Déclaration de Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, sur l'avancement du Plan national de mobilisation pour les emplois et les métiers de l'économie verte, à Paris le 14 juin 2011.

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Circonstance : Ouverture des premières rencontres de l'économie verte, à la Maison de la Chimie, à Paris le 14 juin 2011

Texte intégral

Monsieur le Vice-Président du Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, [Emmanuel CAU]
Monsieur le Vice-Président du Conseil régional des Pays de Loire, [Jean-Philippe MAGNEN],
Madame la Commissaire générale du développement durable,
Mesdames et Messieurs les représentants, nombreux aujourd’hui et je m’en réjouis, des partenaires sociaux, des organismes de formation et d’orientation,
Mesdames et Messieurs les représentants des administrations et des opérateurs partenaires du plan métiers, Pôle emploi, la Direction générale de l’emploi et de la formation professionnelle, la Direction générale de l’enseignement scolaire, la délégation à l’information et à l’orientation, le Conservatoire Nationale des Arts et Métiers (CNAM), l’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE),
Monsieur Pierre GRAS, qui allez animer les débats et accompagner notre réflexion tout au long de cette journée,
Mesdames et Messieurs,
Voilà 7 mois presque jour pour jour que le Président de la République et le Premier Ministre m’ont confié la tâche exaltante d’être la Ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement.
Dans tous les domaines qui sont de ma responsabilité, le travail ne manque pas, vous le savez, et toutes et tous qui êtes ici aujourd’hui, vous savez que la mise en oeuvre des engagements du Grenelle est une tâche quotidienne, qui doit s’accomplir au plus près du terrain, au coeur des territoires, au sein des administrations et des entreprises.
Car le Grenelle de l’environnement, qui est à la fois ma feuille de route et ma boussole, ce n’est pas qu’une affaire de décrets, au demeurant essentiels et que je compte bien tous passer avant un an.
C’est d’abord et avant tout une histoire d’hommes et de femmes, qui, au sein de leurs entreprises, sont les artisans quotidiens de cette profonde mutation à laquelle nous invite la prise de conscience, désormais partagée par tous, de l’urgence environnementale et climatique.
Pour cette raison, j’ai voulu, avec les équipes du Commissariat général au développement durable, que le point d’étape sur l’avancement du plan national de mobilisation pour les emplois et les métiers de l’économie verte soit l’occasion d’une rencontre entre les acteurs de terrains, les employeurs, les salariés, les formateurs, les étudiants, les personnes en recherche d’emploi.
Non pas qu’un point d’étape ne soit pas nécessaire, et vous l’avez en main, qui liste les avancées nombreuses qui se sont fait jour depuis un peu plus d’un an, il illustre le travail considérable de coordination et d’impulsion mené par le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD), avec tous ses partenaires ministériels, au sein des collectivités locales, et au sein des branches professionnelles.
Mise en place de l’observatoire des métiers verts, travaux des onze comités de filières dont je tiens à saluer l’engagement personnel de chacun de leurs présidents et de leurs membres, diplômes et formations revues à l’aune des enjeux du développement durable, à la fois dans l’enseignement scolaire, supérieur, et professionnel, création de nouveaux diplômes, diagnostiques de bassins d’emplois réalisés au sein de 4 régions déjà, travaux menés par l’Alliance villes emplois, les maisons de l’emploi et l’ Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME) sur les emplois dans le bâtiment, j’en passe, bien entendu, car c’est de cela que vous allez discuter tout au long de cette journée.
Ce point d’étape, donc, est nécessaire, mais il n’était pas dans mon esprit suffisant, car l’adaptation des métiers et des compétences au verdissement de notre économie est un travail constant, une méthode, une forme d’adaptation et de pragmatisme permanent plutôt qu’un plan, aussi complet soit-il. C’est de cette méthode, et ces réussites, parfois de ces échecs ou de ces lenteurs que vous aller parler aujourd’hui.
Echanger les bonnes pratiques, voir quels sont les métiers et les compétences encore trop peu connues des jeunes diplômés, trouver une meilleure adéquation entre l’offre et la demande d’emplois, voila les défis que vous relevez tous au quotidien, et qui sont encore, toujours, devant vous, tant il est vrai que le verdissement de notre économie est une dynamique de long terme pour chacun d’entre nous.
Je voudrai, alors que les travaux vont commencer dans quelques minutes, vous dire à quel point ce plan métiers me tient à coeur.
D’abord, parce qu’il est concret. Les 7 conventions qui seront présentées tout à l’heure en témoignent, par leur diversité, et par le nombre de branches et de secteurs qu’elles touchent. En partant des besoins, et faisant travailler ensemble les collectivités territoriales, les partenaires sociaux et les administrations, ce plan métier permet de faire du verdissement de notre économie une opportunité pour l’emploi et pour la croissance.
Voilà bien le seul moyen de faire progresser le développement durable, c’est de faire rime écologie et économie.
Par la formation, l’orientation, l’accompagnement, vous donnez les moyens aux entreprises de recruter des compétences qui leur sont devenues indispensables, vous donnez de nouveaux horizons à des salariés qui veulent donner du sens à leur travail, vous ouvrez de nouvelles voies de recrutement pour les jeunes diplômés, et pour les personnes en recherche d’emploi.
Le Plan métiers, c’est aussi un outil neuf et unique en Europe d’observation, d’anticipation, et de connaissance du marché du travail et de l’évolution des compétences.
Ainsi, grâce à ces deux principales activités que sont l’analyse et la transformation de ce marché, nous sommes en mesure d’identifier les métiers d’avenir, tout en développant les métiers aujourd’hui.
Car le développement durable, en matière économique, a cessé d’être une promesse. C’est de la croissance et de l’emploi tout de suite, qu’il nous faut conforter dès maintenant.
De l’emploi pour tous, et j’y insiste, car, comme les discussions d’aujourd’hui le montreront je crois, le verdissement de notre économie est l’affaire de tous les secteurs économiques, de toutes les branches professionnelles, et il concerne tous les niveaux de compétences, des métiers manuels aux métiers d’ingénieurs et d’encadrement.
Enfin, ce verdissement concerne aussi bien l’industrie et les services que l’agriculture.
Ainsi, c’est la totalité de notre appareil productif qui se transforme sous nos yeux, et cette transformation est effectuée grâce aux hommes et aux femmes qui font évoluer leurs métiers, leurs fonction, leurs compétences.
J’aurai le plaisir de revenir parmi vous un peu plus tard dans la matinée, pour présenter aux côtés des signataires les conventions de développement des emplois et des compétences vertes, qui illustreront je crois assez bien tous les leviers qui, à travers le plan de mobilisation, sont utilisés pour que la France soit à la pointe du développement des métiers verts.
D’ici là, un premier débat vous attend, qui concernera les éco-activités, et je cède donc bien volontiers la parole à Monsieur Pierre GRAS, en vous souhaitant de belles rencontres aujourd’hui, et tous les jours qui suivront.
Je vous remercie.
Source http://www.developpement-durable.gouv.fr, le 15 juin 2011