Déclaration de M. Maurice Leroy, ministre de la ville, sur les transports publics du Grand Paris et la signature du protocole entre la SNCF et la région pour le transport collectif en Ile de France, Paris le 7 juin 2011.

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Circonstance : Clôture des cinquièmes rencontres SNCF proximité "transports publics et aménagement du territoire" à Paris le 7 juin 2011

Texte intégral


Les gares, qui autrefois étaient un élément important du développement urbain et économique des villes sont devenues la porte d’entrée des territoires.
La gare est devenue l’emblème du territoire du Grand Paris. Partie intégrante de la région capitale, le rail en fournit l’intelligence, celle de la mobilité pour tous, je dirais même celle du droit à la mobilité pour tous !
C’est pourquoi je remercie Guillaume Pépy, le président de la SNCF d’avoir organisé ces 5èmes Rencontres SNCF Proximités avec le Grand Paris.
Mesdames et Messieurs, nul ne l’ignore, la SNCF, est appelée à jouer un rôle clé dans la réalisation du Grand Paris.
A travers ses projets, notamment les lignes TGV et les rocades d’interconnexion, la SNCF confirme que le Grand Paris profitera à l’ensemble de nos concitoyens, et pas uniquement à l’Ile-de-France.
Je sais pouvoir compter sur la mobilisation, la compétence et le professionnalisme de l’entreprise, tant les enjeux de développement sont importants. Je sais aussi que la SNCF, pour paraphraser une de ses devises, donnera au Grand Paris « des idées d’avance » !
Je sais en particulier pouvoir compter sur la compétence de la SNCF (Gares et connexions), sur son savoir-faire et son expertise.
La SNCF, pour sa branche SNCF Proximité, est concernée à plus d’un titre par le protocole d’accord entre l’Etat et la Région sur l’avenir des transports collectifs en Île-de-France, que nous avons rendu public avec Jean-Paul Huchon le 26 janvier 2011.
D’abord, à travers la modernisation des trains du quotidien, qui est une priorité du gouvernement : le protocole entérine sur les 15 ans qui viennent, une mobilisation financière sur la modernisation des RER, à travers la mise en oeuvre des schémas directeurs des RER C et D.
Ensuite, avec la réalisation de nouvelles infrastructures majeures, comme la prolongation du RER E ou comme les projets de tangentielle nord, dont le premier tronçon est attendu pour 2014, sans oublier le barreau d’interconnexion de Gonesse et la réalisation du tram-train Massy-Evry.
L’accord historique du 26 janvier insiste également sur la nécessité de lancer rapidement les études pour doubler le tunnel Gare de Lyon-Gare du Nord ou Chatelet-Gare du Nord pour désaturer ce noeud majeur du réseau où circulent RER B et D.
Mesdames et messieurs, le schéma d’ensemble du Grand Paris voté à l’unanimité du Conseil de surveillance de la Société du Grand Paris le 26 mai dernier a confirmé l’enjeu majeur que constitue le développement d’un système de transport de proximité fortement interconnecté.
Un décret en Conseil d’Etat approuvant le schéma d’ensemble sera publié d’ici le mois de juillet.
Ce schéma montre la nécessaire complémentarité de la réalisation d’un métro automatique en rocade avec la modernisation et le développement des réseaux existants : la rénovation des RER bien sûr, mais aussi la modernisation des lignes du transilien, comme la ligne U assurant la liaison Versailles La Défense, et la réalisation des tangentielles.
Cette complémentarité est également nécessaire pour assurer une desserte de qualité de l’Aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, qui est une des principales portes du Grand Paris sur le monde.
Dans un bassin d’emplois aussi dense, le « RER B + » offrira une desserte renforcée avec le centre de Paris, alors que le métro automatique desservira directement la Défense et la rocade du Grand Paris. A terme il faut également réfléchir à une liaison directe et rapide entre l’aéroport et le centre de Paris et je sais, cher Guillaume, l’intérêt que vous portez à cette idée.
Plus généralement, la région capitale ne renforcera son attractivité que si le métro automatique se connecte efficacement avec les lignes RER radiales, mais aussi avec le réseau des lignes à grande vitesse.
Mesdames et Messieurs, les enjeux et les défis techniques à relever sont également considérables.
Avec le TGV, le fret est un élément primordial du développement de la région capitale. Fret ferroviaire, bien sûr, mais aussi logistique urbaine, et je sais que la SNCF avec GEODIS s’engage profondément dans le sujet.
Et cela passera par la réalisation de nouvelles liaisons depuis la façade maritime que constitue l’estuaire de la Seine, LGV, fret, liaison port/hinterland.
Antoine Rufenacht s’en est saisi à bras le corps.
Cela passera également par la réorganisation de la desserte terminale de l’agglomération et la restructuration des gares de triages en Île-de-France.
C’est un des enjeux de l’acte 2 du Grand Paris que constitue le développement de l’Axe Seine.
La SNCF aura un rôle crucial à jouer dans la mise en oeuvre des projets d’aménagement des grands territoires stratégiques qui se structureront autour des gares du Grand Paris et des contrats de développement territorial initiés par le préfet de la région Île-de-France.
Mesdames et Messieurs, je compte sur vous, pour relever ensemble, les enjeux de la mobilité du XXIe siècle au sein de notre métropole parisienne, cette ville de l’art de vivre, cette ville lumière, creuset d’excellence et de solidarité, à laquelle nous voulons donner les moyens de tenir son rang dans la compétition internationale, au service de notre pays.
Je vous remercie.
Source http://www.ville.gouv.fr, le 8 juin 2011