Texte intégral
"Une ambition, la Licence" : on naurait pu imaginer meilleur témoignage de la fierté retrouvée des universités française que le thème que vous avez choisi pour ce colloque annuel.
- Luniversité française ne sera plus jamais la même-
Souvenons-nous. Il y a 4 ans encore, notre université était en proie au doute. Confrontée à des classements internationaux qui la passaient quasiment sous silence, elle doutait de son rang. Faute de moyens, faute de réforme aussi, elle doutait de sa place dans la société française et se sentait parfois mal-aimée.
Ce ne sont pourtant pas les forces qui lui manquaient Les talents scientifiques et pédagogiques étaient là. Année après année, les prix internationaux décernés à nos enseignants-chercheurs le prouvaient, et limmense défi de la démocratisation universitaire était relevé par des équipes mobilisées sans relâche.
Non, ce nétaient pas les énergies et les talents individuels qui faisaient alors défaut à luniversité française. Cétait la confiance, cette confiance collective qui porte les institutions lorsquelles savent quelles ont un rôle social majeur à jouer et les moyens dy faire face.
Et ce qui a tout changé, il y a 4 ans, cest lélection dun Président de la République qui avait placé la confiance dans luniversité au cur de son projet pour la France. Avec lautonomie tout dabord : rendre nos établissements maîtres de leur destin, cétait parier sur la capacité dinitiative de la communauté universitaire. Cétait libérer ces énergies et permettre à ces talents de saffirmer en portant une vraie stratégie et une nouvelle ambition pour chacune de nos universités, en lien avec leurs territoires.
Et cette confiance retrouvée dans luniversité, elle sest aussi manifestée par un effort budgétaire sans précédent, à la hauteur de la rupture que constituait lautonomie. En 5 ans, la France aura investi 9 milliards deuros supplémentaires dans son enseignement supérieur et sa recherche, sans compter les 5 milliards deuros de lOpération Campus.
Aujourdhui, vous le constatez avec moi : le temps où notre pays semblait faire limpasse sur son université est révolu. Les investissements davenir sont venus en apporter une démonstration supplémentaire: non seulement ils ont confirmé la priorité absolue donnée à lenseignement supérieur et à la recherche, en leur réservant 22 milliards deuros ; mais ils ont rendu plus visibles encore les bénéfices de lautonomie, qui a permis à nos universités et à nos enseignants-chercheurs davoir toutes les audaces et de jouer pleinement le jeu de la créativité, de lémulation et de lexcellence.
Et les résultats des premières vagues dappels à projet ont consacré lémergence de cette nouvelle université, une université décomplexée qui nhésite pas à un multiplier les partenariats, que ce soit avec dautres établissements ou avec le monde économique, et à proposer de nouvelles formations, radicalement innovantes.
Alors, oui, Mesdames et Messieurs, 4 ans après le lancement de cette refondation que nous conduisons ensemble, chacun peut le constater : luniversité française ne sera plus jamais la même.
- Les initiatives pédagogiques : la réponse à la sélection par léchec -
Pour une raison très simple : cest que lautonomie a transformé de fond en comble notre manière de répondre aux grands défis qui soffrent à notre système universitaire. Et la Licence en est peut-être le plus bel exemple.
Chacun le sait, la question du 1er cycle est une question cruciale. Ce qui sy joue, cest en effet lattractivité de nos universités, leur capacité à attirer les bacheliers pour quils y rencontrent nos meilleurs professeurs, au plus près de la recherche en train de se faire.
La Licence ne peut pas être un diplôme universitaire parmi dautres. Cest le socle de tout lédifice, cest le point dentrée naturel dans luniversité. Il ny a pas duniversité forte sans une licence forte. Et cest pourquoi le plan "Réussir en Licence" sest imposé comme le complément naturel de lautonomie : parce que le premier terrain où devait se déployer la créativité et les libertés nouvelles des universités, cétait celui de la formation, cétait celui du premier cycle.
