Déclaration de M. David Douillet, secrétaire d'Etat aux Français de l'étranger, sur les services offerts aux Français à l'étranger, notamment en Belgique, à Bruxelles le 12 septembre 2011.

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Circonstance : Déplacement en Belgique, les 12 et 13 septembre 2011

Texte intégral

Madame l'Ambassadeur,
Messieurs les Ambassadeurs,
Monsieur le Sénateur,
Mesdames et Messieurs les Élus à l'Assemblée des Français de l'étranger,
Monsieur le Consul général,
Messieurs les Consuls honoraires,
Mesdames, Messieurs, Chers et Chères Compatriotes, Chers Amis,

Sitôt nommé secrétaire d'État chargé des Français de l'étranger par le président de la République et le Premier ministre auprès de M. Alain Juppé, ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et européennes, j'ai écrit aux élus à l'Assemblée de l'étranger pour les assurer de «ma totale disponibilité et de mon complet engagement au service des Français de l'étranger».

Je leur ai dit aussi que j'irai à la rencontre des Français, que je serai à leur écoute et que je leur consacrerai du temps.

C'est ce que j'ai fait lors de mes déplacements cet été dans des postes confrontés à un surcroît d'activité en période touristique. C'est ce que je fais aujourd'hui parmi vous.

Comme vous pouvez l'imaginer les questions consulaires en Belgique sont suivies avec un regard particulier au sein de mon cabinet. Mais ce n'est pas la raison de ma présence parmi vous.

La communauté française en Belgique est une des plus importantes du monde et le consulat général à Bruxelles est un des trois postes consulaires les plus importants du réseau, de taille comparable à ceux de Genève et de Londres pour ce qui est du nombre de Français inscrits au registre des Français établis hors de France. Seuls trois postes au monde gèrent plus de 100 000 Français.

Je voudrais saisir cette occasion pour rendre hommage au travail du personnel consulaire. Je trouve qu'on ne le fait pas assez souvent et pourtant c'est un gisement de dévouement, de compétence et de disponibilité au service de nos compatriotes. Je sais que le contexte administratif et financier, marqué par la dureté des temps, nous oblige à compenser les insuffisances en effectifs par des trésors d'imagination et d'innovation. Les actions de terrain, qui ont été développées ici comme celle que j'irai mesurer moi-même à Tournai demain, sont la solution pour aller au devant de nos compatriotes et de leurs besoins. Elles doivent être soulignées et encouragées.

Mesdames et Messieurs, l'action de vos élus à l'Assemblée des Français de l'étranger et de vos associations, Association démocratique des Français de l'étranger et Union des Français de l'étranger, dont je salue les présidentes, Mme Brigitte Tout et Mme Catherine de Vallois, sont complémentaires de l'action consulaire. Ils sont des relais précieux qui doivent être cultivés et utilisés. Étant élu moi-même je mesure parfaitement les difficultés qu'ils peuvent rencontrer dans l'exercice de leur mandat. Mais je les invite à persévérer et à aller dans les endroits les plus reculés, là où on ne va jamais, ou presque, pour identifier les problèmes et les faire remonter vers le consul général ou l'administration centrale ou mon cabinet selon le cas.

Lors d'une séance de travail cet après-midi, ils m'ont fait part de vos préoccupations que j'ai bien notées. Je vais les faire étudier et nous reparlerons sans aucun doute lors de la session de l'Assemblée des Français de l'étranger à la fin du mois.

Une de vos élues, Mme Anne Monseu-Ducarme n'est pas là ce soir. Avocate, elle se trouve auprès d'un de nos compatriotes emprisonné au Burundi. Je le souligne car c'est un dossier difficile et douloureux que le ministre d'État et moi suivons de très près. Formons ensemble des vœux pour que cette situation dramatique trouve une issue heureuse.

