qui est celui de notre pays aujourd'hui ; je n’entends pas une seule parole critique. Je n’entends effectivement que la définition de convictions. Cela est respectable et c’est important pour nos compatriotes.
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Est-ce que vous allez, pour qu’on comprenne bien votre position Marie-Anne MONTCHAMP, jusqu’à dire comme Maurice LEROY, votre collègue au gouvernement – il est ministre de la Ville – « Oui, Jean-Louis, présente-toi en 2012 » ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Je pense que l’idée de candidatures multiples est une fausse bonne idée. Je pense qu’il faut se rassembler mais non pas au prix de sacrifier les idées. Nous sommes très loin encore de l’échéance présidentielle. Le temps de la campagne en effet est venu, il faut que les idées se fassent jour pour qu’elles contribuent à une plateforme pour la majorité actuelle et pour poursuivre ce travail tellement important sur un deuxième quinquennat. Je crois qu’on ne prend pas suffisamment le temps de regarder le chemin parcouru. J’entends toutes sortes de critiques qui sont fondées sur un anti-sarkozysme primaire qui tient lieu de doctrine politique aujourd'hui dans notre pays. C’est tout à fait anormal, c’est tout à fait insuffisant. Si l’on veut parler politique, prenons le temps de comparer les bilans et prenons le temps de regarder ce qui a été produit. Recherchons les cohérences. Je peux vous dire que dans le champ social contrairement à ce qu’on peut croire, elles existent mais peut-être en parlerons-nous tout à l'heure avec la question de la dépendance.
 
JULIEN ARNAUD Juste après justement. Marie-Anne MONTCHAMP, vous avez peut-être lu le sondage paru dans Libération ce matin par Via Voice : Nicolas SARKOZY, record d’impopularité et, on le voit, talonné par Jean Louis BORLOO, même devancé par Alain JUPPÉ. Ça veut dire qu’aujourd'hui ce n’est plus le leader à droite de la majorité ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP On a le leadership naturel du président de la République sortant et du bilan du président de la République, de sa capacité à gouverner un pays dans une période qui n’a jamais été aussi évolutive et ça, ça me semble absolument incontestable et incontournable.
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Vous n’avez aucun doute : Nicolas SARKOZY sera bien candidat en 2012.
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Je n’ai aucun doute non seulement sur sa candidature – lui seul parlera – mais je n’ai aucun doute sur cette capacité exécutive qui est la sienne, cette capacité à gouverner et qui demain fera pour les Français un élément d’appréciation absolument incontournable. Regardez la situation internationale, regardez les crises qui se sont succédées dans notre pays, les décisions qu’il a fallu prendre pour maintenir le cap de la croissance, maintenir le cap de la réduction des déficits. Quand je vois le Parti socialiste confier à Laurent FABIUS une mission pour retraduire un programme qui sans doute dit-on fait l’unanimité parce qu’il a une base extrêmement étroite, afin de vérifier en quoi ce programme pourra être un programme de gouvernement, j’observe avec un peu d’ironie que la question que le Parti socialiste va devoir résoudre c’est précisément celle de la capacité à faire, comme une obsession. Je crois qu’aujourd'hui encore une fois, nous devons faire converger les talents, converger les propositions dans le cadre de cette majorité présidentielle. Je ne vois rien pour le moment dans ce que Jean-Louis BORLOO a fait.
 
JEAN-JEROME BERTOLUS En fait vous êtes assez d’accord avec François BAYROU qui dit finalement l’initiative de Jean-Louis BORLOO c’est pour un petit peu capter le centre et finalement le ramener en renfort de Nicolas SARKOZY.
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Vous savez, quand François BAYROU se focalise sur les sondages, quand il est dans une logique de parts de marché électorales comme je l’entends de manière récurrente maintenant l’exprimer, je me dis qu’on est très loin du compte. Ce qui doit faire la différence, ce sont les convictions. Jean-Louis BORLOO a des convictions, il est indispensable qu’elles s’expriment mais dans le cadre du rassemblement derrière le président de la République.
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Et celles de Dominique de VILLEPIN ? Et celles de votre ancien mentor Dominique de VILLEPIN qui a indiqué qu’il allait incarner son programme jeudi ? Lui aussi il semble en route vers la présidentielle.
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP C’est exactement le même raisonnement, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Le temps du débat, le temps des contributions est indispensable pour enrichir effectivement une offre politique équilibrée, complète, mais certainement pas au prix de dissensions, certainement pas en abandonnant le principe même du rassemblement qui est la seule manière d’aborder l’élection présidentielle ; à telle enseigne d’ailleurs que sur ce plan, j’ai pris mes responsabilités. Débattre, oui, mais pas hors de la famille majoritaire. C’est la raison pour laquelle je suis aujourd'hui à la place qui est la mienne.
 