Et chacun peut le constater : les universités ont répondu présentes. Partout, les initiatives se sont multipliées et les étudiants en sont les premiers bénéficiaires. : ils sont désormais accueillis et guidés à leur entrée dans le supérieur. De même, ils sont de plus en plus nombreux à bénéficier de cursus personnalisés : dans toutes les universités, ou peu sen faut, on propose à présent aux étudiant les plus fragiles un accompagnement renforcé, avec des modules de remise à niveau qui leur donneront toutes les chances de réussir. Quant aux doubles diplômes et aux cursus innovants, ils se multiplient également et ne cessent dattirer de nouveaux étudiants.
Et les résultats sont là : en 2009, pour la première fois, les bacheliers ont été plus nombreux à sinscrire en Licence. Luniversité change et les lycéens se passent désormais le mot : cest une excellente nouvelle.
Et je veux saluer votre engagement et celui des vos équipes pédagogiques, Mesdames et Messieurs les Présidents, dans ce grand et beau chantier. Vous avez su faire la preuve que luniversité avait en son sein lénergie, le souffle et la confiance nécessaires pour redessiner les contours de la Licence et lui redonner tout son rayonnement.
Depuis des années, nous savions tous quil fallait faire évoluer la Licence. Mais les marges dinitiative de nos universités étaient trop faibles pour leur permettre de repenser leurs formations. Faute de pouvoir apporter des réponses dans nos établissements, nous nous trouvions du même coup prisonniers dun faux débat sur le premier cycle qui opposait les formations sélectives aux formations non sélectives.
Avec lautonomie, avec le plan "Réussir en Licence", nous avons montré ensemble, Mesdames et Messieurs les Présidents, que ce débat était un faux débat. Et que la vraie réponse, cétait de libérer les initiatives dans vos établissements et de vous donner les moyens de vous saisir de la question de lattractivité des premiers cycles universitaires.
Et partout, un constat simpose de lui-même : loin de sopposer, les différents cursus de S.T.S., d'I.U.T., de licence générale se complètent pour former une palette de formation où chaque étudiant pourra trouver sa voie de réussite, en utilisant chaque fois que nécessaire des passerelles conduisant dun parcours à lautre.
Nous avons de nombreux et très beaux exemples : je pense aux B.T.S. en 18 mois qui accueillent dès la fin du premier semestre les étudiants qui prennent conscience quils ont plus de chances de succès dans une formation très professionnalisante ; mais je pense aussi aux classes préparatoires qui tissent des liens avec luniversité et ainsi se rapprochent deux univers que lon avait trop tendance à juger comme étanches lun à lautre.
- Approfondir lorientation active et accompagner les bacheliers professionnels -
Car lenjeu, je le répète, cest bien doffrir à chaque jeune sa voie de réussite. A chaque profil, à chaque caractère, à chaque histoire son cursus. Cest notre objectif et cest la raison pour laquelle nous nous sommes donné les moyens, avec lorientation active, dinformer et de guider les lycéens vers les filières où ils ont toutes les chances de réussir et de sépanouir.
Monsieur le Président, vous venez d???évoquer la question de lorientation des bacheliers professionnels, qui, après avoir obtenu leur diplôme en 3 ans au lieu de 4, seront sans doute plus nombreux à sinscrire dans lenseignement supérieur. Comme vous, je crois que nous avons un devoir de vérité envers eux : oui, cest dans les sections de techniciens supérieurs quils ont le plus de chance de réussir. Et cest la raison pour laquelle nous venons de lancer 65 expérimentations pour mieux les accueillir et les accompagner en S.T.S. .
Et parmi ces expérimentations, certaines ont une immense qualité : elles mettent à profit lancrage dans le secondaire des S.T.S. pour informer, guider et préparer les futurs bacheliers professionnels dès leurs années de lycée.
Je suis très attachée à la liberté de choix des lycéens et de leurs familles. Et je suis convaincue que louverture de ses filières fait lhonneur de notre université. Mais je sais aussi quun bachelier professionnel na quune chance infime de réussir en Licence : sil tente cette aventure, ce doit être en toute connaissance de cause.
