Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Jai voulu avec Madame Pécresse, Monsieur Baroin, Monsieur Léonetti recevoir les responsables des groupes politiques de lAssemblée nationale et du Sénat, ainsi que les présidents de ces deux Assemblées pour les informer le plus directement possible sur laccord qui est intervenu hier au Conseil européen et pour répondre à leurs questions.
Je leur ai dit que cet accord marque une étape absolument décisive dans lhistoire de la zone euro.
Cest une décision qui a été prise hier à Bruxelles qui est du même ordre que celle qui avait été prise à Paris à lElysée en 2008 en réponse à la crise financière.
A lépoque, cest la mobilisation des principaux chefs de gouvernement européens, à linitiative du président de la République, qui avait permis de dire "il ny aura pas de faillite de banques parce que les Etats garantiront les banques". Et cet acte politique fort a mis un terme au danger systémique qui pesait sur le système financier international.
Et bien, hier soir de la même façon, les chefs de gouvernement européens ont dit « il ny aura pas de faillite dEtat dans la zone euro, parce que la solidarité de la zone euro sera totale ».
Le premier plan de soutien à la Grèce avait été jugé suffisant par le Fonds monétaire international et par les institutions européennes, il ne la pas été par les marchés qui ont estimé que la dette grecque nétait pas soutenable.
Il fallait donc agir, il fallait agir vite parce que les taux dintérêt des pays sous assistance internationale, c'est-à-dire la Grèce, lIrlande et le Portugal, avaient atteint des niveaux historiques ; et parce que les tensions sur les marchés commençaient à se propager à lEspagne et à lItalie, c'est-à-dire au fond au cur de la zone euro.
Ce qui était en cause, cétait donc la capacité des Etats de la zone euro à se financer, mais cétait au-delà la capacité des économies européennes à se financer.
Le couple franco-allemand a une nouvelle fois joué un rôle essentiel pour trouver les bonnes solutions à la crise, et je crois que lon peut dire que le couple franco-allemand est la clé de la stabilité de la zone euro, ce qui après tout est naturel compte tenu du poids de léconomie allemande et de léconomie française.
Alors sagissant de laccord lui-même maintenant, cest un accord qui prévoit un nouveau programme de soutien financier à la Grèce, un programme de 109 milliards deuros de nouvelles ressources, qui seront apportés par le Fonds européen de stabilité financière et par le Fonds monétaire.
Cest ensuite un accord qui prévoit un allongement de la durée des prêts et une baisse des taux dintérêt, aussi bien pour la Grèce que pour les autres pays qui sont soutenus par la communauté internationale : le Portugal et l'Irlande.
Cest un accord qui prévoit une participation volontaire du secteur privé de 135 milliards deuros en brut, et une baisse des taux dintérêt sagissant de laide à la Grèce, sagissant des emprunts grecs comparables à ceux du soutien public autour de 4,5 %.
Enfin cest un accord qui prévoit des modalités dintervention du Fonds européen de stabilité financière considérablement assouplies puisque, et cétait, vous le savez, une demande française très ancienne, ce fonds pourra désormais intervenir de façon préventive lorsquil y a des risques de spéculation contre la dette dun Etat de la zone euro.
Ce fonds pourra intervenir pour recapitaliser des institutions financières européennes, et ce fonds pourra intervenir sur le marché secondaire des dettes souveraines, ce qui va dailleurs permettre de mettre en place des mécanismes qui vont améliorer la soutenabilité de la dette grecque.
On peut dire que nous avons hier soir posé à Bruxelles les fondements dun véritable Fonds monétaire européen.
Enfin, le plan qui a été adopté hier est un plan global, puisque cest un plan qui permet de protéger non seulement la Grèce, mais tout autre pays dont la dette pourrait être attaquée par la spéculation.
Cest un plan qui sattaque à la question de la croissance de léconomie grecque, qui est évidemment la clé de la sortie de la crise pour la Grèce.
Il a été en effet décidé hier de lancer un plan de croissance pour la Grèce, qui va mobiliser des fonds européens et la Banque européenne dinvestissement.
Cest un accord qui a permis de renouveler lengagement des Etats de la zone euro à réduire leur déficit en dessous de 3 % du Produit Intérieur Brut en 2013, lItalie sétant même engagée à le faire en 2012.
