Texte intégral
La France et lAustralie promeuvent le développement responsable des usages pacifiques de lénergie nucléaire. Nos deux pays sont liés par un accord bilatéral sur les transferts nucléaires qui sont régis par les normes les plus strictes en matière de sûreté, de sécurité et de non-prolifération. Nos deux pays sont fermement déterminés à assurer la sûreté de lutilisation de lénergie nucléaire et celle du transfert des matières nucléaires. La France est lun des plus gros producteurs et utilisateurs dénergie nucléaire civile au monde. LAustralie est un grand exportateur duranium et un fabriquant et exportateur important de produits radiopharmaceutiques. La France et lAustralie possèdent des réacteurs de recherche de pointe au niveau international. Nous attachons une grande valeur à la solidité des partenariats de recherche bilatéraux qui nous unissent actuellement et au partage de connaissances et dexpertise quils facilitent.
Nous reconnaissons que les pays qui ont choisi davoir recours à lénergie nucléaire accordent une grande attention à la sûreté de lexploitation de leurs installations nucléaires, qui constitue en premier lieu une responsabilité nationale. Nous reconnaissons également que les pays peuvent avoir des approches différentes quant à lutilisation de lénergie nucléaire et à sa part dans leur bouquet énergétique.
Les événements survenus au Japon mettent en évidence limportance vitale de la sûreté nucléaire. Ils confirment quil existe un besoin constant daméliorer la sûreté. Nous reconnaissons quil importe de tirer des leçons de laccident de Fukushima et de ses suites. Nous nous félicitons des initiatives prises par de nombreux pays ainsi quau niveau régional, par lUnion européenne, de mener des évaluations globales du risque et de la sûreté de leurs installations nucléaires existantes et nous invitons tous les autres pays exploitant des réacteurs nucléaires à lancer des évaluations de ce type dès que possible. Ces évaluations doivent porter notamment sur la prévention des accidents, la préparation des interventions durgence, la gestion et latténuation des crises et la gestion post-accidentelle. Au total, ces mesures contribueront à renforcer les infrastructures de sûreté dans le monde entier.
Nous appelons instamment les pays à mener à bien un examen périodique des évaluations de la sûreté, en particulier dans le cadre de revues par les pairs, et à procéder à des évaluations à tous les stades de la durée de vie dune installation nucléaire, en sappuyant sur lexpérience acquise. Nous réaffirmons la haute priorité que nous accordons à la sûreté en matière de choix du site et de conception des nouveaux réacteurs, et la nécessité daméliorations continues, en tirant des leçons des incidents et des accidents qui se produisent partout dans le monde.
Nous soulignons limportance de la coopération internationale dans le domaine de la sûreté nucléaire, notamment entre les pouvoirs publics, les organismes de réglementation, lindustrie et les instituts de recherche. Nous sommes déterminés à promouvoir les plus hauts niveaux de sûreté partout dans le monde, conformément aux principes de la Convention sur la sûreté nucléaire et de la Convention commune sur la sûreté de gestion du combustible usé et sur la sûreté de la gestion des déchets radioactifs, en renforçant la coopération et la formation régionale et internationale en matière de pratiques de sûreté, de gestion des crises et de transparence. Les efforts damélioration de la sûreté nucléaire pourront bénéficier des travaux en cours menés par les organismes de réglementation, les organismes techniques de sûreté et les exploitants dans des réseaux et forums tels que le Programme multinational dévaluation de concepts (MDEP), lAssociation des responsables des Autorités de sûreté nucléaire des pays dEurope de lOuest (WENRA), le Groupe européen des Autorités de sûreté nucléaires (ENSREG), le Réseau asiatique de sûreté nucléaire (ANSN) et lAssociation mondiale des exploitants de centrales nucléaires (WANO), ainsi que des groupes de travail sur la sûreté nucléaire constitués sous les auspices de lAgence pour lEnergie nucléaire de lOCDE (AEN). Nous reconnaissons le rôle positif joué par ces instances dans la diffusion des meilleures pratiques et des leçons tirées et considérons que ces instances ont un rôle important à jouer, de concert avec lAIEA pour les régions dans lesquelles des pays envisagent de développer des programmes nucléaires.
