Déclaration de M. Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat au commerce extérieur, sur la défense du principe de la vente d'avions Airbus dans le monde, à l'Assemblée nationale le 21 juin 2011.

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Circonstance : Séance de questions d'actualité, à l'Assemblée nationale le 21 juin 2011

Texte intégral

Je crois l'avoir dit publiquement dès la semaine dernière : vous, parlementaires, êtes dans votre rôle en défendant l'industrie française et européenne. L'exportation, vous l'avez compris, c'est l'emploi, et l'emploi, c'est notre priorité absolue !

Oui, le gouvernement français, et singulièrement le secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur, défendent à travers le monde les produits français et européens. Il serait donc paradoxal que je ne défende pas Airbus auprès d'une compagnie française !

C'est ce que j'ai voulu faire en demandant au président Gourgeon de bien vouloir passer me voir pour m'expliquer ses plans pour l'avenir.

D'autres pays font de même ; comme le président de la République l'a rappelé hier, les États-Unis ne s'interdisent pas de défendre les intérêts de leur industrie aéronautique.

Mais, je veux être très clair sur ce point, si nous encourageons les ventes d'Airbus, nous le faisons dans le cadre du droit international, et notamment des règles de l'Organisation mondiale du Commerce.
Je veux rappeler à l'ensemble des parlementaires ici présents que le tiers des avions qui volent aujourd'hui dans le ciel américain sont des Airbus ; 10 % des long-courriers sont des Airbus. Notre intérêt est de continuer de vendre ces avions aux États-Unis.

J'invite les parlementaires à ne pas tomber dans le piège du protectionnisme, et dans le débat que certains, à l'extrême gauche, à l'extrême droite ou ailleurs - M. Montebourg, par exemple -, essayent d'instaurer sur le thème de la «démondialisation». La solution pour nos emplois, ce n'est pas le protectionnisme ; c'est d'être plus compétitifs et de nous battre à l'étranger, avec des règles valables pour tous.

Telle est la position du gouvernement. Mais je vous remercie de votre mobilisation.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 juin 2011