Texte intégral
Monsieur le Sénateur,
Mesdames et Messieurs,
Jai voulu me rendre ce matin au siège de lAgence pour lEnseignement français à létranger, dirigée par Anne-Marie Descôtes. Javais visité quelques jours après ma nomination lantenne nantaise de lAEFE mais je navais pas encore rencontré les équipes du siège parisien de lAEFE.
Voilà, cest chose faite : la matinée a été très riche auprès déquipes dynamiques, jallais dire enthousiastes, totalement mobilisées en particulier au moment de la rentrée scolaire, étape particulière dans la vie de tout établissement, quil se situe en France ou à létranger. Et je suis très heureux de la présence du sénateur Ferrand qui est partenaire et un soutien très actif de nos établissements.
Notre réseau scolaire est piloté par lAgence pour lenseignement français à létranger, en partenariat avec la Mission laïque française (je salue ici son Directeur général, Jean-Christophe Deberre) ainsi que dautres acteurs.
Ce réseau est un formidable outil de rayonnement pour notre pays. Il demeure unique au monde par son étendue et la qualité de lenseignement qui y est dispensé. En ce sens, il est le reflet de notre système éducatif national. Il y puise dailleurs ses richesses : son personnel enseignant et dencadrement, ses programmes qui sont ceux du ministère de lÉducation nationale, ses innovations pédagogiques.
Cest pour cela que les réformes conduites pour moderniser notre école en France sont particulièrement utiles à nos établissements de létranger.
Notre réseau à létranger, ce sont, pour cette rentrée scolaire, 480 établissements implantés dans 130 pays qui accueillent 300.000 élèves de toutes nationalités.
Nous y scolarisons chaque année davantage délèves français : plus de 110.000 cette année.
Cest un enjeu majeur pour tous nos compatriotes installés à létranger. Il garantit pour leurs enfants - dans la plupart des capitales du monde et au-delà - la continuité de leur parcours scolaire. Il leur donne accès à un parcours éducatif complet, basé sur un enseignement dexcellence (95 % de réussite au baccalauréat 2011), plurilingue et ouvert sur le monde.
Par lintermédiaire de lAEFE, le ministère des Affaires étrangères et européennes accorde une aide importante aux établissements du réseau et aux familles françaises qui y scolarisent leurs enfants.
Jai pu voir lors de mes premiers déplacements depuis ma nomination que les besoins et les attentes de nos compatriotes à létranger sont considérables en matière déducation. Cest une préoccupation essentielle des Français de létranger, cest un sujet que je veux inscrire au cur de mon action.
Les établissements du réseau accueillent également 190.000 élèves étrangers. Cette mixité culturelle, cette ouverture sont des éléments essentiels de notre modèle éducatif à létranger. Elles permettent au réseau denseignement français à létranger doccuper un rôle central pour le rayonnement de notre culture, de notre langue, de nos valeurs.
Les centaines de milliers danciens élèves des lycées français constituent autant de relais de la culture française partout dans le monde. Ils occupent très souvent dimportantes responsabilités dans leurs pays, et le lien personnel avec notre pays quils ont développé tout au long de leur scolarité les accompagne ensuite pendant toute leur vie.
Il faut aussi entretenir ce lien. Et je suis très heureux quune association des anciens élèves des lycées français ait été constituée lan dernier. Il faut maintenant tout faire pour que le plus grand nombre danciens en soient membres.
Pour toutes ces raisons, je tenais à être à lAgence, aux côtés de sa directrice et de lensemble des personnels qui pilotent la rentrée scolaire dans le réseau.
Nous avons eu ce matin une réunion de travail durant laquelle nous avons pu analyser les premières tendances de cette rentrée 2011.
Ces premières tendances confirment la bonne santé du réseau. Les établissements sont attractifs. La demande déducation française est forte. Anne-Marie Descôtes vous donnera quelques statistiques très parlantes dans quelques instants.
Cette rentrée scolaire seffectue après une année 2010-2011 qui a été marquée par de nombreuses crises qui ont perturbé la vie de nos établissements dans plusieurs régions du monde.