Enfin, cest un accord qui prévoit la mise en uvre de propositions ambitieuses dans les prochaines semaines sur la gouvernance économique de lEurope, sur la mise en place dun cadre budgétaire crédible pour les pays de la zone euro, ce qui me permet de dire que ladoption de la règle dor et de la réforme constitutionnelle que le gouvernement propose et qui a été adoptée par une majorité au Sénat et à lAssemblée nationale est plus que jamais dactualité.
Cest en effet désormais un effort conjoint des pays de la zone euro pour se doter de ce cadre budgétaire crédible qui doit être conduit.
Je voudrais dire, pour conclure, que ces décisions nont pas de coût direct pour nos finances publiques. Elles ont un coût indirect puisque nous allons participer à travers des garanties apportées sur les prêts qui seront consentis par le Fonds de stabilité européen à la Grèce.
Ceci aura donc une conséquence indirecte, cest une augmentation dici 2014 de notre niveau dendettement, compte tenu de lintégration des garanties à hauteur, denviron 15 milliards deuros.
Jai enfin indiqué aux représentants du Parlement que nous proposerions à leur décision une loi de finances rectificative dès la rentrée parlementaire.
Cette loi de finances rectificative est en effet nécessaire pour mettre en uvre les nouvelles modalités dintervention du Fonds européen de stabilité financière. Mais cette loi de finances rectificative ne portera pas augmentation des plafonds de garantie qui sont suffisants pour mettre en uvre cet accord.
Voilà.
Pour conclure je dirai que les mécanismes de décisions en Europe sont complexes, et ils peuvent parfois nous conduire à regretter une certaine lenteur pour conclure des accords.
Mais en même temps, je voudrais vous faire remarquer que depuis le début de la crise financière, lEurope a toujours été au rendez-vous pour apporter des réponses, elle a dailleurs souvent été au rendez-vous avant les autres grandes économies et notamment léconomie américaine ; et dune certaine manière lEurope sort renforcée à chaque fois des crises quelle doit affronter et quelle doit résoudre.
Il y a 2 ans, le mot de « gouvernement économique européen » était un mot qui nétait quasiment pas possible de prononcer autour de la table du Conseil.
Il y a 2 ans, on aurait indiqué que lEurope allait se doter dun Fonds de stabilité financière, personne ne laurait cru.
Il y a 2 ans, personne naurait imaginé que lensemble des Etats de la zone euro puisse avancer sur la voie de la mise en place dune gouvernance économique européenne, comme cela a été le cas hier soir.
Donc je veux voir dans notre processus de décision européen complexe un aspect positif, lEurope sort renforcée des crises quelle a à affronter.
QUESTIONS REPONSES
- Vous nous avez parlé dun cadre budgétaire crédible dans lequel les Etats sengagent, est-ce que ça veut dire que les Européens et la France en particulier, les Français en particulier doivent sattendre à se serrer un petit peu plus la ceinture que ce quils pouvaient présager ?
Non, ça veut dire tout simplement que les engagements que nous avons pris doivent être respectés. Nous avons pris lengagement de ramener le déficit public en dessous de 3 % du PIB en 2013, cet objectif doit être atteint, cest impératif et cest désormais un souci que nous partageons avec lensemble des pays de la zone euro.
Cela suppose pas defforts supplémentaires, cela suppose de faire tous les efforts que nous avons annoncés, cela suppose de respecter à la lettre les engagements qui ont été pris dans le cadre de la loi de finance pluriannuelle, de continuer à réduire les niches fiscales, de continuer à réduire la dépense publique, de continuer à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux, de continuer à demander aux collectivités locales de participer à leffort collectif.
Ce que je souhaite, cest que lon puisse ajouter à lensemble de ces décisions et de ces dispositifs la révision de la Constitution, de façon à nous engager vraiment sur la voie de la convergence des économies européennes.
Et la convergence des économies européennes suppose que lensemble des Etats de la zone euro se dotent des mêmes instruments, aient les mêmes engagements et acceptent les mêmes contraintes.
- Lan dernier, la Grèce a touché un premier plan daide de 110 milliards dont elle a touché à peu près la moitié, là cétait les Etats qui prêtaient directement à Athènes. Hier, on a cru comprendre lors du Sommet de Bruxelles que les conditions de prêt des Etats membres de la zone euro à la Grèce étaient allégées en termes de délais de paiement et en termes de taux dintérêt. Donc ça naura aucun impact budgétaire ?