JULIEN ARNAUD Vous pourriez lui dire ça, à Dominique de VILLEPIN aujourd'hui ? Vous avez encore des contacts ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Écoutez, moi quand je m’adresse effectivement à Dominique de VILLEPIN, je le fais à titre personnel. C’est ce que j’ai fait quand je suis entrée au gouvernement parce que je voulais lui dire pour quelles raisons je faisais, je prenais cette décision. Ma décision est fondée sur le principe du rassemblement : nous ne pouvons pas prospérer et faire prospérer les idées tellement importantes d’une République des solidarités hors de la famille majoritaire. JULIEN ARNAUD Mais est-ce que vous avez encore des contacts avec lui ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Pas à l’instant où nous parlons bien sûr.
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Mais il vous prend au téléphone encore ?
 
JULIEN ARNAUD SMS, non ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Écoutez, ça ne se… Les choses ne se produisent pas de cette manière-là, vous le savez très bien. Nous avons, je crois, dans les décisions que les uns et les autres prennent, l’occasion d’exprimer le sens que nous donnons à nos actions et aux orientations que nous retenons.
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Un petit mot encore donc sur ces initiatives. Vous dites : « Eh bien très bien si elles concourent au débat ; on verra effectivement si les candidatures se concrétisent ». Si effectivement le Parti radical quitte l’UMP – il le dira lors de son prochain congrès à la mi-mai – cela veut dire il faut en tirer les conséquences ? Par exemple couper le robinet financier pour les radicaux, l’UMP ne doit plus subventionner le Parti radical ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Je crois que c’est précisément l’inverse que je cherche à exprimer devant vous ce matin.
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Ne pas rompre les liens.
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Ne faisons pas de politique fiction et certainement pas dans des ruptures de liens qui seraient inconséquentes. Aujourd'hui écoutons les contributions des uns et des autres mais prônons encore et toujours le rassemblement en responsabilités.
 
JULIEN ARNAUD Marie-Anne MONTCHAMP, une question d’actualité. C’est aujourd'hui qu’entre en vigueur la loi interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public. Des syndicats de policiers disent : « Oh la la ! Ça va être inapplicable ». Est-ce qu’on peut craindre, est-ce que vous craignez des débordements ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Je pense que la loi, encore et toujours, doit s’appliquer. Je pense que personne dans les valeurs de la République ne peut prôner que l’équilibre de notre société puisse se fonder sur la dissimulation d’un certain nombre d’entre nous qui conduit à des communautarismes et qui conduit à un très mauvais signal donné sur l’ordre public en général. L’ordre public républicain est là pour que toute femme puisse se promener, sortir, accompagner ses enfants à l’école, sans craindre d’être je ne sais comment agressée ou que sais-je au motif que son visage serait apparent dans la rue. Ce sont des principes qu’il faut affirmer car c’est notre socle républicain qui effectivement doit être là encore valorisé. Et je pense qu’il puisse y avoir ponctuellement un moment de rodage pour l’application de ce texte, nous le verrons dans les faits. Ne l’anticipons pas.
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Pas d’amende immédiate ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Rien, rien ne peut justifier que l’on déroge à ce principe qui est maintenant consacré par un texte, par une loi qui va s’appliquer.
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Alors autre sujet d’actualité, Marie-Anne MONTCHAMP : la politique migratoire du gouvernement. Aujourd'hui le ministre de l’Intérieur doit tenir une conférence de presse au Luxembourg puisqu’il y a la réunion de tous les ministres de l’Intérieur. Les propos de Claude GUÉANT divisent non seulement la majorité mais le gouvernement. Christine LAGARDE a pris ses distances avec le fait qu’effectivement Claude GUÉANT souhaite réduire l’immigration légale, l’immigration par le travail ou en matière de regroupement familial. Quelle est votre position ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Ma position est qu’il y a une constante de ce gouvernement et qu’il faut la rappeler. C’est que nous voulons une immigration choisie. Qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire une immigration respectueuse ; respectueuse de l’intérêt même des migrants et respectueuse de la situation de notre pays. L’irresponsabilité consisterait à laisser entendre qu’on ne s’applique pas, on ne se donne pas dans ce domaine des objectifs. C’est presque une forme de contrat que nous pouvons passer avec ces pays voisins, et je pense en particulier aux pays du pourtour de la Méditerranée, que de leur dire : « Est-il raisonnable d’envisager sans aucun cadre, sans aucun objectif conjoint l’arrivée de vos ressortissants ? »
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Il n’y en a pas aujourd'hui d’objectif ? Il y a eu 31 500 effectivement étrangers qui ont bénéficié d’une carte de séjour pour raisons économiques l’année dernière. C’est beaucoup trop ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Il faut – il faut – revisiter ces objectifs de manière régulière en fonction de nos capacités d’accueil, en fonction de notre marché du travail et en fonction de l’intérêt même de ces ressortissants. Aujourd'hui dans les pays arabes se vivent des mouvements sans précédent. Ces pays vont avoir besoin de toutes leurs forces vives, vont avoir besoin de leurs hommes et femmes qui contribueront non seulement au redressement de ces pays mais au développement de leur économie. Je prends l’exemple extrêmement frappant du tourisme qui a en partie échoué dans une période récente du fait d’une forme d’incurie du gouvernement tunisien au profit du Maroc qui en a en quelque sorte bénéficié. On voit que la Tunisie a sur cet exemple – je prends l’exemple du tourisme, on pourra en prendre d’autres – besoin de valoriser sa ressource humaine.
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Mais ce n’est pas là que ça se joue en même temps. Ce n’est pas là que ça se joue.
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Mais ce sont autant d’exemples.
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Ça se joue effectivement dans les services informatiques ou dans les ménages. Voilà.
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Ce sont autant d’exemples qui nécessitent une relation de réciprocité bien comprise qui conduit à ce principe intangible qu’est l’immigration choisie.
 