Des crises ou plutôt des mutations politiques : le printemps arabe et laspiration à la liberté du Maghreb et du Proche-Orient, mais aussi des transitions violentes en Côte dIvoire ou en Guinée.
Des catastrophes naturelles également : notamment au Japon avec le terrible séisme qui a frappé ce pays.
Chacun de mes déplacements me permet de constater le professionnalisme et le dévouement des personnels du réseau.
Grâce à eux, les difficultés rencontrées lan dernier ont été surmontées et la rentrée se déroule dans de très bonnes conditions. Je noublie pas que ce sont dabord eux qui font la réussite de ce réseau.
Certains pays connaissent encore aujourdhui des situations difficiles et jai une pensée pour toutes les familles et tous les personnels qui, en cette rentrée scolaire, sont confrontés à des situations complexes :
- en Syrie où la rentrée scolaire a été différée au 19 septembre ;
- en Libye où la Mission laïque française souhaite rouvrir le Lycée français de Tripoli dès que les conditions seront réunies.
Parce que je connais la qualité des personnels du réseau, je veux dire que je suis très sensible à leurs conditions de travail, notamment leur sécurité, et à leur juste rémunération.
La réunion de travail de ce matin a également permis de tracer des priorités pour les mois qui arrivent. Ces priorités sinscrivent dans le droit fil du plan dorientation stratégique 2010-2013 de lAEFE.
Mon mot dordre est clair, nous devons être ambitieux en matière déducation. Et je me concentrerai dans les mois qui viennent sur trois priorités principales.
La première, cest lextension maîtrisée du réseau.
Il y a dans beaucoup de pays une véritable demande déducation «à la française». Je lai dit tout à lheure, cest un potentiel considérable en termes de rayonnement pour notre culture, notre langue, nos valeurs. Je pense que cest un appel auquel nous devons répondre. Cest un défi que nous pouvons relever.
Dabord grâce au Plan de développement de lenseignement français à létranger présenté par Alain Juppé en Conseil des ministres le 15 juin dernier.
Ce plan prévoit la création dun label FrancEducation dès cette année. Ce label a pour objectif de mettre en valeur les établissements étrangers qui proposent à leurs élèves des filières bilingues dexcellence et qui répondent à des critères exigeants. Une centaine détablissements susceptibles dobtenir ce label ont déjà été identifiés. Cest un dossier que je suivrai avec beaucoup dattention, cest à mes yeux une solution innovante pour étendre notre offre déducation «à la française», à côté et au-delà de nos sites dimplantation traditionnels homologués.
Le développement du réseau passe également par une politique immobilière ambitieuse. Nos établissements ont souvent atteint la limite de leurs capacités daccueil alors que la demande est forte et que les listes dattente sallongent.
La qualité et le confort des lieux, cest une condition indispensable à une bonne pédagogie. Plusieurs projets arrivent à maturité : jaurai le plaisir dinaugurer des extensions ou de nouveaux équipements dans les prochaines semaines (notamment à Bruxelles, avec la construction dun nouveau gymnase et dune médiathèque au Lycée Jean-Monnet, à Rabat avec la construction dune médiathèque au Lycée Jean-Mermoz, à Berlin avec la relocalisation du collège Voltaire) et de poser des premières pierres (par exemple à Amman, et peut-être au Caire également).
Lextension maîtrisée du réseau doit nous conduire aussi à trouver de nouvelles pistes pour assurer son financement. Dans quelques semaines, avec laccord du ministre dÉtat, je mettrai en place un groupe de travail sur le développement des partenariats public-privé dans la politique immobilière de lAEFE. Il faut également que nous réfléchissions à la création dun Fonds, alimenté par les entreprises françaises, qui pourrait participer au financement de la politique immobilière de notre réseau.
Ma seconde priorité pour les mois qui viennent, cest de valoriser linnovation pédagogique des lycées français de létranger. Le ministre de lÉducation nationale, Luc Chatel, le souligne à chacune de ses visites dans un lycée français, à Singapour, à Copenhague et Toronto : les lycées français de létranger sont de véritables laboratoires dinnovation.
