Texte intégral
Je voulais avec le ministre de lEducation nationale venir dans ce lycée René Cassin - et je veux remercier les enseignants et le proviseur qui ont organisé cette visite - pour faire le point de la réforme du lycée, de sa deuxième étape. Loin de toutes les caricatures et toutes les polémiques autour de la politique déducation du Gouvernement, autour des questions liées aux réformes, nous mettons en place avec beaucoup de volontarisme mais en même temps avec un grande écoute du terrain, des expérimentations qui vont toutes dans le même sens : faire évoluer notre système denseignement vers une personnalisation pour mieux prendre en compte les besoins des élèves et pour mieux adapter lenseignement à lévolution de la société, sans procéder de cette façon centralisée que lon a connue dans le passé. [
] Si vous avez des questions à poser, je suis prêt à y répondre.
Journaliste - Monsieur le Premier ministre, un sondage publié ce soir à 18 heures montre que 64 % des Français nont plus confiance dans lécole
François Fillon - Oui enfin, je me méfie de tous ces sondages. La France est un pays qui est toujours très pessimiste dans les sondages. On dit parfois que nous sommes lun des pays qui croit le moins en lavenir de tous les grands pays développés. Je pense que cela ne correspond pas à la réalité et surtout cela ne correspond absolument pas à ce que je viens de voir sur le terrain, cest-à-dire des enseignants passionnés, qui montent des expérimentations très ambitieuses et qui sont suivies par des élèves. Je crois que cest aussi le devoir des responsables politiques darrêter de critiquer en permanence lécole et dessayer de construire un projet éducatif qui soit un projet sérieux et qui soit en même temps un projet réaliste, qui corresponde aux moyens financiers qui sont ceux de la Nation.
Journaliste - Monsieur Fillon, est-ce quil faudrait un moratoire sur les suppressions des postes dans lEducation nationale ?
François Fillon - Non, le moratoire cest un mot que je bannis de mon vocabulaire parce que "moratoire" cela veut dire ne rien faire. Le moratoire cest une caractéristique souvent de notre pays qui, devant la difficulté de faire des choix, préfère le statu quo. Le moratoire nest pas possible. Chacun voit bien la situation financière qui est celle de la France et qui est celle des pays européens aujourdhui. Nous sommes en train de nous battre pour maintenir notre monnaie, pour maintenir notre rang dans le monde, pour maintenir notre capacité à créer des emplois demain pour les Français. Donc cest cela lenjeu de la politique de réduction des déficits publics qui a été engagée. Et on voit bien quil y a dans une politique de réduction des déficits publics des marges, en organisant autrement lécole, en organisant autrement le service des enseignants, en organisant autrement le cursus scolaire, qui permette de faire mieux avec moins de moyens, ou en tout cas avec les moyens daujourdhui.
Journaliste - François Hollande dit quil recréera les postes supprimés, sil est élu Président ?
François Fillon - Ecoutez, cest encore une promesse en lair, comme le Parti socialiste en a fait beaucoup dans le passé. Je me souviens de la réforme des retraites que javais conduite, qui devait être abrogée. Je me souviens de certaines privatisations qui devaient être annulées. Cétaient toujours des engagements de campagne du Parti socialiste qui ne sont jamais tenus, parce que ce sont des engagements qui ne sont pas réalistes. Et dailleurs même dans le camp socialiste, jai compris que cette drôle didée avait suscité beaucoup de surprises et beaucoup de critiques.
Journaliste - Vous parlez de polémique. Quest-ce que vous dites aux parents, aux enseignants, qui sont en train de bloquer les écoles en ce moment et puis surtout qui vont faire la grève le 27 septembre, avec aussi les syndicats du privé, pour la première fois ?
François Fillon - Je leur dis quil faut quils regardent la réalité des choses. Le budget de lécole a augmenté dans notre pays malgré la situation financière. Nous sommes le pays en Europe qui a le niveau de dépenses publiques le plus élevé. Le budget de lEducation est le premier budget de la Nation. Il y a sûrement des améliorations à faire, il y a sûrement encore des réformes à conduire. Il y a sûrement une meilleure répartition encore des moyens à rechercher et, de ce point de vue-là, le dialogue avec les organisations syndicales et avec les parents est absolument nécessaire. Mais la revendication de moyens supplémentaires sans réforme est une revendication qui na pas davenir, et qui ne peut pas prospérer dans le monde daujourdhui.
Journaliste - Et les cantines scolaires, les enfants qui sont mis de côté en ce moment aussi dans plusieurs villes ?
