Texte intégral
Prague accueillera les 18 et 19 mai prochains le Forum européen sur lénergie nucléaire (ENEF : European Nuclear Energy Forum). Jy participerai au nom de la France. Cette rencontre annuelle de haut niveau, organisée alternativement à Prague et Bratislava, prend aujourdhui une résonance toute particulière. Nous avons bien sûr tous à lesprit le terrible drame qui a frappé le Japon.
Ce Forum est une occasion précieuse de débattre ouvertement et sans tabou de notre politique énergétique et des premières leçons tirées de la catastrophe de Fukushima. Le débat sur le nucléaire est légitime dans nos démocraties. Il est normal de discuter de choix aussi importants. Ils engagent lavenir de notre continent, la qualité de vie de nos concitoyens, la compétitivité de nos économies. Ils suscitent aussi des craintes compréhensibles.
Ma conviction est que notre rencontre contribuera à poser les bases pour un débat sérieux, serein, fondé sur lexpertise technologique et la responsabilité politique.
Jentends y prendre une part active. Il faut dabord rappeler une réalité incontournable : nous avons besoin de lénergie nucléaire. La population mondiale croît et senrichit. Il va nous falloir trouver 40% dénergie en plus dici 2030. Nous devons aussi lutter contre le changement climatique. Nous ne pourrons respecter nos objectifs avec les seules énergies renouvelables. Il nous faut utiliser les deux, le nucléaire et les énergies renouvelables.
Comme la fait le Président Sarkozy, le 3 mai dernier, sur le site de la centrale nucléaire de Gravelines en France, je veux aussi réaffirmer ma confiance dans lavenir du nucléaire civil, dans la sécurité et la compétitivité de la filière nucléaire française et de son parc nucléaire national, qui font la puissance et lindépendance de notre pays dans le domaine énergétique.
Cette confiance repose sur deux impératifs, la sûreté et la transparence. La France a toujours défendu les plus hautes exigences en matière de sûreté nucléaire. Nous avons sans cesse recherché lexcellence technique et le niveau de vigilance le plus élevé, en développant le deuxième parc au monde avec 58 réacteurs. La dernière génération des réacteurs EPR développés par AREVA actuellement en construction en France, en Finlande et en Chine, en témoigne. Les événements de Three Miles Island, Tchernobyl et de Fukushima, si différents soient-ils, sont venus nous rappeler combien cette exigence de sûreté est absolument nécessaire. Nous, Européens, ne devons pas transiger en ce domaine. Quant à la transparence, elle est la meilleure garantie pour convaincre nos populations ou renforcer leur adhésion. Elle repose à la fois sur laction dautorités de sûreté, incontestablement indépendantes, comme lASN en France, et un sur un nécessaire effort dinformation. Elle suppose aussi une culture démocratique.
Les plus hauts standards de sûreté et de transparence, cest cela que la France souhaite promouvoir au niveau international.
Le Forum de Prague sera aussi pour moi loccasion de renforcer les liens étroits qui unissent la République tchèque et la France face à ces enjeux. Nos deux pays partagent les mêmes objectifs, celui dune décarbonisation de léconomie sappuyant sur le potentiel de lénergie nucléaire, celui dune Europe renforcée dans sa sécurité énergétique et disposant dune électricité à un prix compétitif pour notre industrie et pour le pouvoir dachat des consommateurs. Cette vision commune est désormais partagée au niveau européen. Comme la montré le Conseil européen du 4 février dernier, consacré à lénergie et à linnovation, que nous avons abordé ensemble, nos deux pays doivent jouer un rôle moteur dans la politique énergétique européenne.
La République tchèque sapprête à lancer un appel doffres pour lextension de la centrale nucléaire de Temelin. AREVA, leader mondial, sest mobilisée pour présenter loffre la plus adaptée aux besoins de son client CEZ. Pour les autorités françaises, il ne sagit pas dun contrat comme un autre, aussi important soit-il. Notre ambition est dêtre le partenaire stratégique de la République tchèque. Tel est le message délivré au Premier ministre, M. Necas, par le Président de la république et le Premier ministre, lors de sa visite à Paris en février dernier. Nous souhaitons développer une approche globale à tous les stades de la filière : la formation, la recherche et le développement, la sûreté, le traitement des déchets. Dès la prochaine rentrée universitaire, nous inaugurerons ainsi des échanges détudiants, de chercheurs et dexperts, accompagnés par la mise en place de formations franco-tchèques diplômantes. Je noublie pas évidemment les retombées industrielles pour les entreprises locales. Lexpertise tchèque est reconnue à léchelle mondiale et nombre de partenariats existent déjà avec AREVA et dautres entreprises françaises
Mais nous devons regarder ensemble au-delà de Temelin. Nos deux pays ont les atouts pour constituer le cur dune industrie européenne du nucléaire, sûre et compétitive, seule voie pour peser à léchelle mondiale et maintenir leur haut niveau dexcellence.
Je me réjouis de venir à Prague pour dialoguer avec nos partenaires européens, à commencer par Monsieur Petr Necas, le Premier ministre de la République tchèque, avec lequel javais eu lhonneur de tenir une réunion de travail avec des industriels de nos deux pays, lors de sa visite à Paris, le 11 février dernier. Ce sera aussi pour moi loccasion de discuter avec Madame Iveta Radicova, Premier ministre de Slovaquie.
Mon ambition est de faire partager la conviction profonde de la France : le développement de lénergie nucléaire civile à des fins pacifiques est un élément déterminant pour notre avenir. Nos industriels, - français, tchèques et européens -, sont en position de continuer à jouer un rôle leader au plan mondial. Notre responsabilité politique est de tout faire pour les aider.