Cest par exemple le cas pour la pratique sportive comme enseignement et comme activité périscolaire. Avec lAEFE, nous avons fait un effort particulier sur ce dossier. Cela se traduit notamment par la participation de nos lycées à plusieurs grands événements sportifs et éducatifs comme les Jeux internationaux de la jeunesse. Des partenariats ont été signés avec plusieurs grandes fédérations sportives (comme les fédérations françaises de rugby ou descrime..) : je souhaite que lAgence aille plus loin et diversifie ses initiatives. Vous ne serez pas surpris que je considère le sport comme un puissant fédérateur, un formidable vecteur de valeurs et un outil exceptionnel déducation à la citoyenneté.
Linnovation pédagogique de nos établissements, cest aussi lapplication des priorités définies par le ministère de lÉducation nationale, par exemple le renforcement de lenseignement des langues, à la fois pour le français, la langue du pays daccueil et langlais. En 2011-2012, nous poursuivrons la politique de certification en langues expérimentée dans un groupe-test détablissements lan dernier.
À côté de ces innovations pédagogiques, nous poursuivrons en 2012 à mettre en uvre la dématérialisation de la correction des épreuves écrites du baccalauréat, une innovation technologique testée grandeur nature en 2011.
Nous avons en effet mené en 2011 cette expérience sur la zone Asie-Pacifique : plus de 1.000 candidats ont pu composer dans leur établissement. Leurs copies ont été scannées et envoyées par mail sécurisé à leurs correcteurs. Cest davantage de sécurité pour les enfants qui ne doivent plus se déplacer, moins de dépenses pour les familles, plus de disponibilité des enseignants jusquà fin juin. Je souhaite quen 2012 cette expérimentation réussie soit étendue à dautres zones géographiques.
Ma troisième priorité pour les mois qui viennent, cest de favoriser la préparation de lentrée de nos lycéens dans lenseignement supérieur, et en particulier dans lenseignement supérieur français. Nos lycées français sont de véritables pépinières de brillants cerveaux que nous devons attirer davantage vers nos universités maintenant plus attractives après la réforme de lautonomie conduite depuis 2007.
Nos lycéens bénéficient désormais du portail unique de préinscription dans lenseignement supérieur français, le portail «admission post-bac».
En 2009-2010, plus de 8.000 élèves scolarisés en terminale ont ainsi bénéficié dune procédure simplifiée pour poser leur candidature dans lenseignement supérieur français. Nous disposerons dans quelques semaines des chiffres pour les bacheliers 2011.
Les «bourses Excellence-Major» permettent de soutenir les meilleurs élèves étrangers de nos lycées français : cest un excellent outil de promotion de notre enseignement supérieur.
Il faut en développer dautres. Je pense par exemple au projet porté par le sénateur Ferrand qui pourrait favoriser des antennes des universités françaises à létranger auprès de nos lycées français. Ces antennes seraient essentiellement des premiers cycles, et créeraient de véritables passerelles entre nos établissements scolaires à létranger et nos universités.
Je pense aussi à une priorité qui pourrait être accordée à nos lycéens de létranger pour les logements du CROUS ou la Cité internationale universitaire de Paris. Je souhaite que nous puissions évaluer les coopérations qui existent entre ces acteurs de luniversité française et le réseau scolaire français à létranger. Jévoquerai ces sujets avec mon collègue en charge de lEnseignement supérieur, Laurent Wauquiez.
Comme vous le voyez, il y a beaucoup à faire. Je sais quavec lensemble des personnels de lAEFE, nous sommes prêts à relever ces défis, avec ses partenaires également (dont la MLF). LAEFE a démontré dans le passé ses grandes compétences.
