Texte intégral
J'ai défendu le projet de loi de réforme de la loi de 1990
Il ne s'agit pas d'une loi de santé publique, mais d'une loi qui adapte les droits des patients et les modes de prise en charge sous contrainte en psychiatrie
Comme le président de la République l'a annoncé le 26 janvier dernier, cette loi doit s'accompagner d'un nouveau plan psychiatrie santé mentale.
En effet, et comme je l'ai dit lors des dernières lectures, je considère que la psychiatrie n'a pas seulement besoin de mesures législatives et réglementaires. La psychiatrie a besoin de sens.
Le premier plan 2005 2008 fait l'objet de plusieurs évaluations, en cours de finalisation. Certains d'entre vous y participent
Ce premier plan a permis de réelles avancées en matière d'investissement en psychiatrie, de formation des professionnels, de transformation des établissements. Mais il faut aller plus loin
Il nous faut définir un cadre stratégique clair et lisible. Les acteurs de la psychiatrie doivent savoir ce que notre pays attend d'eux.
Les acteurs de terrains sont les mieux placés pour concevoir des dispositifs, des parcours, et des pratiques réalistes, opérationnels, adaptés aux réalités locales. C'est le rôle essentiel des ARS. D'ailleurs la psychiatrie est au carrefour des problématiques sanitaires et médico-sociales, et représente une formidable opportunité de décloisonnement dont se saisissent les ARS.
Je souligne à ce propos tout l'intérêt que porte Marie-Anne Montchamp, secrétaire d'Etat chargée de la solidarité et de la cohésion sociale, à ce futur plan santé mentale. Marie-Anne Montchamp n'a pas pu être présente avec nous ce midi
Mais ces acteurs locaux, ces réflexions territoriales, doivent être éclairés, mobilisés par de grandes orientations définies au plan national.
Ces grandes orientations, je veux que ces acteurs participent à leur définition, et c'est la raison pour laquelle j'ai tenu à ce que chacun d'entre vous soit présent aujourd'hui : représentants des professionnels, des fédérations, associations d'usagers de la psychiatrie, société savantes.
La représentation nationale est également partie prenante. La présence du rapporteur à l'Assemblée nationale Guy Lefrand (le Sénateur Lorrain est excusé) témoigne de l'intérêt porté par le parlement à ces questions. Les représentants de nos concitoyens ont fait part de leurs attentes, et je veux que celles-ci soient pleinement entendues.
Si par ailleurs à l'occasion de vos travaux, il apparaissait que des mesures législatives et réglementaires étaient nécessaires, nous les porterions ensemble.
Notre pays doit rediscuter des grands objectifs de la psychiatrie, choisir et mettre en uvre des axes prioritaires d'amélioration.
Je veux que ce débat soit un débat de société, qui nous permette dans quelques années de mesurer le chemin que nous aurons collectivement parcouru.
La psychiatrie mérite ce débat de société, les discussions autour de la loi ont montré à quel point le véritable travail auprès des malades psychiatriques est méconnu, alors que ces problèmes de santé publique touchent des millions de nos concitoyens, malades et leurs proches.
Je tiens à ce que ce plan apporte des réponses aux personnes qui connaissent des troubles psychiques graves, qui traversent des épisodes difficiles qui font obstacle à leurs capacités de mobilisation du tissu sanitaire et social.
Ce tissu sanitaire, médico-social et social, doit donc être particulièrement bien pensé pour répondre aux besoins de ces personnes, qui bien souvent cumulent les handicaps, et font des allers-retours entre les structures.
C'est donc la question de la capacité de notre société à reconnaitre, prendre en compte, accompagner les difficultés que les personnes traversent avec l'expérience de la maladie ; en quelque sorte garantir la citoyenneté et l'inclusion, malgré la pathologie et le handicap.
Comme je l'ai dit à l'Assemblée nationale,
Je veux que les personnes qui entrent dans la maladie soient aidées et soignées plus rapidement qu'aujourd'hui,
Je veux que les personnes touchées par la maladie mentale éprouvent moins de ruptures dans leur cheminement thérapeutique,
Je veux que les personnes victimes d'un épisode d'urgence psychiatrique rencontrent une réponse adaptée en quelqu'endroit qu'elles se trouvent,
Je veux aussi que, quelque soit leur lieu de vie, nos concitoyens bénéficient d'une qualité des soins d'un niveau équivalent.
Je veux, qu'à partir d'un diagnostic partagé, de telles orientations soient débattues et élaborées, je serai donc très attentive à vos travaux et je compte sur vous pour y parvenir.
Je laisse à Jean-Yves Grall, directeur général de la santé, le soin de finaliser la composition, la méthode et le calendrier de ce comité. Je souhaite que le plan soit finalisé avant la fin de l'année.