Cela na pas dimpact budgétaire dans la mesure où il sagit de garanties que nous apportons au Fonds européen de stabilité. Cest le Fonds européen de stabilité qui porte les engagements, et les Etats apportent une garantie supplémentaire.
Et jai dit que pour la France, grosso modo aujourdhui, le chiffre nest pas dune précision absolue, mais on peut estimer à 15 milliards dici 2014 lengagement français.
- Vous dites que pour respecter votre engagement dun déficit public en dessous de 3 %, il va falloir poursuivre les économies. Est-ce que vous avez une idée du montant des économies quil faudra faire ?
Mais cest voté par le Parlement. Nous avons voté une loi pluriannuelle qui nous donne toutes les données pour aboutir au résultat que nous nous sommes fixés, c'est-à-dire passer en dessous de 3 % du Produit Intérieur Brut. Donc il ny a rien de nouveau dans tout cela, cest la poursuite des efforts qui ont été votés par le Parlement dans les lois de finances pluriannuelles.
- Monsieur le Premier ministre, question plus politique. Vous prenez désormais les habits dun chef de campagne pour 2012. Le rôle de Nicolas Sarkozy dans cette nuit de négociations et dans le résultat des négociations, a-t-il joué un rôle majeur selon vous ?
Ecoutez, tout le monde la vu, tout le monde a bien vu que la France a joué un rôle central, dabord dans lélaboration dun compromis acceptable par tout le monde, puis ensuite pour faire avancer des idées françaises, des idées que Nicolas Sarkozy défend depuis longtemps : le gouvernement économique européen, une régulation plus importante des marchés financiers, cela sera dailleurs le sujet qui sera au cur de la négociation du G20.
Donc voilà, tout le monde le voit, la France est en première ligne, est au premier rang dans la gestion de cette crise depuis 2008. Et nous le faisons avec modestie, c'est-à-dire simplement parce que la France a un poids économique qui est le sien, mais aussi parce que nous défendons des valeurs européennes auxquelles nous sommes extrêmement attachées et que nous voulons faire partager à lensemble des pays de la zone euro.
Voilà, merci beaucoup Mesdames et Messieurs.Source http://www.gouvernement.fr, le 29 juillet 2011
Jai voulu avec Madame Pécresse, Monsieur Baroin, Monsieur Léonetti recevoir les responsables des groupes politiques de lAssemblée nationale et du Sénat, ainsi que les présidents de ces deux Assemblées pour les informer le plus directement possible sur laccord qui est intervenu hier au Conseil européen et pour répondre à leurs questions.
Je leur ai dit que cet accord marque une étape absolument décisive dans lhistoire de la zone euro.
Cest une décision qui a été prise hier à Bruxelles qui est du même ordre que celle qui avait été prise à Paris à lElysée en 2008 en réponse à la crise financière.
A lépoque, cest la mobilisation des principaux chefs de gouvernement européens, à linitiative du président de la République, qui avait permis de dire "il ny aura pas de faillite de banques parce que les Etats garantiront les banques". Et cet acte politique fort a mis un terme au danger systémique qui pesait sur le système financier international.
Et bien, hier soir de la même façon, les chefs de gouvernement européens ont dit « il ny aura pas de faillite dEtat dans la zone euro, parce que la solidarité de la zone euro sera totale ».
Le premier plan de soutien à la Grèce avait été jugé suffisant par le Fonds monétaire international et par les institutions européennes, il ne la pas été par les marchés qui ont estimé que la dette grecque nétait pas soutenable.
Il fallait donc agir, il fallait agir vite parce que les taux dintérêt des pays sous assistance internationale, c'est-à-dire la Grèce, lIrlande et le Portugal, avaient atteint des niveaux historiques ; et parce que les tensions sur les marchés commençaient à se propager à lEspagne et à lItalie, c'est-à-dire au fond au cur de la zone euro.
Ce qui était en cause, cétait donc la capacité des Etats de la zone euro à se financer, mais cétait au-delà la capacité des économies européennes à se financer.
Le couple franco-allemand a une nouvelle fois joué un rôle essentiel pour trouver les bonnes solutions à la crise, et je crois que lon peut dire que le couple franco-allemand est la clé de la stabilité de la zone euro, ce qui après tout est naturel compte tenu du poids de léconomie allemande et de léconomie française.