Pour ma part, en tant que secrétaire dÉtat chargé des Français de létranger, je serai aux côtés de nos établissements scolaires, de leurs personnels et des familles de nos élèves.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 septembre 2011
Mesdames et Messieurs,
Jai voulu me rendre ce matin au siège de lAgence pour lEnseignement français à létranger, dirigée par Anne-Marie Descôtes. Javais visité quelques jours après ma nomination lantenne nantaise de lAEFE mais je navais pas encore rencontré les équipes du siège parisien de lAEFE.
Voilà, cest chose faite : la matinée a été très riche auprès déquipes dynamiques, jallais dire enthousiastes, totalement mobilisées en particulier au moment de la rentrée scolaire, étape particulière dans la vie de tout établissement, quil se situe en France ou à létranger. Et je suis très heureux de la présence du sénateur Ferrand qui est partenaire et un soutien très actif de nos établissements.
Notre réseau scolaire est piloté par lAgence pour lenseignement français à létranger, en partenariat avec la Mission laïque française (je salue ici son Directeur général, Jean-Christophe Deberre) ainsi que dautres acteurs.
Ce réseau est un formidable outil de rayonnement pour notre pays. Il demeure unique au monde par son étendue et la qualité de lenseignement qui y est dispensé. En ce sens, il est le reflet de notre système éducatif national. Il y puise dailleurs ses richesses : son personnel enseignant et dencadrement, ses programmes qui sont ceux du ministère de lÉducation nationale, ses innovations pédagogiques.
Cest pour cela que les réformes conduites pour moderniser notre école en France sont particulièrement utiles à nos établissements de létranger.
Notre réseau à létranger, ce sont, pour cette rentrée scolaire, 480 établissements implantés dans 130 pays qui accueillent 300.000 élèves de toutes nationalités.
Nous y scolarisons chaque année davantage délèves français : plus de 110.000 cette année.
Cest un enjeu majeur pour tous nos compatriotes installés à létranger. Il garantit pour leurs enfants - dans la plupart des capitales du monde et au-delà - la continuité de leur parcours scolaire. Il leur donne accès à un parcours éducatif complet, basé sur un enseignement dexcellence (95 % de réussite au baccalauréat 2011), plurilingue et ouvert sur le monde.
Par lintermédiaire de lAEFE, le ministère des Affaires étrangères et européennes accorde une aide importante aux établissements du réseau et aux familles françaises qui y scolarisent leurs enfants.
Jai pu voir lors de mes premiers déplacements depuis ma nomination que les besoins et les attentes de nos compatriotes à létranger sont considérables en matière déducation. Cest une préoccupation essentielle des Français de létranger, cest un sujet que je veux inscrire au cur de mon action.
Les établissements du réseau accueillent également 190.000 élèves étrangers. Cette mixité culturelle, cette ouverture sont des éléments essentiels de notre modèle éducatif à létranger. Elles permettent au réseau denseignement français à létranger doccuper un rôle central pour le rayonnement de notre culture, de notre langue, de nos valeurs.
Les centaines de milliers danciens élèves des lycées français constituent autant de relais de la culture française partout dans le monde. Ils occupent très souvent dimportantes responsabilités dans leurs pays, et le lien personnel avec notre pays quils ont développé tout au long de leur scolarité les accompagne ensuite pendant toute leur vie.
Il faut aussi entretenir ce lien. Et je suis très heureux quune association des anciens élèves des lycées français ait été constituée lan dernier. Il faut maintenant tout faire pour que le plus grand nombre danciens en soient membres.
Pour toutes ces raisons, je tenais à être à lAgence, aux côtés de sa directrice et de lensemble des personnels qui pilotent la rentrée scolaire dans le réseau.
Nous avons eu ce matin une réunion de travail durant laquelle nous avons pu analyser les premières tendances de cette rentrée 2011.
Ces premières tendances confirment la bonne santé du réseau. Les établissements sont attractifs. La demande déducation française est forte. Anne-Marie Descôtes vous donnera quelques statistiques très parlantes dans quelques instants.
Cette rentrée scolaire seffectue après une année 2010-2011 qui a été marquée par de nombreuses crises qui ont perturbé la vie de nos établissements dans plusieurs régions du monde.