Alors, bien sûr, pour que cette orientation active porte tous ses fruits, encore faut-il que les bacheliers professionnels puissent trouver leur place en BTS. Nous avons agi en ce sens, en garantissant linscription en S.T.S. à ceux dentre eux qui obtiennent leur baccalauréat avec mention "bien"ou "très bien". Certains proposent que ce droit soit élargi aux mentions "assez bien", nombreuses en séries professionnelles. Cette question, Monsieur le Président, me paraît mériter dêtre débattue.
- Plus de sécurité pour létudiant, plus de liberté pour les initiatives -
Et elle le mérite dautant plus que depuis 4 ans, nous sommes passés, grâce aux initiatives qui ont vu le jour partout, de la sélection par léchec à la sélection par la réussite, en accompagnant les étudiants et en offrant de nouvelles perspectives à chacun deux, quel que soit son profil.
Ces avancées, nous devons à présent les consolider, les amplifier et les diffuser, pour garantir à tous les étudiants quils bénéficieront de la dynamique lancée par le plan «Réussir en Licence". Cest tout lesprit du chantier que jai ouvert en décembre dernier autour de la "nouvelle Licence" et auquel je suis très heureuse de voir aujourdhui la C.P.U. apporter une contribution très forte.
Cette nouvelle Licence, qui verra le jour à la rentrée universitaire 2012, nous en voyons les contours commencer à se dessiner, autour de deux principes inséparables : le premier, cest plus de sécurité pour nos étudiants ; et le second, cest plus de liberté pour les équipes pédagogiques.
Plus de sécurité pour les étudiants, car la personnalisation des cursus doit devenir un acquis pour chacun deux. Et plus de liberté pour les équipes pédagogiques, parce quon ne répondra pas aux besoins de chaque étudiant en enfermant nos universités dans une vision figée et uniforme des différents cursus.
Linnovation pédagogique est la clef de lattractivité de la nouvelle Licence. Cest pourquoi je souhaite aujourdhui graver dans le marbre les dispositifs que vous avez inventés et expérimentés, avec vos équipes, tout au long des 4 dernières années, mais aussi ouvrir de nouveaux espaces de liberté pour nos enseignants-chercheurs.
Car cette nouvelle Licence, nous la construisons ensemble, avec un même souci : renforcer laccompagnement des étudiants et conforter laffirmation dun modèle universitaire de formation, qui conjugue exigence académique et professionnalisation.
Cest ce que vous avez fait, Mesdames et Messieurs les Présidents, en insistant sur le lien entre formation et recherche. A mes yeux, il sagit là dune question essentielle, parce quelle engage non seulement lidentité de luniversité, mais aussi la force de son modèle pédagogique.
Car ce distingue radicalement luniversité des autres établissements denseignement supérieur, cest que lon y fait plus que transmettre des savoirs : on y est aussi confronté au savoir en train de se faire, un savoir qui est tout à la fois établi et encore provisoire, parce quil sinscrit dans une méthode qui a fait de la remise en cause permanente son principe.
Et je crois quil faut en tirer toutes les conséquences, en prenant pleinement en compte, dans la construction de nos formations, la découverte progressive de la recherche : linitiation à la démarche scientifique, la culture du doute, le recul critique vis-à-vis des savoirs et des disciplines constituées, tout cela doit faire partie du bagage de chaque étudiant. Ces "têtes bien faites" chères à Montaigne, beaucoup en parlent, mais cest à luniversité quelles voient le jour.
Jen ai la conviction, sur ce point aussi, avec vos équipes, vous devez pouvoir innover et proposer de nouvelles approches pédagogiques, avec, pourquoi pas, un temps consacré à lexpérimentation ou à la préparation dun premier travail de recherche autonome.
Car cest en pariant sur linnovation pédagogique que vous bâtirez au sein de vos établissements les parcours dexcellence de demain : les doubles diplômes, les parcours pluridisciplinaires, les classes préparatoires, qui donneront une nouvelle ambition à votre offre de formation.
Vous le savez, je plaide pour que vos innovations pédagogiques soient reconnues et soutenues dans le cadre des Investissement davenir. Car investir dans lavenir, cest aussi permettre lessor dune formation de qualité, qui se fait au plus près de la science en marche. Je compte sur votre mobilisation personnelle et celle de vos équipes pour maider à concevoir ce qui pourrait être le nouveau volet des Investissements davenir : celui de lexcellence pédagogique.
