Texte intégral
Monsieur le Ministre de lIntérieur, de lOutre-mer, des Collectivités territoriales et de lImmigration, Cher Claude Guéant,
Madame la Ministre de lOutre-Mer, Chère Marie Luce Penchard,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Messieurs les Préfets,
Messieurs les Secrétaires généraux,
Chers Amis,
Permettez-moi dabord de remercier Marie-Luce Penchard pour loccasion quelle nous donne ce soir de nous retrouver.
Alain Juppé aurait souhaité être des vôtres, mais il est retenu par le suivi de la situation en Libye. Aussi, ma-t-il demandé de le représenter, ce que je fais avec grand plaisir.
Lagenda du ministre dÉtat et la mobilisation du président de la République sont là pour nous rappeler cette évidence que notre sécurité, notre prospérité, nos valeurs et dun mot, notre avenir, se jouent de plus en plus hors de nos frontières.
Cest pourquoi la France entend préserver luniversalité de sa présence diplomatique dans le monde.
Cest un choix légitime qui nous assure, à moindre coût, une capacité daction et de conviction aux quatre coins de la planète.
Membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, la France veut contribuer avec ses partenaires, notamment européens, à uvrer à rendre le monde plus sûr et plus juste.
Cest là, la première raison dêtre de notre réseau diplomatique.
Nous en sommes fiers et nous savons quil repose avant tout sur le professionnalisme dhommes et de femmes animés du souci de défendre nos intérêts sur tous les continents.
Cette ambition quotidienne ne nous détourne pas de lobligation de participer, avec les autres départements ministériels, à leffort commun déconomie qui nous est demandé en ces temps de contrainte budgétaire.
Je ny reviens pas. Le Premier ministre a fixé un cap clair. Jobserve que les autres grands pays européens sont, eux aussi, confrontés à ces mêmes réalités.
Au delà de sa présence diplomatique, la France consacre un effort considérable à laide au développement.
Avec 10 milliards deuros en 2010, nous sommes le troisième bailleur au monde.
Laide au développement est, avec la culture et la recherche, lune des trois politiques publiques dont les moyens sont en quelque sorte «sanctuarisés» dans le cadre du triennum budgétaire en cours.
Il sagit là dun choix très significatif qui témoigne de notre engagement solidaire et de la nécessité de favoriser la croissance et la stabilité au Sud.
Dans cette perspective de long terme - que nous nous employons à conforter au G20 - les départements et les régions dOutre-Mer ont un rôle décisif à jouer.
Ils sont une force pour notre pays à laube de ce siècle dont lécrivain martiniquais Edouard Glissant disait, par une jolie formule, quil serait celui du «tout monde».
Ces collectivités territoriales sont un démultiplicateur de notre influence et peuvent contribuer, encore plus quactuellement, à la coopération internationale.
Cette évolution sinscrit en cohérence des orientations fixées par les états généraux de lOutre-Mer en 2009.
Cest dire que nous sommes appelés à travailler, les uns et les autres, en coordination plus étroite, entre préfets et ambassadeurs bien sûr, mais aussi en mobilisant les énergies et les talents de nos élus, de nos entrepreneurs et des acteurs de la société civile dOutre-Mer.
La façon dont nos départements de Martinique et de Guadeloupe ont répondu présent à la suite du tremblement de terre dHaïti en 2010 en apporte une généreuse illustration.
Les moyens de nos préfectures et de nos armées ont évidemment joué tout leur rôle de même que les représentants et les citoyens de ces Départements.
Je retiens ici limage des jeunes antillais du service daction civique venant en aide aux populations éprouvées de Port-au-Prince.
Dans locéan Indien, la Réunion et Mayotte nous confèrent une vocation dacteur régional à part entière.
Il importe de la consolider. Pour cela, notre présence doit être utile. Cest déjà le cas. Mais allons plus loin et tâchons daider à relever les défis communs qui se posent à cet espace géographique et humain.
Cest le sens de notre action résolue au sein de la Commission de locéan Indien à la réunion de laquelle je vais me rendre prochainement.
Il est essentiel que les crises internes qui affectent nos voisins soient jugulées.
Ainsi, ce qui se passe aux Comores affecte directement Mayotte, confrontée à la pression migratoire.
De même, devons-nous rester engagés aux côtés de Madagascar et éviter que ce grand pays ami ne sombre dans la violence. Je lai répété avant-hier au Premier ministre Camille Vital.
La piraterie maritime ne cesse de sétendre dans locéan Indien. En réponse, il nous appartient daccentuer la concertation avec la communauté internationale et les pays riverains. À cet égard, le rapport Lang trace des perspectives judicieuses.
Dans cette lutte, nous devons être efficaces et respectueux du droit.
Lenjeu, cest de stabiliser cette région où le fléau de la famine vient à nouveau frapper des populations civiles dans la Corne de lAfrique.
Mais lenjeu est aussi économique.
L'Afrique australe et Maurice sont, pour nos départements dOutre-Mer, un débouché naturel qui, il faut le reconnaître, reste encore insuffisamment exploité.
Toutes ces perspectives sont exigeantes.
Abordons-les avec confiance car nous disposons datouts.
Parmi ceux-ci, lapport de lOutre-Mer à notre République.
Par leur diversité et leur vitalité, ces territoires et ces cultures renforcent le caractère universel du message de notre pays et sa présence sur tous les continents.