Nous reconnaissons limportance du rôle de lAIEA pour le renforcement de la sûreté nucléaire dans le monde, et nous encourageons les pays à faire appel aux capacités correspondantes de lAgence, notamment aux missions régulières de revue par les pairs pour renforcer la sûreté de leurs installations nucléaires. Nous nous félicitons du projet de plan daction de lAIEA découlant de la Conférence ministérielle de lAIEA sur la sûreté nucléaire de juin 2011. Nous sommes déterminés à ladopter rapidement et à le mettre en uvre de manière effective et soutenons de surcroît toutes les initiatives visant à renforcer le cadre mondial de sûreté nucléaire. Nous estimons également quil est important que les événements nucléaires et radiologiques graves fassent lobjet dun examen par des missions denquête indépendantes conduites sous les auspices de lAIEA, et que leurs résultats soient rendus publics afin daméliorer la confiance du public et de faciliter le partage des connaissances au niveau international.
Nous demandons instamment aux pays qui ne lont pas encore fait dadhérer aux conventions internationales pertinentes adoptées sous légide de lAIEA, et qui sont essentielles au régime international de sûreté nucléaire : la Convention sur la notification rapide dun accident nucléaire, la Convention sur lassistance en cas daccident nucléaire ou de situation durgence radiologique, la Convention sur la sûreté nucléaire et la Convention commune sur la sûreté de la gestion du combustible usé et sur la sûreté de la gestion des déchets radioactifs.
Nous recommandons fortement aux pays lançant ou renforçant des programmes nucléaires de le faire en sinspirant des orientations et des recommandations de lAIEA, notamment son approche «par étapes« du développement des infrastructures nationales nécessaires («Milestones«), particulièrement en ce qui concerne ladoption des législations nationales, la création dun organisme de réglementation indépendant, la conservation des connaissances et de lexpertise ainsi que la planification et la préparation des interventions durgence.
Nous appelons par ailleurs lAIEA à réexaminer ses normes pertinentes pour identifier les points quil serait justifié danalyser et de réviser à la lumière de laccident de Fukushima, et, en particulier, à améliorer le cas échéant les normes de sûreté pertinentes concernant la construction et lexploitation des centrales nucléaires dans les zones sismiques à risque, ainsi que dans les zones qui pourraient par ailleurs être exposées à dautres événements extérieurs, en tenant compte de leur impact cumulé. Nous étudierons en outre la possibilité de renforcer les conventions pertinentes, notamment daméliorer les arrangements en matière de notifications et dassistance mutuelle. Dans ce contexte, nous attendons avec intérêt la convocation de la Réunion extraordinaire des Parties à la Convention sur la Sûreté nucléaire, en août 2012.source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 septembre 2011
Nous reconnaissons que les pays qui ont choisi davoir recours à lénergie nucléaire accordent une grande attention à la sûreté de lexploitation de leurs installations nucléaires, qui constitue en premier lieu une responsabilité nationale. Nous reconnaissons également que les pays peuvent avoir des approches différentes quant à lutilisation de lénergie nucléaire et à sa part dans leur bouquet énergétique.
Les événements survenus au Japon mettent en évidence limportance vitale de la sûreté nucléaire. Ils confirment quil existe un besoin constant daméliorer la sûreté. Nous reconnaissons quil importe de tirer des leçons de laccident de Fukushima et de ses suites. Nous nous félicitons des initiatives prises par de nombreux pays ainsi quau niveau régional, par lUnion européenne, de mener des évaluations globales du risque et de la sûreté de leurs installations nucléaires existantes et nous invitons tous les autres pays exploitant des réacteurs nucléaires à lancer des évaluations de ce type dès que possible. Ces évaluations doivent porter notamment sur la prévention des accidents, la préparation des interventions durgence, la gestion et latténuation des crises et la gestion post-accidentelle. Au total, ces mesures contribueront à renforcer les infrastructures de sûreté dans le monde entier.
Nous appelons instamment les pays à mener à bien un examen périodique des évaluations de la sûreté, en particulier dans le cadre de revues par les pairs, et à procéder à des évaluations à tous les stades de la durée de vie dune installation nucléaire, en sappuyant sur lexpérience acquise. Nous réaffirmons la haute priorité que nous accordons à la sûreté en matière de choix du site et de conception des nouveaux réacteurs, et la nécessité daméliorations continues, en tirant des leçons des incidents et des accidents qui se produisent partout dans le monde.
