Texte intégral
Immédiatement après avoir été nommé et être passé au Parlement européen, représentant les peuples dEurope, jai voulu faire mon premier déplacement à Berlin. Cela pour dire dabord que je minscris évidemment dans la continuité de mon prédécesseur. Jai entre autres linconvénient par rapport à lui de ne pas pratiquer lallemand parfaitement, et vous voudrez bien mexcuser de mexprimer uniquement en français. Mais je me suis promis datteindre en allemand au moins le même niveau que Werner a en français, ce qui est un travail que je vais commencer dès maintenant.
Deuxième élément, comme tu viens de le dire, nos échanges ont été francs, clairs, amicaux. Et en peu de temps, je confirme ce que lon mavait dit, cest que nous avions une identité de vues. Cela ne veut pas dire que nous sommes daccord sur tous les points. Cela veut dire que, de toute façon, nous allons aboutir à un consensus. Bien sûr, ce nest pas la France et lAllemagne qui guident lEurope. Mais sans laccord de la France et de lAllemagne, lEurope est en difficulté. En même temps, lorsque la France et lAllemagne sont totalement en accord, le reste de lEurope dit : «ils nous imposent un Diktat». Et lorsquentre la France et lAllemagne, il y a une différence de points de vue sur un sujet particulier, on annonce immédiatement que le divorce franco-allemand arrive.
Je sais que la chancelière Merkel, que le président Sarkozy, ont la même volonté que nous devons décliner aujourdhui ici et sur le terrain. Je sais aussi que nous sommes dans une période difficile pour lEurope et pour le monde. Et dans cette période de crise, la tentation - légoïsme, le repli sur soi - est dessayer de trouver de manière nationale des solutions qui nont, finalement, de possibilité quinternationale et européenne.
Je suis très heureux aussi que nous ayons affirmé ensemble, dans notre entretien, que, plus encore que lunité sur le plan monétaire, la défense de notre monnaie, le projet financier, lorganisation de lélargissement avec la formidable réussite de la France et de lAllemagne dans laccueil prochain de la Croatie, il y a un retour aux fondamentaux qui sont nos valeurs communes. Les peuples qui narrivent pas à dégager un espoir et la confiance en lavenir sont des peuples qui sont en déclin. LEurope est notre avenir. Plus dEurope, cest plus de France, plus dEurope, cest plus dAllemagne. Plus dEurope, cest plus de bonheur pour les peuples, cest plus de liberté, cest réaffirmer notre modèle démocratique, et réaffirmer les valeurs fondamentales qui ont fait quà un moment donné, la France et lAllemagne ont choisi de se réconcilier, de devenir des partenaires, des amis, de se faire confiance, et de le faire avec la loyale lucidité de nos différences, pour faire en sorte que nous aboutissions à une volonté, à une efficacité communes.
Cest la raison pour laquelle je ne suis pas déçu. Je savais que jallais rencontrer un homme de conviction et qui incarne la volonté commune de faire progresser les choses. Nous allons nous revoir, fréquemment ; nous allons nous téléphoner, quotidiennement. Et jespère que cette continuité sera bien marquée et que la présence dun nouveau ministre des Affaires européennes français passera totalement inaperçue, cest-à-dire que les choses continueront à aller comme avant, avec la même volonté commune defficacité et de respect mutuel.
Q - Les agences de notation ont commencé à condamner le plan daide français à la Grèce. La France ne sest pas encore exprimée sur le sujet des agences de notation. Quelle est la position française ?
