Texte intégral
Monsieur le Député,
Votre question illustre les difficultés considérables qui peuvent surgir lors la mise en place du dispositif daccueil des demandeurs dasile.
La régionalisation de ladmission au séjour des demandeurs dasile était destinée à mieux régler les problèmes dhébergement et daccompagnement social. Compte tenu de la taille de la région Rhônes-Alpes et du nombre de demandeurs dasile, trois plateformes daccueil y ont été créées, dans lIsère, dans le Rhône et dans la Loire.
Dans ce contexte, 128 places de centre daccueil pour demandeurs dasile ont été créées au 1er juillet 2010 dans la région. Un certain nombre de demandeurs dasile ont par ailleurs été hébergés dans dautres départements que ceux de la région.
LÉtat a engagé des moyens financiers importants puisque la région Rhône-Alpes a bénéficié, en 2010, dun montant total de 47,3 millions deuros, dont 24,8 millions ont été attribués aux CADA et 22,5 millions pour lhébergement durgence, ce qui démontre que les places réservées aux demandeurs dasile en CADA ne suffisent pas.
Enfin, votre question renvoie à la problématique plus générale de la pression qui sexerce aujourdhui sur notre système dasile. Le nombre de demandeurs dasile ne cesse daugmenter et il faut traiter les dossiers plus rapidement, ce qui a incité le Premier ministre à renforcer, dès le début de lannée, les postes au sein de lOffice français de protection des réfugiés et des apatrides - OFPRA - et de la CADA.
Nous devrons par ailleurs mettre au point un dispositif pour mieux repérer les demandes infondées ou dilatoires. Je mentretenais récemment de cette question avec le Haut Commissaire aux réfugiés des Nations unies, M. Guterres : le problème est européen et il sera traité jeudi prochain par le Conseil des ministres des Affaires intérieures à Luxembourg. Dans tous les pays dEurope, lafflux est tel que nous avons du mal à traiter les dossiers de ceux dont les demandes sont les plus légitimes et qui ont besoin dune réponse urgente, en exécution de notre tradition daccueil mais aussi de lapplication des conventions internationales.
Cest à une réforme structurelle que vous nous invitez. Nous y sommes engagés.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 juin 2011
Votre question illustre les difficultés considérables qui peuvent surgir lors la mise en place du dispositif daccueil des demandeurs dasile.
La régionalisation de ladmission au séjour des demandeurs dasile était destinée à mieux régler les problèmes dhébergement et daccompagnement social. Compte tenu de la taille de la région Rhônes-Alpes et du nombre de demandeurs dasile, trois plateformes daccueil y ont été créées, dans lIsère, dans le Rhône et dans la Loire.
Dans ce contexte, 128 places de centre daccueil pour demandeurs dasile ont été créées au 1er juillet 2010 dans la région. Un certain nombre de demandeurs dasile ont par ailleurs été hébergés dans dautres départements que ceux de la région.
LÉtat a engagé des moyens financiers importants puisque la région Rhône-Alpes a bénéficié, en 2010, dun montant total de 47,3 millions deuros, dont 24,8 millions ont été attribués aux CADA et 22,5 millions pour lhébergement durgence, ce qui démontre que les places réservées aux demandeurs dasile en CADA ne suffisent pas.
Enfin, votre question renvoie à la problématique plus générale de la pression qui sexerce aujourdhui sur notre système dasile. Le nombre de demandeurs dasile ne cesse daugmenter et il faut traiter les dossiers plus rapidement, ce qui a incité le Premier ministre à renforcer, dès le début de lannée, les postes au sein de lOffice français de protection des réfugiés et des apatrides - OFPRA - et de la CADA.
Nous devrons par ailleurs mettre au point un dispositif pour mieux repérer les demandes infondées ou dilatoires. Je mentretenais récemment de cette question avec le Haut Commissaire aux réfugiés des Nations unies, M. Guterres : le problème est européen et il sera traité jeudi prochain par le Conseil des ministres des Affaires intérieures à Luxembourg. Dans tous les pays dEurope, lafflux est tel que nous avons du mal à traiter les dossiers de ceux dont les demandes sont les plus légitimes et qui ont besoin dune réponse urgente, en exécution de notre tradition daccueil mais aussi de lapplication des conventions internationales.
Cest à une réforme structurelle que vous nous invitez. Nous y sommes engagés.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 juin 2011