Source http://www.france.cz, le 30 mai 2011
Ce Forum est une occasion précieuse de débattre ouvertement et sans tabou de notre politique énergétique et des premières leçons tirées de la catastrophe de Fukushima. Le débat sur le nucléaire est légitime dans nos démocraties. Il est normal de discuter de choix aussi importants. Ils engagent lavenir de notre continent, la qualité de vie de nos concitoyens, la compétitivité de nos économies. Ils suscitent aussi des craintes compréhensibles.
Ma conviction est que notre rencontre contribuera à poser les bases pour un débat sérieux, serein, fondé sur lexpertise technologique et la responsabilité politique.
Jentends y prendre une part active. Il faut dabord rappeler une réalité incontournable : nous avons besoin de lénergie nucléaire. La population mondiale croît et senrichit. Il va nous falloir trouver 40% dénergie en plus dici 2030. Nous devons aussi lutter contre le changement climatique. Nous ne pourrons respecter nos objectifs avec les seules énergies renouvelables. Il nous faut utiliser les deux, le nucléaire et les énergies renouvelables.
Comme la fait le Président Sarkozy, le 3 mai dernier, sur le site de la centrale nucléaire de Gravelines en France, je veux aussi réaffirmer ma confiance dans lavenir du nucléaire civil, dans la sécurité et la compétitivité de la filière nucléaire française et de son parc nucléaire national, qui font la puissance et lindépendance de notre pays dans le domaine énergétique.
Cette confiance repose sur deux impératifs, la sûreté et la transparence. La France a toujours défendu les plus hautes exigences en matière de sûreté nucléaire. Nous avons sans cesse recherché lexcellence technique et le niveau de vigilance le plus élevé, en développant le deuxième parc au monde avec 58 réacteurs. La dernière génération des réacteurs EPR développés par AREVA actuellement en construction en France, en Finlande et en Chine, en témoigne. Les événements de Three Miles Island, Tchernobyl et de Fukushima, si différents soient-ils, sont venus nous rappeler combien cette exigence de sûreté est absolument nécessaire. Nous, Européens, ne devons pas transiger en ce domaine. Quant à la transparence, elle est la meilleure garantie pour convaincre nos populations ou renforcer leur adhésion. Elle repose à la fois sur laction dautorités de sûreté, incontestablement indépendantes, comme lASN en France, et un sur un nécessaire effort dinformation. Elle suppose aussi une culture démocratique.
Les plus hauts standards de sûreté et de transparence, cest cela que la France souhaite promouvoir au niveau international.
Le Forum de Prague sera aussi pour moi loccasion de renforcer les liens étroits qui unissent la République tchèque et la France face à ces enjeux. Nos deux pays partagent les mêmes objectifs, celui dune décarbonisation de léconomie sappuyant sur le potentiel de lénergie nucléaire, celui dune Europe renforcée dans sa sécurité énergétique et disposant dune électricité à un prix compétitif pour notre industrie et pour le pouvoir dachat des consommateurs. Cette vision commune est désormais partagée au niveau européen. Comme la montré le Conseil européen du 4 février dernier, consacré à lénergie et à linnovation, que nous avons abordé ensemble, nos deux pays doivent jouer un rôle moteur dans la politique énergétique européenne.
La République tchèque sapprête à lancer un appel doffres pour lextension de la centrale nucléaire de Temelin. AREVA, leader mondial, sest mobilisée pour présenter loffre la plus adaptée aux besoins de son client CEZ. Pour les autorités françaises, il ne sagit pas dun contrat comme un autre, aussi important soit-il. Notre ambition est dêtre le partenaire stratégique de la République tchèque. Tel est le message délivré au Premier ministre, M. Necas, par le Président de la république et le Premier ministre, lors de sa visite à Paris en février dernier. Nous souhaitons développer une approche globale à tous les stades de la filière : la formation, la recherche et le développement, la sûreté, le traitement des déchets. Dès la prochaine rentrée universitaire, nous inaugurerons ainsi des échanges détudiants, de chercheurs et dexperts, accompagnés par la mise en place de formations franco-tchèques diplômantes. Je noublie pas évidemment les retombées industrielles pour les entreprises locales. Lexpertise tchèque est reconnue à léchelle mondiale et nombre de partenariats existent déjà avec AREVA et dautres entreprises françaises
Mais nous devons regarder ensemble au-delà de Temelin. Nos deux pays ont les atouts pour constituer le cur dune industrie européenne du nucléaire, sûre et compétitive, seule voie pour peser à léchelle mondiale et maintenir leur haut niveau dexcellence.
Je me réjouis de venir à Prague pour dialoguer avec nos partenaires européens, à commencer par Monsieur Petr Necas, le Premier ministre de la République tchèque, avec lequel javais eu lhonneur de tenir une réunion de travail avec des industriels de nos deux pays, lors de sa visite à Paris, le 11 février dernier. Ce sera aussi pour moi loccasion de discuter avec Madame Iveta Radicova, Premier ministre de Slovaquie.
Mon ambition est de faire partager la conviction profonde de la France : le développement de lénergie nucléaire civile à des fins pacifiques est un élément déterminant pour notre avenir. Nos industriels, - français, tchèques et européens -, sont en position de continuer à jouer un rôle leader au plan mondial. Notre responsabilité politique est de tout faire pour les aider.
Source http://www.france.cz, le 30 mai 2011