Cest un gage durable pour notre rayonnement dans le monde.
Je vous remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 septembre 2011
Madame la Ministre de lOutre-Mer, Chère Marie Luce Penchard,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Messieurs les Préfets,
Messieurs les Secrétaires généraux,
Chers Amis,
Permettez-moi dabord de remercier Marie-Luce Penchard pour loccasion quelle nous donne ce soir de nous retrouver.
Alain Juppé aurait souhaité être des vôtres, mais il est retenu par le suivi de la situation en Libye. Aussi, ma-t-il demandé de le représenter, ce que je fais avec grand plaisir.
Lagenda du ministre dÉtat et la mobilisation du président de la République sont là pour nous rappeler cette évidence que notre sécurité, notre prospérité, nos valeurs et dun mot, notre avenir, se jouent de plus en plus hors de nos frontières.
Cest pourquoi la France entend préserver luniversalité de sa présence diplomatique dans le monde.
Cest un choix légitime qui nous assure, à moindre coût, une capacité daction et de conviction aux quatre coins de la planète.
Membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, la France veut contribuer avec ses partenaires, notamment européens, à uvrer à rendre le monde plus sûr et plus juste.
Cest là, la première raison dêtre de notre réseau diplomatique.
Nous en sommes fiers et nous savons quil repose avant tout sur le professionnalisme dhommes et de femmes animés du souci de défendre nos intérêts sur tous les continents.
Cette ambition quotidienne ne nous détourne pas de lobligation de participer, avec les autres départements ministériels, à leffort commun déconomie qui nous est demandé en ces temps de contrainte budgétaire.
Je ny reviens pas. Le Premier ministre a fixé un cap clair. Jobserve que les autres grands pays européens sont, eux aussi, confrontés à ces mêmes réalités.
Au delà de sa présence diplomatique, la France consacre un effort considérable à laide au développement.
Avec 10 milliards deuros en 2010, nous sommes le troisième bailleur au monde.
Laide au développement est, avec la culture et la recherche, lune des trois politiques publiques dont les moyens sont en quelque sorte «sanctuarisés» dans le cadre du triennum budgétaire en cours.
Il sagit là dun choix très significatif qui témoigne de notre engagement solidaire et de la nécessité de favoriser la croissance et la stabilité au Sud.
Dans cette perspective de long terme - que nous nous employons à conforter au G20 - les départements et les régions dOutre-Mer ont un rôle décisif à jouer.
Ils sont une force pour notre pays à laube de ce siècle dont lécrivain martiniquais Edouard Glissant disait, par une jolie formule, quil serait celui du «tout monde».
Ces collectivités territoriales sont un démultiplicateur de notre influence et peuvent contribuer, encore plus quactuellement, à la coopération internationale.
Cette évolution sinscrit en cohérence des orientations fixées par les états généraux de lOutre-Mer en 2009.
Cest dire que nous sommes appelés à travailler, les uns et les autres, en coordination plus étroite, entre préfets et ambassadeurs bien sûr, mais aussi en mobilisant les énergies et les talents de nos élus, de nos entrepreneurs et des acteurs de la société civile dOutre-Mer.
La façon dont nos départements de Martinique et de Guadeloupe ont répondu présent à la suite du tremblement de terre dHaïti en 2010 en apporte une généreuse illustration.
Les moyens de nos préfectures et de nos armées ont évidemment joué tout leur rôle de même que les représentants et les citoyens de ces Départements.
Je retiens ici limage des jeunes antillais du service daction civique venant en aide aux populations éprouvées de Port-au-Prince.
Dans locéan Indien, la Réunion et Mayotte nous confèrent une vocation dacteur régional à part entière.
Il importe de la consolider. Pour cela, notre présence doit être utile. Cest déjà le cas. Mais allons plus loin et tâchons daider à relever les défis communs qui se posent à cet espace géographique et humain.
Cest le sens de notre action résolue au sein de la Commission de locéan Indien à la réunion de laquelle je vais me rendre prochainement.
Il est essentiel que les crises internes qui affectent nos voisins soient jugulées.
Ainsi, ce qui se passe aux Comores affecte directement Mayotte, confrontée à la pression migratoire.
De même, devons-nous rester engagés aux côtés de Madagascar et éviter que ce grand pays ami ne sombre dans la violence. Je lai répété avant-hier au Premier ministre Camille Vital.
La piraterie maritime ne cesse de sétendre dans locéan Indien. En réponse, il nous appartient daccentuer la concertation avec la communauté internationale et les pays riverains. À cet égard, le rapport Lang trace des perspectives judicieuses.
Dans cette lutte, nous devons être efficaces et respectueux du droit.
Lenjeu, cest de stabiliser cette région où le fléau de la famine vient à nouveau frapper des populations civiles dans la Corne de lAfrique.
Mais lenjeu est aussi économique.
L'Afrique australe et Maurice sont, pour nos départements dOutre-Mer, un débouché naturel qui, il faut le reconnaître, reste encore insuffisamment exploité.
Toutes ces perspectives sont exigeantes.
Abordons-les avec confiance car nous disposons datouts.
Parmi ceux-ci, lapport de lOutre-Mer à notre République.
Par leur diversité et leur vitalité, ces territoires et ces cultures renforcent le caractère universel du message de notre pays et sa présence sur tous les continents.
Cest un gage durable pour notre rayonnement dans le monde.
Je vous remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 septembre 2011