Alors, bien sûr, il faut mettre limagination au pouvoir, comme toujours, oser la différenciation et la personnalisation des parcours bien sûr ! Mais il faut aussi que cela se dise, que cela se sache ; et que le contrat pédagogique soit clair, à la fois pour les étudiants et leurs familles mais aussi pour les futurs employeurs de vos diplômés.
Et cest pourquoi, au cur de concertation sur la nouvelle licence, jai souhaité placer lélaboration de référentiels par grands champs disciplinaires, pour rendre visibles et lisibles par tous les connaissances et les compétences qui auront été acquises par un diplômé de Licence.
Ces référentiels, je souhaite quils restent en nombre raisonnable, pour respecter lidentité des grands domaines du savoir, sans pour autant enserrer les équipes pédagogiques dans un moule stérilisant. Car lesprit dun référentiel, ce nest pas de prédéterminer des contenus ou une organisation, mais bien de libérer les initiatives en définissant lhorizon et les objectifs dune formation.
En somme, avec les référentiels, nous allons définir ensemble les résultats que nous voulons atteindre et non pas les moyens. Et cest pourquoi je tiens à ce que la concertation avec la communauté universitaire soit aussi approfondie que possible : dici la fin du mois de juin, je souhaite que nous ayons tracé ensemble le visage de la nouvelle licence, tout en poursuivant la réflexion durant lété sur tel ou tel référentiel chaque fois que cela se révèlera nécessaire.
- Transmettre plus, accompagner mieux et professionnaliser mieux -
Vous le voyez, Mesdames et Messieurs les Présidents, le cur du chantier de la nouvelle Licence, ce sont les résultats que nous voulons atteindre. Et cest autour de ces objectifs que nous parachèverons la dynamique du plan "Réussir en Licence".
Le premier de ces objectifs, cest transmettre plus. Parce quau cur du modèle universitaire, il y a lexigence académique. Et concrètement, je le disais à linstant, cela signifie poser par exemple la question de la place de la recherche, mais aussi celle de la pluridisciplinarité dans chaque grand champs de formation.
Je pense bien sûr à la première année de Licence, où louverture des enseignements joue un rôle majeur dans la réussite des étudiants en leur permettant de mûrir leur orientation. Mais cela va beaucoup plus loin : cela veut dire aussi sinterroger sur la culture générale que lon attend de chaque étudiant, une culture qui lui permettra à un moment donné de se spécialiser sans pour autant se couper des autres disciplines. Cette question, elle me semble essentielle et elle doit recevoir une réponse dans chacun des grands champ du savoir.
Transmettre plus, Cest assumer quil y un seuil horaire minimal en deçà duquel il nest pas raisonnable de penser que nos étudiants sont suffisamment et bien formés. Aujourdhui, nous savons tous que dune discipline à lautre ou dune université à lautre, on est très loin doffrir un volume denseignement comparable à tous les étudiants. Quil y ait des variations est chose normale : la part faite au travail personnel, la forme et lintensité des cours, tout cela relève de choix pédagogiques qui vous reviennent.
Nous pouvons différencier et personnaliser les rythmes, assumer que tous les étudiants nont pas besoin du même nombre de semestres pour obtenir leur diplôme de licence , mais mon devoir comme ministre, cest de garantir à tous quils auront accès à une formation exigeante, qui leur donnera les clefs pour réussir.
Cest pourquoi cette question du seuil horaire minimal, nous devons laborder sans tabou et en définir ensemble le niveau : est-ce 400 heures par an ? Est-ce 500 heures? Nous devons en débattre en toute franchise, en abordant aussi la question des moyens nécessaires pour renforcer encore nos formations.
Et je crois que nous pourrons en débattre dautant plus librement quavec le plan "Réussir en Licence", lannée universitaire sest allongée, pour le plus grand bénéfice des étudiants. Avec à la clef des avancées majeures au service du deuxième objectif de la nouvelle Licence : accompagner mieux.