François Fillon - Cela cest une politique contre laquelle nous luttons, avec le ministre de lEducation nationale. Les cantines scolaires doivent être ouvertes et lensemble des moyens permettant à tous les élèves de faire en sorte que légalité soit une réalité, que légalité des chances soit une réalité, cest un combat que lEtat mène, et là où il y a des abus nous ferons tout pour les combattre.
Source http://www.gouvernement.fr, le 16 septembre 2011
Journaliste - Monsieur le Premier ministre, un sondage publié ce soir à 18 heures montre que 64 % des Français nont plus confiance dans lécole
François Fillon - Oui enfin, je me méfie de tous ces sondages. La France est un pays qui est toujours très pessimiste dans les sondages. On dit parfois que nous sommes lun des pays qui croit le moins en lavenir de tous les grands pays développés. Je pense que cela ne correspond pas à la réalité et surtout cela ne correspond absolument pas à ce que je viens de voir sur le terrain, cest-à-dire des enseignants passionnés, qui montent des expérimentations très ambitieuses et qui sont suivies par des élèves. Je crois que cest aussi le devoir des responsables politiques darrêter de critiquer en permanence lécole et dessayer de construire un projet éducatif qui soit un projet sérieux et qui soit en même temps un projet réaliste, qui corresponde aux moyens financiers qui sont ceux de la Nation.
Journaliste - Monsieur Fillon, est-ce quil faudrait un moratoire sur les suppressions des postes dans lEducation nationale ?
François Fillon - Non, le moratoire cest un mot que je bannis de mon vocabulaire parce que "moratoire" cela veut dire ne rien faire. Le moratoire cest une caractéristique souvent de notre pays qui, devant la difficulté de faire des choix, préfère le statu quo. Le moratoire nest pas possible. Chacun voit bien la situation financière qui est celle de la France et qui est celle des pays européens aujourdhui. Nous sommes en train de nous battre pour maintenir notre monnaie, pour maintenir notre rang dans le monde, pour maintenir notre capacité à créer des emplois demain pour les Français. Donc cest cela lenjeu de la politique de réduction des déficits publics qui a été engagée. Et on voit bien quil y a dans une politique de réduction des déficits publics des marges, en organisant autrement lécole, en organisant autrement le service des enseignants, en organisant autrement le cursus scolaire, qui permette de faire mieux avec moins de moyens, ou en tout cas avec les moyens daujourdhui.
Journaliste - François Hollande dit quil recréera les postes supprimés, sil est élu Président ?
François Fillon - Ecoutez, cest encore une promesse en lair, comme le Parti socialiste en a fait beaucoup dans le passé. Je me souviens de la réforme des retraites que javais conduite, qui devait être abrogée. Je me souviens de certaines privatisations qui devaient être annulées. Cétaient toujours des engagements de campagne du Parti socialiste qui ne sont jamais tenus, parce que ce sont des engagements qui ne sont pas réalistes. Et dailleurs même dans le camp socialiste, jai compris que cette drôle didée avait suscité beaucoup de surprises et beaucoup de critiques.
Journaliste - Vous parlez de polémique. Quest-ce que vous dites aux parents, aux enseignants, qui sont en train de bloquer les écoles en ce moment et puis surtout qui vont faire la grève le 27 septembre, avec aussi les syndicats du privé, pour la première fois ?
François Fillon - Je leur dis quil faut quils regardent la réalité des choses. Le budget de lécole a augmenté dans notre pays malgré la situation financière. Nous sommes le pays en Europe qui a le niveau de dépenses publiques le plus élevé. Le budget de lEducation est le premier budget de la Nation. Il y a sûrement des améliorations à faire, il y a sûrement encore des réformes à conduire. Il y a sûrement une meilleure répartition encore des moyens à rechercher et, de ce point de vue-là, le dialogue avec les organisations syndicales et avec les parents est absolument nécessaire. Mais la revendication de moyens supplémentaires sans réforme est une revendication qui na pas davenir, et qui ne peut pas prospérer dans le monde daujourdhui.
Journaliste - Et les cantines scolaires, les enfants qui sont mis de côté en ce moment aussi dans plusieurs villes ?
François Fillon - Cela cest une politique contre laquelle nous luttons, avec le ministre de lEducation nationale. Les cantines scolaires doivent être ouvertes et lensemble des moyens permettant à tous les élèves de faire en sorte que légalité soit une réalité, que légalité des chances soit une réalité, cest un combat que lEtat mène, et là où il y a des abus nous ferons tout pour les combattre.
Source http://www.gouvernement.fr, le 16 septembre 2011