Déclaration de M. David Douillet, secrétaire d'Etat aux Français de l'étranger, sur les relations franco-américaines notamment à travers les activités du Cercle Jefferson et du National Council for International Visitors, à Paris le 6 septembre 2011.

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Circonstance : Rencontre avec les membres du Cercle Jefferson, à Paris le 6 septembre 2011

Texte intégral

Monsieur le Ministre,
Monsieur l’Ambassadeur,
Madame la Présidente,
Monsieur le Directeur,
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter la bienvenue ce soir au ministère des Affaires étrangères et européennes. Je suis très heureux d’accueillir à la fois les responsables du Cercle Jefferson et une importante délégation du National Council for International Visitors, emmenée par sa présidente, Mme Sherry Mueller.
Le Cercle Jefferson et le programme des visiteurs internationaux du Département d’État sont évidemment intimement liés, chacun ici le sait. Depuis 10 ans, le Cercle Jefferson réunit les Français qui ont eu le privilège d’être les invités des États-Unis au travers de ce programme unique au monde par son ampleur.
Il me semble qu’il n’y avait pas de meilleure façon de célébrer le dixième anniversaire du Cercle : en accueillant votre délégation, Madame la Présidente, le Cercle Jefferson et les autorités françaises veulent aussi adresser un message de remerciement au Conseil que vous présidez et aux milliers de bénévoles américains qui, depuis plus de 70 ans, font le succès du programme.
Vous comprendrez d’ailleurs que je sois sensible au rôle essentiel des bénévoles dans de telles organisations : c’est aussi le cas pour les grandes rencontres sportives internationales, les championnats du monde ou les Jeux Olympiques.
Plus de 4.000 visiteurs internationaux sont reçus chaque année aux États-Unis. Parmi eux, beaucoup de Français et, en tant que Secrétaire d’État chargé des Français de l’étranger, je tiens à vous en remercier très chaleureusement.
Quelques noms de participants suffisent pour illustrer la renommée et le prestige acquis par votre programme. Le président de la République, Nicolas Sarkozy, mais aussi Valéry Giscard d’Estaing, Lionel Jospin, François Fillon ou Alain Juppé : tous ont été IVs.
Au-delà de ces participants célèbres, la force du programme, c’est que chaque visiteur devient naturellement un acteur personnel et durable de la relation d’amitié qui unit nos deux pays. Car pour aimer un pays, il faut le comprendre. Et le programme des visiteurs internationaux offre une formidable découverte des États-Unis à ceux qui seront amenés à exercer dans leurs pays respectifs des responsabilités dans des secteurs aussi variés que l’administration, la politique, l’entreprise ou encore l’éducation.
Ce n’est pas un hasard si la création du Cercle Jefferson s’est faite au moment où les Etats-Unis connaissaient une des pires tragédies de leur histoire. Le 11 septembre 2001, les attaques d’Al Qaïda visaient notre civilisation entière, ses symboles et ses valeurs. Face au terrorisme qui frappait New York et Washington, comme l’écrivait alors Jean-Marie Colombani : nous étions tous Américains.
Il est apparu naturel pour ceux qui avaient bénéficié de l’hospitalité des États-Unis de manifester leur solidarité. La création du Cercle Jefferson est d’abord un gage d’amitié envers le Peuple américain.
Ce sont les mêmes raisons qui amèneront le Peuple français à se recueillir cette semaine à l’occasion du triste 10ème anniversaire des attaques terroristes. De nombreuses cérémonies, notamment au Trocadéro et à Notre-Dame, honoreront la mémoire des victimes (dont cinq Français).
Elles illustreront aussi le lien particulier qui unit nos deux peuples depuis que le général Lafayette apporta l’aide de la France aux armées de George Washington dans la guerre d’indépendance des États-Unis.
Vous avez eu raison de placer votre Cercle sous le parrainage d’un homme qui a incarné l’amitié entre la France et les États-Unis, favorisant toujours le soutien mutuel dès qu’un de nos pays avait besoin de l’autre.
Le successeur de Benjamin Franklin à l’ambassade des États-Unis à Paris a été toute sa vie un militant infatigable des valeurs des Lumières. De la chambre des délégués de l’État de Virginie jusqu’à la Maison-Blanche, Thomas Jefferson s’est battu pour la liberté, l’égalité et la fraternité. Son pamphlet sur les droits de l’Amérique britannique, sa contribution à la rédaction de la Déclaration d’indépendance ou la promotion de la liberté de culte sont quelques-uns des combats du troisième président des États-Unis.
Les activités du Cercle Jefferson sont depuis 10 ans restées fidèles à cette figure emblématique. Le cercle est devenu l’une des enceintes privilégiées du dialogue transatlantique. Vous organiserez ainsi dans quelques jours une journée d’études, j’allais dire très «jeffersonienne», sur la diplomatie citoyenne. C’est d’ailleurs une initiative qui s’inscrit parfaitement dans le prolongement du discours du président de la République la semaine dernière devant la 19ème Conférence des Ambassadeurs : «ce sont les peuples qui font l’Histoire ; eux seuls peuvent prendre leur destin en main».
Par leurs actions réciproques ou partagées, le Cercle Jefferson et le National Council for International Visitors contribuent fortement à entretenir l’amitié et le dialogue entre les peuples français et américain.
C’est pourquoi, au nom du ministre d’État et en mon nom personnel, je voudrais ce soir tout simplement vous adresser de chaleureux remerciements et des vœux de succès pour tous vos projets.
Je vous remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 septembre 2011