Mesdames et Messieurs, je me suis exprimé ce matin sur les questions d'enseignement et d'éducation qui sont, vous le savez, avec la sécurité et la protection sociale, parmi les trois préoccupations majeurs des Français de l'étranger ; je voudrais ce soir vous dire un mot des prochaines échéances électorales. J'en ai parlé, vous vous en souvenez Madame l'Ambassadeur, il y a quelques jours à peine lors de la XIXème Conférence annuelle des ambassadeurs, pour rappeler l'importance des enjeux en termes d'organisation, de participation et pour mobiliser tous les responsables du réseau diplomatique et consulaire. Selon moi : organiser 4 tours de scrutin en 2 mois, sans diminuer le niveau de qualité de l'activité consulaire quotidienne, relève de la prouesse. Ce défi, le consulat général à Bruxelles a commencé à le relever. Il a fourni de très importants efforts d'anticipation.

Mais il reste encore beaucoup à faire :
- pour inscrire tous ceux qui ne le sont pas encore sur les listes électorales consulaires,
- pour informer tous les électeurs des modalités de vote,
- pour les encourager à voter pour élire le président de la République et leurs députés.

Cette promesse de campagne du président de la République, soutenu de façon quasi-unanime par l'Assemblée des Français de l'étranger est devenue une réalité. Je parlais de défi. Ce n'est pas seulement un défi pour l'administration. C'est un défi pour nous tous, pour tous les Français de l'étranger. Quel regard la collectivité nationale porterait-elle sur ces députés si la participation aux élections était médiocre ? Je n'ose évoquer la réponse.

C'est pourquoi j'en appelle à votre sens civique pour inciter tous vos concitoyens non encore inscrits à demander à figurer sur les listes et pour vous porter volontaires pour présider un des 53 bureaux de vote. Croyez-moi, nous ne serons jamais trop nombreux pour en assurer le bon fonctionnement.

Je voudrais dire un mot de vos associations. Je sais que par tradition la Belgique est un terreau fertile au rassemblement au sein de structures associatives. Cependant, nous vivons, ici comme ailleurs, une crise du bénévolat. Nos associations manquent évidemment de moyens, l'État fait sa part du chemin avec ses contraintes et ses impératifs. Mais ce qui manque le plus c'est l'énergie des nouveaux adhérents. Soyons-en persuadés : une association disparaîtra plus vite par manque d'adhérents que par manque de moyens ; parce que du nombre jaillissent les idées les projets et les initiatives notamment pour trouver de ressources. Je vous invite donc à rejoindre et à soutenir les associations d'entraide et de bienfaisance.

Puisqu'on parle d'associations, je voudrais féliciter, Madame la Présidente, «l'Accueil des Françaises à Bruxelles» pour son dynamisme et la richesse de ses activités. Je ne voudrais pas finir sans rendre hommage aux associations d'anciens combattants et de la mémoire combattante. Ce qui a été fait ici, ce n'est pas le président Alexandre Laurent qui me démentira, est une source d'inspiration pour d'autres postes. Elles entretiennent la mémoire dans un pays largement éprouvé par les conflits. Le centenaire de la Première guerre mondiale, en cours de préparation, donnera lieu à des manifestations qui rappelleront la fraternité d'armes franco-belge.

Je serais aussi reconnaissant au président de l'Union des Sociétés militaires françaises en Belgique, M. Claude Comte Offenbach, de bien vouloir transmettre à tous les membres de l'Union mon message de soutien, d'encouragement et de remerciement.

Mesdames, Messieurs, tous les Français de Belgique ne vivent pas à Bruxelles et dans ses environs. Tous les Français de Belgique ne sont pas à l'abri des rigueurs de l'existence comme on le croit parfois. C'est pourquoi je me rendrai demain à Tournai. Je ne suis pas sûr qu'un membre du gouvernement français se soit déjà rendu à Tournai spécialement pour y rencontrer la communauté française car je veux être attentif à la situation de tous les Français établis hors de France.

Mes Chers Compatriotes, vous êtes le Peuple français, soyez fiers d'être Français, de votre appartenance à une communauté séculaire, riche de sa diversité, de ses talents et de son savoir-faire, de ses traditions, de sa civilisation de son message de Liberté, d'Égalité et de Fraternité.

La France a besoin de vous. Dans la compétition du monde globalisé.

Vive la République, vive la France.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 septembre 2011