Alors sagissant de laccord lui-même maintenant, cest un accord qui prévoit un nouveau programme de soutien financier à la Grèce, un programme de 109 milliards deuros de nouvelles ressources, qui seront apportés par le Fonds européen de stabilité financière et par le Fonds monétaire.
Cest ensuite un accord qui prévoit un allongement de la durée des prêts et une baisse des taux dintérêt, aussi bien pour la Grèce que pour les autres pays qui sont soutenus par la communauté internationale : le Portugal et l'Irlande.
Cest un accord qui prévoit une participation volontaire du secteur privé de 135 milliards deuros en brut, et une baisse des taux dintérêt sagissant de laide à la Grèce, sagissant des emprunts grecs comparables à ceux du soutien public autour de 4,5 %.
Enfin cest un accord qui prévoit des modalités dintervention du Fonds européen de stabilité financière considérablement assouplies puisque, et cétait, vous le savez, une demande française très ancienne, ce fonds pourra désormais intervenir de façon préventive lorsquil y a des risques de spéculation contre la dette dun Etat de la zone euro.
Ce fonds pourra intervenir pour recapitaliser des institutions financières européennes, et ce fonds pourra intervenir sur le marché secondaire des dettes souveraines, ce qui va dailleurs permettre de mettre en place des mécanismes qui vont améliorer la soutenabilité de la dette grecque.
On peut dire que nous avons hier soir posé à Bruxelles les fondements dun véritable Fonds monétaire européen.
Enfin, le plan qui a été adopté hier est un plan global, puisque cest un plan qui permet de protéger non seulement la Grèce, mais tout autre pays dont la dette pourrait être attaquée par la spéculation.
Cest un plan qui sattaque à la question de la croissance de léconomie grecque, qui est évidemment la clé de la sortie de la crise pour la Grèce.
Il a été en effet décidé hier de lancer un plan de croissance pour la Grèce, qui va mobiliser des fonds européens et la Banque européenne dinvestissement.
Cest un accord qui a permis de renouveler lengagement des Etats de la zone euro à réduire leur déficit en dessous de 3 % du Produit Intérieur Brut en 2013, lItalie sétant même engagée à le faire en 2012.
Enfin, cest un accord qui prévoit la mise en uvre de propositions ambitieuses dans les prochaines semaines sur la gouvernance économique de lEurope, sur la mise en place dun cadre budgétaire crédible pour les pays de la zone euro, ce qui me permet de dire que ladoption de la règle dor et de la réforme constitutionnelle que le gouvernement propose et qui a été adoptée par une majorité au Sénat et à lAssemblée nationale est plus que jamais dactualité.
Cest en effet désormais un effort conjoint des pays de la zone euro pour se doter de ce cadre budgétaire crédible qui doit être conduit.
Je voudrais dire, pour conclure, que ces décisions nont pas de coût direct pour nos finances publiques. Elles ont un coût indirect puisque nous allons participer à travers des garanties apportées sur les prêts qui seront consentis par le Fonds de stabilité européen à la Grèce.
Ceci aura donc une conséquence indirecte, cest une augmentation dici 2014 de notre niveau dendettement, compte tenu de lintégration des garanties à hauteur, denviron 15 milliards deuros.
Jai enfin indiqué aux représentants du Parlement que nous proposerions à leur décision une loi de finances rectificative dès la rentrée parlementaire.
Cette loi de finances rectificative est en effet nécessaire pour mettre en uvre les nouvelles modalités dintervention du Fonds européen de stabilité financière. Mais cette loi de finances rectificative ne portera pas augmentation des plafonds de garantie qui sont suffisants pour mettre en uvre cet accord.
Voilà.
Pour conclure je dirai que les mécanismes de décisions en Europe sont complexes, et ils peuvent parfois nous conduire à regretter une certaine lenteur pour conclure des accords.
Mais en même temps, je voudrais vous faire remarquer que depuis le début de la crise financière, lEurope a toujours été au rendez-vous pour apporter des réponses, elle a dailleurs souvent été au rendez-vous avant les autres grandes économies et notamment léconomie américaine ; et dune certaine manière lEurope sort renforcée à chaque fois des crises quelle doit affronter et quelle doit résoudre.
Il y a 2 ans, le mot de « gouvernement économique européen » était un mot qui nétait quasiment pas possible de prononcer autour de la table du Conseil.
Il y a 2 ans, on aurait indiqué que lEurope allait se doter dun Fonds de stabilité financière, personne ne laurait cru.