Je vous remercie.Source http://www.sante.gouv.fr, le 28 juin 2011
Il ne s'agit pas d'une loi de santé publique, mais d'une loi qui adapte les droits des patients et les modes de prise en charge sous contrainte en psychiatrie
Comme le président de la République l'a annoncé le 26 janvier dernier, cette loi doit s'accompagner d'un nouveau plan psychiatrie santé mentale.
En effet, et comme je l'ai dit lors des dernières lectures, je considère que la psychiatrie n'a pas seulement besoin de mesures législatives et réglementaires. La psychiatrie a besoin de sens.
Le premier plan 2005 2008 fait l'objet de plusieurs évaluations, en cours de finalisation. Certains d'entre vous y participent
Ce premier plan a permis de réelles avancées en matière d'investissement en psychiatrie, de formation des professionnels, de transformation des établissements. Mais il faut aller plus loin
Il nous faut définir un cadre stratégique clair et lisible. Les acteurs de la psychiatrie doivent savoir ce que notre pays attend d'eux.
Les acteurs de terrains sont les mieux placés pour concevoir des dispositifs, des parcours, et des pratiques réalistes, opérationnels, adaptés aux réalités locales. C'est le rôle essentiel des ARS. D'ailleurs la psychiatrie est au carrefour des problématiques sanitaires et médico-sociales, et représente une formidable opportunité de décloisonnement dont se saisissent les ARS.
Je souligne à ce propos tout l'intérêt que porte Marie-Anne Montchamp, secrétaire d'Etat chargée de la solidarité et de la cohésion sociale, à ce futur plan santé mentale. Marie-Anne Montchamp n'a pas pu être présente avec nous ce midi
Mais ces acteurs locaux, ces réflexions territoriales, doivent être éclairés, mobilisés par de grandes orientations définies au plan national.
Ces grandes orientations, je veux que ces acteurs participent à leur définition, et c'est la raison pour laquelle j'ai tenu à ce que chacun d'entre vous soit présent aujourd'hui : représentants des professionnels, des fédérations, associations d'usagers de la psychiatrie, société savantes.
La représentation nationale est également partie prenante. La présence du rapporteur à l'Assemblée nationale Guy Lefrand (le Sénateur Lorrain est excusé) témoigne de l'intérêt porté par le parlement à ces questions. Les représentants de nos concitoyens ont fait part de leurs attentes, et je veux que celles-ci soient pleinement entendues.
Si par ailleurs à l'occasion de vos travaux, il apparaissait que des mesures législatives et réglementaires étaient nécessaires, nous les porterions ensemble.
Notre pays doit rediscuter des grands objectifs de la psychiatrie, choisir et mettre en uvre des axes prioritaires d'amélioration.
Je veux que ce débat soit un débat de société, qui nous permette dans quelques années de mesurer le chemin que nous aurons collectivement parcouru.
La psychiatrie mérite ce débat de société, les discussions autour de la loi ont montré à quel point le véritable travail auprès des malades psychiatriques est méconnu, alors que ces problèmes de santé publique touchent des millions de nos concitoyens, malades et leurs proches.
Je tiens à ce que ce plan apporte des réponses aux personnes qui connaissent des troubles psychiques graves, qui traversent des épisodes difficiles qui font obstacle à leurs capacités de mobilisation du tissu sanitaire et social.
Ce tissu sanitaire, médico-social et social, doit donc être particulièrement bien pensé pour répondre aux besoins de ces personnes, qui bien souvent cumulent les handicaps, et font des allers-retours entre les structures.
C'est donc la question de la capacité de notre société à reconnaitre, prendre en compte, accompagner les difficultés que les personnes traversent avec l'expérience de la maladie ; en quelque sorte garantir la citoyenneté et l'inclusion, malgré la pathologie et le handicap.
Comme je l'ai dit à l'Assemblée nationale,
Je veux que les personnes qui entrent dans la maladie soient aidées et soignées plus rapidement qu'aujourd'hui,
Je veux que les personnes touchées par la maladie mentale éprouvent moins de ruptures dans leur cheminement thérapeutique,
Je veux que les personnes victimes d'un épisode d'urgence psychiatrique rencontrent une réponse adaptée en quelqu'endroit qu'elles se trouvent,
Je veux aussi que, quelque soit leur lieu de vie, nos concitoyens bénéficient d'une qualité des soins d'un niveau équivalent.
Je veux, qu'à partir d'un diagnostic partagé, de telles orientations soient débattues et élaborées, je serai donc très attentive à vos travaux et je compte sur vous pour y parvenir.
Je laisse à Jean-Yves Grall, directeur général de la santé, le soin de finaliser la composition, la méthode et le calendrier de ce comité. Je souhaite que le plan soit finalisé avant la fin de l'année.
Je vous remercie.Source http://www.sante.gouv.fr, le 28 juin 2011