Texte intégral
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Merci infiniment, Madame la Secrétaire d'État, de vos aimables propos et de votre accueil très chaleureux. Nous venons d'avoir une excellente réunion. Nous nous sommes rencontrés à de nombreuses occasions depuis ma récente nomination, durant les réunions du groupe de contact sur la Libye, par exemple, ou lors de la réunion ministérielle de l'OCDE à Paris. Aujourd'hui, nous avons approfondi ce dialogue permanent sur les dossiers les plus urgents du moment, à savoir la Libye, la Syrie, l'Iran et l'Afghanistan. Concernant toutes ces questions, nous partageons les mêmes vues et mettons en œuvre les mêmes actions.
J'ai également fait un compte rendu à Mme la Secrétaire d'État de ma récente visite au Moyen-Orient et de nos efforts pour activer le processus de paix. Nous avons eu à ce propos un échange complet et approfondi et sommes convenus de coopérer étroitement ensemble et avec les Palestiniens et les Israéliens. Ce fut une discussion très fructueuse et une nouvelle preuve de la convergence de vues de la France et des Etats-Unis sur la situation internationale. Notre partenariat, notre amitié, sont plus solides que jamais.
Ce jour n'est pas une date ordinaire pour les peuples français et américain. Comme vous l'avez déclaré, Madame la Secrétaire d'État, voilà 67 ans, le 6 juin 1944, des milliers de jeunes Américains ont perdu la vie sur les plages de Normandie, le premier jour de la campagne de libération de mon pays. Nous n'oublierons jamais ceux qui ont versé leur sang le jour J. Tandis que nous sommes en train de parler, des soldats américains et français luttent côte à côte en Afghanistan. Mes pensées vont aussi à ces soldats. Dans quelques heures, je serai au Mémorial de la Seconde Guerre mondiale pour décerner la Légion d'honneur, la plus haute décoration française, à trois vétérans américains. Et ce sera pour moi un moment très important.
Bien, merci encore. Et nous nous reverrons à Abou Dhabi dans quelques jours pour discuter plus précisément de la Libye et peut-être d'autres questions. Merci infiniment.
Q -
R - Oui, à propos du Moyen-Orient, pourquoi nous efforçons-nous de développer notre initiative ? Notre principale préoccupation porte sur ce qui se passerait - se passera - en septembre prochain. Nous avons le sentiment que si rien ne se passe avant septembre, la situation sera très difficile pour tout le monde, lorsque l'Assemblée générale des nations unies débattra d'une résolution sur l'État palestinien. Ce ne sera pas facile pour nous, Européens, pour les Palestiniens, pour les Israéliens, et le seul moyen d'éviter une telle situation est de stimuler ou d'encourager une reprise des négociations entre Palestiniens et Israéliens. Et c'est ce que nous essayons de faire. J'ai présenté à Ramallah, puis à Jérusalem, une sorte de plateforme de paramètres de négociations. Les Palestiniens ont réagi de manière très positive. Les Israéliens réfléchissent à cette proposition. Nous en avons discuté tous ensemble et sommes convenus de poursuivre notre dialogue et de coopérer aussi étroitement que possible.
Comme vous avez pu le remarquer, il existe un accord entre les États-Unis et la France. Il existe aussi un accord parfait entre Mme la Secrétaire d'État et moi-même. Et nous devons convaincre les Palestiniens qu'effectivement, un statut quo entre les deux parties ne constitue pas la bonne solution - ce n'est absolument pas une solution - que ce n'est pas une bonne idée d'essayer de passer par les Nations unies pour obtenir cette résolution. Et nous devons en convaincre les deux parties.
Lorsque je me suis rendu au Moyen-Orient, je ne m'attendais pas à un accueil immédiatement enthousiaste de toutes les parties. J'ai plutôt été agréablement surpris car les Palestiniens étaient satisfaits de ce que j'ai déclaré. Les Israéliens n'ont pas dit non, et Mme la Secrétaire d'État m'a dit d'attendre et de voir.
Par conséquent, nous sommes convenus de poursuivre nos travaux. Nous n'avons pas décidé d'inviter maintenant qui que ce soit à la Conférence à Paris. Par conséquent, il ne s'agit pas de savoir qui viendra et qui ne viendra pas. Et nous n'organiserons cette conférence que si des travaux suffisants ont été accomplis pour bien la préparer.
Quant au reste, il est bien trop tôt pour en parler. Nous verrons en septembre, puis nous verrons si nous prenons une décision. Merci.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 juin 2011