Il y a 2 ans, personne naurait imaginé que lensemble des Etats de la zone euro puisse avancer sur la voie de la mise en place dune gouvernance économique européenne, comme cela a été le cas hier soir.
Donc je veux voir dans notre processus de décision européen complexe un aspect positif, lEurope sort renforcée des crises quelle a à affronter.
QUESTIONS REPONSES
- Vous nous avez parlé dun cadre budgétaire crédible dans lequel les Etats sengagent, est-ce que ça veut dire que les Européens et la France en particulier, les Français en particulier doivent sattendre à se serrer un petit peu plus la ceinture que ce quils pouvaient présager ?
Non, ça veut dire tout simplement que les engagements que nous avons pris doivent être respectés. Nous avons pris lengagement de ramener le déficit public en dessous de 3 % du PIB en 2013, cet objectif doit être atteint, cest impératif et cest désormais un souci que nous partageons avec lensemble des pays de la zone euro.
Cela suppose pas defforts supplémentaires, cela suppose de faire tous les efforts que nous avons annoncés, cela suppose de respecter à la lettre les engagements qui ont été pris dans le cadre de la loi de finance pluriannuelle, de continuer à réduire les niches fiscales, de continuer à réduire la dépense publique, de continuer à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux, de continuer à demander aux collectivités locales de participer à leffort collectif.
Ce que je souhaite, cest que lon puisse ajouter à lensemble de ces décisions et de ces dispositifs la révision de la Constitution, de façon à nous engager vraiment sur la voie de la convergence des économies européennes.
Et la convergence des économies européennes suppose que lensemble des Etats de la zone euro se dotent des mêmes instruments, aient les mêmes engagements et acceptent les mêmes contraintes.
- Lan dernier, la Grèce a touché un premier plan daide de 110 milliards dont elle a touché à peu près la moitié, là cétait les Etats qui prêtaient directement à Athènes. Hier, on a cru comprendre lors du Sommet de Bruxelles que les conditions de prêt des Etats membres de la zone euro à la Grèce étaient allégées en termes de délais de paiement et en termes de taux dintérêt. Donc ça naura aucun impact budgétaire ?
Cela na pas dimpact budgétaire dans la mesure où il sagit de garanties que nous apportons au Fonds européen de stabilité. Cest le Fonds européen de stabilité qui porte les engagements, et les Etats apportent une garantie supplémentaire.
Et jai dit que pour la France, grosso modo aujourdhui, le chiffre nest pas dune précision absolue, mais on peut estimer à 15 milliards dici 2014 lengagement français.
- Vous dites que pour respecter votre engagement dun déficit public en dessous de 3 %, il va falloir poursuivre les économies. Est-ce que vous avez une idée du montant des économies quil faudra faire ?
Mais cest voté par le Parlement. Nous avons voté une loi pluriannuelle qui nous donne toutes les données pour aboutir au résultat que nous nous sommes fixés, c'est-à-dire passer en dessous de 3 % du Produit Intérieur Brut. Donc il ny a rien de nouveau dans tout cela, cest la poursuite des efforts qui ont été votés par le Parlement dans les lois de finances pluriannuelles.
- Monsieur le Premier ministre, question plus politique. Vous prenez désormais les habits dun chef de campagne pour 2012. Le rôle de Nicolas Sarkozy dans cette nuit de négociations et dans le résultat des négociations, a-t-il joué un rôle majeur selon vous ?
Ecoutez, tout le monde la vu, tout le monde a bien vu que la France a joué un rôle central, dabord dans lélaboration dun compromis acceptable par tout le monde, puis ensuite pour faire avancer des idées françaises, des idées que Nicolas Sarkozy défend depuis longtemps : le gouvernement économique européen, une régulation plus importante des marchés financiers, cela sera dailleurs le sujet qui sera au cur de la négociation du G20.
Donc voilà, tout le monde le voit, la France est en première ligne, est au premier rang dans la gestion de cette crise depuis 2008. Et nous le faisons avec modestie, c'est-à-dire simplement parce que la France a un poids économique qui est le sien, mais aussi parce que nous défendons des valeurs européennes auxquelles nous sommes extrêmement attachées et que nous voulons faire partager à lensemble des pays de la zone euro.
Voilà, merci beaucoup Mesdames et Messieurs.Source http://www.gouvernement.fr, le 29 juillet 2011