Déclaration de M. Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat au commerce extérieur, sur la candidature de M. Dragui, Gouverneur de la Banque d'Italie, à la présidence de la Banque centrale européenne, à l'Assemblée nationale le 22 juin 2011.

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Circonstance : Session de questions d'actualité, à l'Assemblée nationale le 22 juin 2011

Texte intégral

Je remercie, tout d’abord, M. Roland Muzeau pour l’intérêt qu’il porte à la Banque centrale européenne et à l’euro, alors que lui-même et son parti ont systématiquement voté contre l’euro et la Banque centrale européenne.
Comme le président de la République l’a indiqué à Berlin, lors de la conférence de presse qu’il a tenue avec Mme Merkel, la France soutient la candidature de M. Draghi pour assurer la succession de M. Trichet à la tête de la Banque centrale européenne.
La Banque centrale européenne a joué un rôle fondamental dans la gestion de la crise depuis un an et demi que notre monnaie est attaquée. En mai 2010, il y a tout juste un an, elle a fait preuve de beaucoup d’innovation et de courage, en acceptant le financement d’achats de titres de façon considérable pour aider et accompagner le mécanisme de soutien, que vous-mêmes avez voté. J’ai fait allusion, ici même, hier au plan de soutien à la Grèce, de 110 milliards d’euros, et au plan de soutien à l’euro, avec l’appoint du Fonds monétaire international.
La désignation de M. Draghi pour la succession de Jean-Claude Trichet sera proposée demain aux chefs d’État et de gouvernement, sur proposition du Conseil Ecofin qui a proposé à l’unanimité sa nomination le 16 mai dernier. M. Draghi a été également auditionné en détail par le Parlement européen, y compris sur ses activités professionnelles, et approuvé par celui-ci. La candidature de M. Draghi réunit donc aujourd’hui un vaste consensus.
J’ajoute qu’une règle non écrite veut que, parmi les six membres du directoire de la Banque centrale européenne, les six grands pays soient représentés. À partir du moment où M. Draghi sera désigné comme patron de la Banque centrale européenne, la France pourra donc prétendre avoir un directeur au sein de la Banque centrale européenne.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 juin 2011