Des crises ou plutôt des mutations politiques : le printemps arabe et laspiration à la liberté du Maghreb et du Proche-Orient, mais aussi des transitions violentes en Côte dIvoire ou en Guinée.
Des catastrophes naturelles également : notamment au Japon avec le terrible séisme qui a frappé ce pays.
Chacun de mes déplacements me permet de constater le professionnalisme et le dévouement des personnels du réseau.
Grâce à eux, les difficultés rencontrées lan dernier ont été surmontées et la rentrée se déroule dans de très bonnes conditions. Je noublie pas que ce sont dabord eux qui font la réussite de ce réseau.
Certains pays connaissent encore aujourdhui des situations difficiles et jai une pensée pour toutes les familles et tous les personnels qui, en cette rentrée scolaire, sont confrontés à des situations complexes :
- en Syrie où la rentrée scolaire a été différée au 19 septembre ;
- en Libye où la Mission laïque française souhaite rouvrir le Lycée français de Tripoli dès que les conditions seront réunies.
Parce que je connais la qualité des personnels du réseau, je veux dire que je suis très sensible à leurs conditions de travail, notamment leur sécurité, et à leur juste rémunération.
La réunion de travail de ce matin a également permis de tracer des priorités pour les mois qui arrivent. Ces priorités sinscrivent dans le droit fil du plan dorientation stratégique 2010-2013 de lAEFE.
Mon mot dordre est clair, nous devons être ambitieux en matière déducation. Et je me concentrerai dans les mois qui viennent sur trois priorités principales.
La première, cest lextension maîtrisée du réseau.
Il y a dans beaucoup de pays une véritable demande déducation «à la française». Je lai dit tout à lheure, cest un potentiel considérable en termes de rayonnement pour notre culture, notre langue, nos valeurs. Je pense que cest un appel auquel nous devons répondre. Cest un défi que nous pouvons relever.
Dabord grâce au Plan de développement de lenseignement français à létranger présenté par Alain Juppé en Conseil des ministres le 15 juin dernier.
Ce plan prévoit la création dun label FrancEducation dès cette année. Ce label a pour objectif de mettre en valeur les établissements étrangers qui proposent à leurs élèves des filières bilingues dexcellence et qui répondent à des critères exigeants. Une centaine détablissements susceptibles dobtenir ce label ont déjà été identifiés. Cest un dossier que je suivrai avec beaucoup dattention, cest à mes yeux une solution innovante pour étendre notre offre déducation «à la française», à côté et au-delà de nos sites dimplantation traditionnels homologués.
Le développement du réseau passe également par une politique immobilière ambitieuse. Nos établissements ont souvent atteint la limite de leurs capacités daccueil alors que la demande est forte et que les listes dattente sallongent.
La qualité et le confort des lieux, cest une condition indispensable à une bonne pédagogie. Plusieurs projets arrivent à maturité : jaurai le plaisir dinaugurer des extensions ou de nouveaux équipements dans les prochaines semaines (notamment à Bruxelles, avec la construction dun nouveau gymnase et dune médiathèque au Lycée Jean-Monnet, à Rabat avec la construction dune médiathèque au Lycée Jean-Mermoz, à Berlin avec la relocalisation du collège Voltaire) et de poser des premières pierres (par exemple à Amman, et peut-être au Caire également).
Lextension maîtrisée du réseau doit nous conduire aussi à trouver de nouvelles pistes pour assurer son financement. Dans quelques semaines, avec laccord du ministre dÉtat, je mettrai en place un groupe de travail sur le développement des partenariats public-privé dans la politique immobilière de lAEFE. Il faut également que nous réfléchissions à la création dun Fonds, alimenté par les entreprises françaises, qui pourrait participer au financement de la politique immobilière de notre réseau.
Ma seconde priorité pour les mois qui viennent, cest de valoriser linnovation pédagogique des lycées français de létranger. Le ministre de lÉducation nationale, Luc Chatel, le souligne à chacune de ses visites dans un lycée français, à Singapour, à Copenhague et Toronto : les lycées français de létranger sont de véritables laboratoires dinnovation.