Nous soulignons limportance de la coopération internationale dans le domaine de la sûreté nucléaire, notamment entre les pouvoirs publics, les organismes de réglementation, lindustrie et les instituts de recherche. Nous sommes déterminés à promouvoir les plus hauts niveaux de sûreté partout dans le monde, conformément aux principes de la Convention sur la sûreté nucléaire et de la Convention commune sur la sûreté de gestion du combustible usé et sur la sûreté de la gestion des déchets radioactifs, en renforçant la coopération et la formation régionale et internationale en matière de pratiques de sûreté, de gestion des crises et de transparence. Les efforts damélioration de la sûreté nucléaire pourront bénéficier des travaux en cours menés par les organismes de réglementation, les organismes techniques de sûreté et les exploitants dans des réseaux et forums tels que le Programme multinational dévaluation de concepts (MDEP), lAssociation des responsables des Autorités de sûreté nucléaire des pays dEurope de lOuest (WENRA), le Groupe européen des Autorités de sûreté nucléaires (ENSREG), le Réseau asiatique de sûreté nucléaire (ANSN) et lAssociation mondiale des exploitants de centrales nucléaires (WANO), ainsi que des groupes de travail sur la sûreté nucléaire constitués sous les auspices de lAgence pour lEnergie nucléaire de lOCDE (AEN). Nous reconnaissons le rôle positif joué par ces instances dans la diffusion des meilleures pratiques et des leçons tirées et considérons que ces instances ont un rôle important à jouer, de concert avec lAIEA pour les régions dans lesquelles des pays envisagent de développer des programmes nucléaires.
Nous reconnaissons limportance du rôle de lAIEA pour le renforcement de la sûreté nucléaire dans le monde, et nous encourageons les pays à faire appel aux capacités correspondantes de lAgence, notamment aux missions régulières de revue par les pairs pour renforcer la sûreté de leurs installations nucléaires. Nous nous félicitons du projet de plan daction de lAIEA découlant de la Conférence ministérielle de lAIEA sur la sûreté nucléaire de juin 2011. Nous sommes déterminés à ladopter rapidement et à le mettre en uvre de manière effective et soutenons de surcroît toutes les initiatives visant à renforcer le cadre mondial de sûreté nucléaire. Nous estimons également quil est important que les événements nucléaires et radiologiques graves fassent lobjet dun examen par des missions denquête indépendantes conduites sous les auspices de lAIEA, et que leurs résultats soient rendus publics afin daméliorer la confiance du public et de faciliter le partage des connaissances au niveau international.
Nous demandons instamment aux pays qui ne lont pas encore fait dadhérer aux conventions internationales pertinentes adoptées sous légide de lAIEA, et qui sont essentielles au régime international de sûreté nucléaire : la Convention sur la notification rapide dun accident nucléaire, la Convention sur lassistance en cas daccident nucléaire ou de situation durgence radiologique, la Convention sur la sûreté nucléaire et la Convention commune sur la sûreté de la gestion du combustible usé et sur la sûreté de la gestion des déchets radioactifs.
Nous recommandons fortement aux pays lançant ou renforçant des programmes nucléaires de le faire en sinspirant des orientations et des recommandations de lAIEA, notamment son approche «par étapes« du développement des infrastructures nationales nécessaires («Milestones«), particulièrement en ce qui concerne ladoption des législations nationales, la création dun organisme de réglementation indépendant, la conservation des connaissances et de lexpertise ainsi que la planification et la préparation des interventions durgence.
Nous appelons par ailleurs lAIEA à réexaminer ses normes pertinentes pour identifier les points quil serait justifié danalyser et de réviser à la lumière de laccident de Fukushima, et, en particulier, à améliorer le cas échéant les normes de sûreté pertinentes concernant la construction et lexploitation des centrales nucléaires dans les zones sismiques à risque, ainsi que dans les zones qui pourraient par ailleurs être exposées à dautres événements extérieurs, en tenant compte de leur impact cumulé. Nous étudierons en outre la possibilité de renforcer les conventions pertinentes, notamment daméliorer les arrangements en matière de notifications et dassistance mutuelle. Dans ce contexte, nous attendons avec intérêt la convocation de la Réunion extraordinaire des Parties à la Convention sur la Sûreté nucléaire, en août 2012.source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 septembre 2011