Déclaration de M. Eric Besson, ministre de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique, sur la culture de la sûreté nucléaire à Areva, à l'Assemblée nationale le 22 juin 2011.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Séance de questions d'actualité, à l'Assemblée nationale le 22 juin 2011

Texte intégral

Je vais répondre avec plaisir à Christian Bataille qui connaît parfaitement les questions nucléaires.
J’ai dit hier que le changement de présidence d’AREVA n’induirait pas de changement dans sa stratégie. Le Premier ministre, recevant Anne Lauvergeon, l’avait dit très clairement le soir même dans un communiqué. Je l’ai moi-même détaillé hier au député Claude Birraux.
Vous ne pouvez pas faire l’offense aux 48.000 salariés d’AREVA de suggérer que la culture de la sûreté ne reposerait que sur une personne, quelle que soit la qualité de la personne en question. Le numéro deux, qui lui succède, est détenteur de la même culture de la sûreté d’AREVA, reconnue à travers le monde.
Par ailleurs, cette culture de la sûreté marque la construction de nos centrales, les audits de sûreté demandés par le Premier ministre trois jours après l’accident de Fukushima. Elle marque aussi les stress tests européens que Nathalie Kosciusko-Morizet et moi-même avons demandés dans toutes les conférences internationales depuis l’accident de Fukushima, et elle a marqué, Monsieur Bataille - cela va répondre très précisément à votre question - le Conseil de politique nucléaire présidé par le président de la République, qui s’est tenu un mois et demi avant la catastrophe de Fukushima et qui a très clairement dit que la France s’engageait sur le chemin de la troisième génération en matière de nucléaire, qu’il s’agisse de l’EPR d’une part, ou de l’ATMEA, d’autre part. La réponse, très claire, avait été apportée avant l’accident de Fukushima.
Pour notre part, Monsieur le Député, nous pensons que le nucléaire doit continuer de contribuer à l’efficacité énergétique et à la production énergétique de notre pays, à condition que ce soit dans un contexte de sûreté, de transparence absolue : c’est la politique que nous mettons en œuvre.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 juin 2011