Cest par exemple le cas pour la pratique sportive comme enseignement et comme activité périscolaire. Avec lAEFE, nous avons fait un effort particulier sur ce dossier. Cela se traduit notamment par la participation de nos lycées à plusieurs grands événements sportifs et éducatifs comme les Jeux internationaux de la jeunesse. Des partenariats ont été signés avec plusieurs grandes fédérations sportives (comme les fédérations françaises de rugby ou descrime..) : je souhaite que lAgence aille plus loin et diversifie ses initiatives. Vous ne serez pas surpris que je considère le sport comme un puissant fédérateur, un formidable vecteur de valeurs et un outil exceptionnel déducation à la citoyenneté.
Linnovation pédagogique de nos établissements, cest aussi lapplication des priorités définies par le ministère de lÉducation nationale, par exemple le renforcement de lenseignement des langues, à la fois pour le français, la langue du pays daccueil et langlais. En 2011-2012, nous poursuivrons la politique de certification en langues expérimentée dans un groupe-test détablissements lan dernier.
À côté de ces innovations pédagogiques, nous poursuivrons en 2012 à mettre en uvre la dématérialisation de la correction des épreuves écrites du baccalauréat, une innovation technologique testée grandeur nature en 2011.
Nous avons en effet mené en 2011 cette expérience sur la zone Asie-Pacifique : plus de 1.000 candidats ont pu composer dans leur établissement. Leurs copies ont été scannées et envoyées par mail sécurisé à leurs correcteurs. Cest davantage de sécurité pour les enfants qui ne doivent plus se déplacer, moins de dépenses pour les familles, plus de disponibilité des enseignants jusquà fin juin. Je souhaite quen 2012 cette expérimentation réussie soit étendue à dautres zones géographiques.
Ma troisième priorité pour les mois qui viennent, cest de favoriser la préparation de lentrée de nos lycéens dans lenseignement supérieur, et en particulier dans lenseignement supérieur français. Nos lycées français sont de véritables pépinières de brillants cerveaux que nous devons attirer davantage vers nos universités maintenant plus attractives après la réforme de lautonomie conduite depuis 2007.
Nos lycéens bénéficient désormais du portail unique de préinscription dans lenseignement supérieur français, le portail «admission post-bac».
En 2009-2010, plus de 8.000 élèves scolarisés en terminale ont ainsi bénéficié dune procédure simplifiée pour poser leur candidature dans lenseignement supérieur français. Nous disposerons dans quelques semaines des chiffres pour les bacheliers 2011.
Les «bourses Excellence-Major» permettent de soutenir les meilleurs élèves étrangers de nos lycées français : cest un excellent outil de promotion de notre enseignement supérieur.
Il faut en développer dautres. Je pense par exemple au projet porté par le sénateur Ferrand qui pourrait favoriser des antennes des universités françaises à létranger auprès de nos lycées français. Ces antennes seraient essentiellement des premiers cycles, et créeraient de véritables passerelles entre nos établissements scolaires à létranger et nos universités.
Je pense aussi à une priorité qui pourrait être accordée à nos lycéens de létranger pour les logements du CROUS ou la Cité internationale universitaire de Paris. Je souhaite que nous puissions évaluer les coopérations qui existent entre ces acteurs de luniversité française et le réseau scolaire français à létranger. Jévoquerai ces sujets avec mon collègue en charge de lEnseignement supérieur, Laurent Wauquiez.
Comme vous le voyez, il y a beaucoup à faire. Je sais quavec lensemble des personnels de lAEFE, nous sommes prêts à relever ces défis, avec ses partenaires également (dont la MLF). LAEFE a démontré dans le passé ses grandes compétences.
Pour ma part, en tant que secrétaire dÉtat chargé des Français de létranger, je serai aux côtés de nos établissements scolaires, de leurs personnels et des familles de nos élèves.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 septembre 2011