Texte intégral
Le 21 juillet, grâce à limpulsion du président de la République, les chefs dÉtat et de gouvernement des pays de la Zone euro ont pris les mesures nécessaires pour sauver la Grèce de la faillite et mettre en place des mécanismes européens renforcés afin déviter tout effet de contagion. Les décisions prises sont exemplaires. Au-delà du plan daide à la Grèce, équilibré et de grande ampleur, les décisions prises le 21 juillet jettent les bases dun «Fonds monétaire européen» capable de réagir de façon rapide et préventive.
Pour autant, qui peut dire que tout danger est écarté ? Ne devons-nous pas aller plus loin encore ? En matière de gouvernance économique européenne comme ailleurs, il ne faut jamais rester au milieu du gué.
Nous avons fait leuro. Nous ne devons pas oublier les avantages que nous en retirons concrètement : le pouvoir dachat est défendu grâce à une inflation modérée, les taux dintérêt historiquement faibles favorisent les investissements et nos entreprises bénéficient dun accès facilité au marché intérieur, car le risque de change a disparu. Les Français lont bien compris et sont profondément attachés à leuro. Les velléités de retour au franc ne sont ni réalistes, ni constructives. Démagogiques, elles font abstraction des conséquences réelles dun tel choix : la ruine de notre économie et la paupérisation des Français.
Mais si posséder une monnaie unique est une grande chance, cela implique aussi des obligations. Un devoir de solidarité, tout dabord : sauver la Grèce, cest défendre notre monnaie. Une discipline économique et budgétaire commune renforcée, ensuite : la crise actuelle nest pas tant la crise de leuro que la conséquence des politiques nationales divergentes menées au début des années 2000. ( ) Un véritable marché unique, enfin : posséder leuro sans exploiter tout le potentiel de notre marché intérieur serait une incohérence funeste. Favoriser le financement des PME, alléger leurs obligations réglementaires, ou encourager le développement du marché unique numérique en Europe, comme la proposé Michel Barnier, sont autant dinitiatives urgentes que je soutiendrai avec détermination.
La nécessité dun gouvernement économique de la Zone euro, que le président de la République a été le premier à évoquer, est désormais reconnue par tous. Dans cette continuité, Nicolas Sarkozy a annoncé des propositions conjointes, avec Angela Merkel, sur le renforcement de la gouvernance économique de la Zone euro pour la rentrée.
Cest désormais une évidence : le monde daujourdhui nest plus le même quil y a dix ans. Nous devons nous adapter à cette réalité avec encore plus de volontarisme et de pragmatisme. ( )
LEurope sest toujours construite en surmontant les crises. Elle a progressé de manière spectaculaire au cours des derniers mois. Si on ne peut que se féliciter quun accord ait pu être trouvé outre-Atlantique entre démocrates et républicains, il est tout aussi vrai que lEurope, à bien des égards, na pas à rougir de la comparaison. La France continuera à être un des principaux architectes de cette Europe nouvelle, moins naïve, plus réaliste, capable de nous protéger des bouleversements économiques pour mieux se projeter vers lavenir. LEurope constitue léchelle pertinente pour répondre à la mondialisation. Elle est notre meilleur atout pour investir collectivement dans linnovation, la recherche, le numérique, les énergies nouvelles ou encore la protection de lenvironnement, tous ces secteurs qui feront les richesses et les emplois de demain.
Les velléités de retour au franc font abstraction des conséquences réelles dun tel choix : la ruine de notre économie et la paupérisation des Français.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 août 2011
Pour autant, qui peut dire que tout danger est écarté ? Ne devons-nous pas aller plus loin encore ? En matière de gouvernance économique européenne comme ailleurs, il ne faut jamais rester au milieu du gué.
Nous avons fait leuro. Nous ne devons pas oublier les avantages que nous en retirons concrètement : le pouvoir dachat est défendu grâce à une inflation modérée, les taux dintérêt historiquement faibles favorisent les investissements et nos entreprises bénéficient dun accès facilité au marché intérieur, car le risque de change a disparu. Les Français lont bien compris et sont profondément attachés à leuro. Les velléités de retour au franc ne sont ni réalistes, ni constructives. Démagogiques, elles font abstraction des conséquences réelles dun tel choix : la ruine de notre économie et la paupérisation des Français.
Mais si posséder une monnaie unique est une grande chance, cela implique aussi des obligations. Un devoir de solidarité, tout dabord : sauver la Grèce, cest défendre notre monnaie. Une discipline économique et budgétaire commune renforcée, ensuite : la crise actuelle nest pas tant la crise de leuro que la conséquence des politiques nationales divergentes menées au début des années 2000. ( ) Un véritable marché unique, enfin : posséder leuro sans exploiter tout le potentiel de notre marché intérieur serait une incohérence funeste. Favoriser le financement des PME, alléger leurs obligations réglementaires, ou encourager le développement du marché unique numérique en Europe, comme la proposé Michel Barnier, sont autant dinitiatives urgentes que je soutiendrai avec détermination.
La nécessité dun gouvernement économique de la Zone euro, que le président de la République a été le premier à évoquer, est désormais reconnue par tous. Dans cette continuité, Nicolas Sarkozy a annoncé des propositions conjointes, avec Angela Merkel, sur le renforcement de la gouvernance économique de la Zone euro pour la rentrée.
Cest désormais une évidence : le monde daujourdhui nest plus le même quil y a dix ans. Nous devons nous adapter à cette réalité avec encore plus de volontarisme et de pragmatisme. ( )
LEurope sest toujours construite en surmontant les crises. Elle a progressé de manière spectaculaire au cours des derniers mois. Si on ne peut que se féliciter quun accord ait pu être trouvé outre-Atlantique entre démocrates et républicains, il est tout aussi vrai que lEurope, à bien des égards, na pas à rougir de la comparaison. La France continuera à être un des principaux architectes de cette Europe nouvelle, moins naïve, plus réaliste, capable de nous protéger des bouleversements économiques pour mieux se projeter vers lavenir. LEurope constitue léchelle pertinente pour répondre à la mondialisation. Elle est notre meilleur atout pour investir collectivement dans linnovation, la recherche, le numérique, les énergies nouvelles ou encore la protection de lenvironnement, tous ces secteurs qui feront les richesses et les emplois de demain.
Les velléités de retour au franc font abstraction des conséquences réelles dun tel choix : la ruine de notre économie et la paupérisation des Français.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 août 2011