JULIEN ARNAUD Un mot quand même Marie-Anne MONTCHAMP de votre dossier à vous, on va dire, que vous cogérez avec Roselyne BACHELOT, la dépendance. ǒavait été lancé en fanfare chantier prioritaire de Nicolas SARKOZY. Où en est-on des groupes thématiques ? Des groupes de citoyens, de paroles de citoyens sont mis en place. Qu’est-ce qu’on peut attendre et est-ce que vous avez déjà des pistes ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP D’abord je veux dire que c’est un dossier qui est extraordinairement important. Il fait suite au dossier des retraites et il a comme objectif le maintien, la maintenance de notre modèle social, la sécurisation du système de protection sociale en France. Et ce que le président de la République a voulu, c’est alors même que la maison ne brûle pas, alors même que nous avons le temps d’une grande perspective pour imaginer ce que sera le vieillissement jusqu’en 2030-2040, de prendre le temps de décider ensemble. Vous m’interrogez…
 
JULIEN ARNAUD Et vous sentez que c’est toujours une priorité pour Nicolas SARKOZY ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Mais c’est une priorité. Il le rappelle régulièrement. Lors du dernier conseil des ministres où nous avons eu une communication sur ce sujet avec Roselyne BACHELOT, il l’a redit parce que ce n’est pas simplement un dossier parmi d’autres : c’est un ensemble fait de cohérence entre réforme des retraites et maintenance, survie de notre système de protection sociale qui pourrait être mis à mal dans le temps par le vieillissement.
 
JULIEN ARNAUD Est-ce que ça avance ? Où on en est ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Ça avance exactement dans le calendrier prévu. Les groupes de travail sont au travail, nous avons des scénarios qui sont en train aujourd'hui d’émerger sur la réalité de ce que sera le vieillissement à horizon 2030-2040.
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Donc ils rendent leurs conclusions cet été.
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Ils vont rendre leurs conclusions cet été. Nous engageons avec Roselyne des débats interrégionaux partout en France pour recueillir la parole de nos compatriotes et nous voyons aujourd'hui, nous entendons dans l’ensemble des consultations que les Français veulent, réclament la maintenance de notre modèle social.
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Et après ces consultations - donc je le rappelle : conclusions des groupes de travail cet été – vous consultez ensuite les Français sur ces conclusions, et après ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Deux étapes. La première étape, ce sont les grands rendez-vous que sont le projet de loi de financement de la sécurité sociale qui portera des dispositions en déduction de ses travaux et des conclusions que nous aurons, et puis le projet de loi de finances de la même manière. Et c’est alors que nous pourrons…
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Une nouvelle journée de solidarité pour les Français en perspective ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Nous n’excluons aujourd'hui aucune piste. Ce qui est sûr, c’est que nous devons maintenir ensemble notre modèle social face au choix du financement.
 
JEAN-JEROME BERTOLUS Ça va être un petit panier de mesures en fait, assurance privée, journée de solidarité ?
 
MARIE-ANNE MONTCHAMP Ah, je ne crois pas que ce sera un petit panier de mesures. Il y aura à très court terme des solutions pour réduire le reste à charge des familles modestes qui sont en général aujourd'hui assez en difficulté pour accompagner leurs personnes âgées dépendantes et il y aura des dispositions pour la longue période afin d’envisager effectivement la survie de notre modèle social.
 
Source : Premier ministre, Service d’Information du Gouvernement,  le 19 avril 2011