R - Sur le plan de la fiscalité et de léconomie, la visite du ministre Baroin, dans les heures qui viennent, va nous permettre davoir le contrepoint de cette nouvelle qui vient dune agence de notation. Autant on peut la considérer comme un élément à prendre en considération dans le dossier, autant ce ne sont pas les agences de notation qui décident de la façon dont on aide la Grèce. Aider la Grèce, cest aider leuro. Le problème de la Grèce, ce nest pas un problème de leuro, cest le problème de la dette de la Grèce. Laction qui est mise en place aujourdhui est une action à la fois extrêmement volontariste et extrêmement surveillée. Et je métonne que lagence de notation ait une critique aussi sévère sur un plan qui est assez organisé, vigilant, et qui vise justement à aider à la fois la Grèce et notre monnaie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 juillet 2011
Deuxième élément, comme tu viens de le dire, nos échanges ont été francs, clairs, amicaux. Et en peu de temps, je confirme ce que lon mavait dit, cest que nous avions une identité de vues. Cela ne veut pas dire que nous sommes daccord sur tous les points. Cela veut dire que, de toute façon, nous allons aboutir à un consensus. Bien sûr, ce nest pas la France et lAllemagne qui guident lEurope. Mais sans laccord de la France et de lAllemagne, lEurope est en difficulté. En même temps, lorsque la France et lAllemagne sont totalement en accord, le reste de lEurope dit : «ils nous imposent un Diktat». Et lorsquentre la France et lAllemagne, il y a une différence de points de vue sur un sujet particulier, on annonce immédiatement que le divorce franco-allemand arrive.
Je sais que la chancelière Merkel, que le président Sarkozy, ont la même volonté que nous devons décliner aujourdhui ici et sur le terrain. Je sais aussi que nous sommes dans une période difficile pour lEurope et pour le monde. Et dans cette période de crise, la tentation - légoïsme, le repli sur soi - est dessayer de trouver de manière nationale des solutions qui nont, finalement, de possibilité quinternationale et européenne.
Je suis très heureux aussi que nous ayons affirmé ensemble, dans notre entretien, que, plus encore que lunité sur le plan monétaire, la défense de notre monnaie, le projet financier, lorganisation de lélargissement avec la formidable réussite de la France et de lAllemagne dans laccueil prochain de la Croatie, il y a un retour aux fondamentaux qui sont nos valeurs communes. Les peuples qui narrivent pas à dégager un espoir et la confiance en lavenir sont des peuples qui sont en déclin. LEurope est notre avenir. Plus dEurope, cest plus de France, plus dEurope, cest plus dAllemagne. Plus dEurope, cest plus de bonheur pour les peuples, cest plus de liberté, cest réaffirmer notre modèle démocratique, et réaffirmer les valeurs fondamentales qui ont fait quà un moment donné, la France et lAllemagne ont choisi de se réconcilier, de devenir des partenaires, des amis, de se faire confiance, et de le faire avec la loyale lucidité de nos différences, pour faire en sorte que nous aboutissions à une volonté, à une efficacité communes.
Cest la raison pour laquelle je ne suis pas déçu. Je savais que jallais rencontrer un homme de conviction et qui incarne la volonté commune de faire progresser les choses. Nous allons nous revoir, fréquemment ; nous allons nous téléphoner, quotidiennement. Et jespère que cette continuité sera bien marquée et que la présence dun nouveau ministre des Affaires européennes français passera totalement inaperçue, cest-à-dire que les choses continueront à aller comme avant, avec la même volonté commune defficacité et de respect mutuel.
Q - Les agences de notation ont commencé à condamner le plan daide français à la Grèce. La France ne sest pas encore exprimée sur le sujet des agences de notation. Quelle est la position française ?
R - Sur le plan de la fiscalité et de léconomie, la visite du ministre Baroin, dans les heures qui viennent, va nous permettre davoir le contrepoint de cette nouvelle qui vient dune agence de notation. Autant on peut la considérer comme un élément à prendre en considération dans le dossier, autant ce ne sont pas les agences de notation qui décident de la façon dont on aide la Grèce. Aider la Grèce, cest aider leuro. Le problème de la Grèce, ce nest pas un problème de leuro, cest le problème de la dette de la Grèce. Laction qui est mise en place aujourdhui est une action à la fois extrêmement volontariste et extrêmement surveillée. Et je métonne que lagence de notation ait une critique aussi sévère sur un plan qui est assez organisé, vigilant, et qui vise justement à aider à la fois la Grèce et notre monnaie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 juillet 2011