Et cela veut dire réduire la taille des groupes ou remettre à niveau les étudiants fragiles. Et accompagner mieux, cest également poser la question de lévaluation, pour une raison très simple : cest quelle joue un rôle pédagogique déterminant. Je pense en particulier au contrôle continu, qui permet non seulement de repérer rapidement les étudiants qui connaissent des difficultés, mais qui amène aussi chacun de nos jeunes à mesurer sa progression et à organiser différemment son travail. Et pour les enseignants-chercheurs eux-mêmes, une évaluation régulière fournit de vrais points de repères.
Nombreuses sont les universités qui ont augmenté la part de contrôle continu au cours des 4 dernières années. Nombreuses sont également celles qui sinterrogent sur les notes éliminatoires ou sur les compensations. Il me semble que ces questions méritent donc une réflexion approfondie, pour que nous puissions esquisser un bon équilibre dans les modalités dévaluation tout en respectant lautonomie pédagogique des établissements.
Troisième objectif, professionnaliser mieux, pour faire de la Licence un diplôme qui soit à la fois un passeport pour la poursuite détudes et pour lemploi. Et là encore, beaucoup dinitiatives ont été prises, pour renforcer les compétences de nos étudiants. Je pense en particulier à la place des langues vivantes, qui font parti du bagage intellectuel et professionnel que la nation doit garantir à chacun de ses jeunes.
Mais professionnaliser mieux, cela ne veut pas seulement dire renforcer les enseignements en langue ou en informatique. Cela signifie aussi affirmer un modèle pédagogique qui cultive plus encore quaujourdhui des compétences indispensables dans la vie professionnelle : lautonomie, bien sûr, mais aussi la capacité à travailler en équipe, à sexprimer en public, à débattre, à conduire un projet de bout en bout. Là encore, ce sont de nouveaux espaces qui souvrent aux équipes pédagogiques, des espaces où elles pourront innover encore et toujours.
Ce sont de nouvelles possibilités et de nouveaux horizons que nous ouvriront ainsi à nos étudiants, en veillant non seulement à ce quils soient armés pour la vie professionnelle, mais aussi en les aidant à mûrir leur projet davenir dès leurs premières années dans le supérieur.
Et dans cette maturation, les stages jouent un rôle majeur. Cette première expérience professionnelle est en effet cruciale pour permettre à nos étudiants de tester la solidité de leur vocation, de mieux mesurer leurs capacités et de prendre confiance en eux.
Alors, bien sûr, ces stages doivent sinscrire dans la logique dun cursus. Et ils doivent faire lobjet dun véritable suivi, dans lentreprise comme à luniversité. Les rendre obligatoires pour tous est sans doute prématuré. Mais je crois quil est souhaitable de les autoriser, cest à dire doffrir la possibilité à tout étudiant qui le souhaite de faire un stage au cours de sa Licence. Parce que certains étudiants volontaires se heurtent aujourdhui à des interdits administratifs qui me pariassent absurdes, mais aussi parce que cette faculté, si elle est effectivement garantie, contribuera aussi à faire changer nos étudiants de regard sur leur formation et sur leur avenir.
Mesdames et Messieurs les Présidents, à mes yeux, la nouvelle Licence ne parachèvera pas seulement 5 années dévolution. Elle marquera aussi un nouveau commencement : car plus que jamais, nos universités pourront multiplier les initiatives pour faire vivre un modèle de formation qui aura été construit et pensé avec et pour des établissements autonomes.
A la rentrée 2012, lan I de la nouvelle Licence sera encore et toujours placé sous le signe de linnovation pédagogique. Et pour le garantir, je crois que nous devons réfléchir ensemble pour permettre aux investissements davenir de venir stimuler et accompagner le développement de cursus radicalement originaux, qui ne demandent quà voir le jour.
Car redécouvrir la Licence, lui redonner son attractivité et sa vraie richesse, ce nest pas seulement une ambition pour luniversité française. Cest aussi une ambition pour notre jeunesse, une jeunesse qui mérite quensemble nous fassions encore et toujours mieux pour lui offrir les clefs de son avenir.Source http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr, le 16 mai 2011