Déclaration de M. Alain Juppé, ministre des affaires étrangères et européennes, en réponse à une question sur la politique de la France en Côte d'Ivoire, Assemblée nationale, 25 mai 2011.

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Circonstance : Réponse d'Alain Juppé à une question d'actualité à l'Assemblée nationale, à Paris le 25 mai 2011

Texte intégral

Monsieur le Député, la position de la France est tout à fait claire : nous souhaitons que toute la vérité soit faite sur toutes les exactions commises, d'où qu'elles viennent. Voilà pourquoi nous nous sommes réjouis que le Conseil des droits de l'Homme ait décidé - sur notre suggestion - d'envoyer une commission d'enquête internationale en Côte d'Ivoire afin d'établir la matérialité des faits évoqués par Amnesty International.
Par ailleurs, nous avons demandé au président Ouattara, qui l'a fait à de nombreuses reprises, notamment samedi dernier à Yamoussoukro, dans son discours d'investiture, de s'engager à n'assurer l'impunité à personne et à engager les poursuites qui se révèleraient nécessaires contre les auteurs des crimes, quels qu'ils soient. Notre position est donc parfaitement cohérente. Au demeurant, le chef de l'État ivoirien a réitéré cet engagement dans la lettre qu'il a adressée au procureur de la Cour pénale internationale.
Quant à la situation de Mme Tina Ngal, Monsieur le Député, vous avez bien voulu me faire parvenir à quinze heures quarante le texte de votre question. Vous admettrez qu'après trois mois passés au Quai d'Orsay, je n'aie pas une connaissance parfaitement exhaustive de la situation de tous ceux de nos ressortissants qui ont des difficultés judiciaires avec leur pays d'origine. Je ne manquerai pas de vous adresser une réponse circonstanciée à ce sujet.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 mai 2011