Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
La réponse de la France à la tragédie des réfugiés a été immédiate et exprime un élan de solidarité marqué dune solidarité et dune générosité tout à fait exceptionnelles. Le Premier ministre hier, à loccasion du débat consacré au Kosovo, a eu loccasion de le rappeler et il a remercié tous les acteurs, médecins, logisticiens, hommes et femmes de la Sécurité civile, sapeurs pompiers, militaires, responsables des organisations non gouvernementales qui sur le terrain luttent avec acharnement pour alléger les souffrances de ces réfugiés.
Je voudrais citer, jy ajoute dailleurs, la solidarité que nos concitoyens ont manifestée en réponse aux appels de détresse qui leur ont été lancés et qui ont permis de collecter un tonnage considérable de biens dont les réfugiés ont un pressant besoin. A titre dexemple, je voudrais rappeler le départ hier de Marseille dun bateau de fret Aquitaine emportant 12 camions, 2 500 tonnes daide - surtout alimentaire - un bateau qui a été chargé gratuitement par les dockers de Marseille et dont plus de la moitié de la cargaison correspond précisément aux dons des familles françaises collectés par la Croix Rouge et acheminés par la Poste.
Le gouvernement, pour sa part, a débloqué déjà 225 millions de Francs dont 80 déjà ont été dépensés pour mettre en oeuvre un plan gouvernemental que nous voulons coordonner avec le Haut commissariat aux réfugiés. Ce plan cest dabord la réponse à lextrême urgence humanitaire. Le pont aérien mis en place a permis dacheminer depuis le 25 mars 1500 tonnes daide alimentaire, 200 rotations davions, 86 rotations dhélicoptères ont permis dacheminer au plus près de ceux qui arrivent les denrées de première nécessité.
Mais tandis que nous aménageons les camps pour réfugiés mais aussi les bases logistiques où peuvent sapprovisionner les ONG afin dailleurs daider prioritairement les familles albanaises ou macédoniennes qui ont, ne loublions pas, accueilli dabord et dans leur grande majorité, les réfugiés. Nous avons très vite orienté notre action vers linstallation des réfugiés dans des camps dont nous assurons la charge pour cinq camps en particulier qui correspondent à environ 20 000 réfugiés et qui sont gérés par des ONG sous légide du Haut commissariat aux réfugiés.
Mais notre action, pour mobiliser les crédits moins importants, est au moins aussi déterminante. Je pense à celle qui est engagée pour réunir des familles disloquées. Une aide de 5 millions de Francs adressée à Radio Kukes, une radio locale, mais aussi Télécom sans frontières, la Croix rouge et également Radio France, permettent de collecter les informations et les coordonnées des personnes qui actuellement se recherchent, avec la quête, la violence quon imagine. Dès à présent, et je voudrais rendre ici attentifs les élus locaux qui sont nombreux dans cet hémicycle, la question qui se pose, cest le passage de lhumanitaire au développement. Il sagit désormais de remettre en état des infrastructures, mais je pense à des écoles, je pense à des soins, à des services de santé, des dispensaires capables non seulement daccueillir les réfugiés, mais aussi daider les populations locales à être mieux équipées. Cet effort qui doit notamment aller vers des petites villes dont la population a doublé, voire triplé, devrait mobiliser aussi leffort des collectivités locales françaises et un effort de coordination est entrepris par nous avec les grandes fédérations délus de façon à coordonner cette action et aider à la reconstruction de ces pays.
Notre aide, vous le savez aussi, se traduit par un soutien macro-économique : une aide budgétaire à la Macédoine à été décidée et hier, à Washington, Dominique Strauss-Kahn, au sein dune réunion consacrée aux Balkans, a présenté la demande de la France pour que Banque mondiale et Fonds monétaire international se coordonnent, afin daider lensemble de ces pays. Je voudrais rappeler que le Premier ministre, lors du voyage quil va effectuer vendredi et samedi sur place, pourra préciser, et compléter éventuellement ce plan.
Sagissant de laccueil en France, jaimerais conclure simplement en disant quà la fin de cette semaine, 2 000 réfugiés kosovars auront été accueillis chez nous dans des centres où ils peuvent à la fois connaître un bilan de santé, avant dêtre éventuellement placés dans des familles françaises qui en ont fait la demande. Tous sont dans un état de santé difficile. Jaimerais aussi rappeler que tous, prioritairement, veulent rentrer chez eux et, sans vouloir pousser plus loin la comparaison, je rappellerais que pour la Bosnie, 85 % des réfugiés bosniaques sont retournés chez eux ; seuls 10 % environ sont restés chez nous.
(Source http ://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 avril 1999)
Monsieur le Député,
La réponse de la France à la tragédie des réfugiés a été immédiate et exprime un élan de solidarité marqué dune solidarité et dune générosité tout à fait exceptionnelles. Le Premier ministre hier, à loccasion du débat consacré au Kosovo, a eu loccasion de le rappeler et il a remercié tous les acteurs, médecins, logisticiens, hommes et femmes de la Sécurité civile, sapeurs pompiers, militaires, responsables des organisations non gouvernementales qui sur le terrain luttent avec acharnement pour alléger les souffrances de ces réfugiés.
Je voudrais citer, jy ajoute dailleurs, la solidarité que nos concitoyens ont manifestée en réponse aux appels de détresse qui leur ont été lancés et qui ont permis de collecter un tonnage considérable de biens dont les réfugiés ont un pressant besoin. A titre dexemple, je voudrais rappeler le départ hier de Marseille dun bateau de fret Aquitaine emportant 12 camions, 2 500 tonnes daide - surtout alimentaire - un bateau qui a été chargé gratuitement par les dockers de Marseille et dont plus de la moitié de la cargaison correspond précisément aux dons des familles françaises collectés par la Croix Rouge et acheminés par la Poste.
Le gouvernement, pour sa part, a débloqué déjà 225 millions de Francs dont 80 déjà ont été dépensés pour mettre en oeuvre un plan gouvernemental que nous voulons coordonner avec le Haut commissariat aux réfugiés. Ce plan cest dabord la réponse à lextrême urgence humanitaire. Le pont aérien mis en place a permis dacheminer depuis le 25 mars 1500 tonnes daide alimentaire, 200 rotations davions, 86 rotations dhélicoptères ont permis dacheminer au plus près de ceux qui arrivent les denrées de première nécessité.
Mais tandis que nous aménageons les camps pour réfugiés mais aussi les bases logistiques où peuvent sapprovisionner les ONG afin dailleurs daider prioritairement les familles albanaises ou macédoniennes qui ont, ne loublions pas, accueilli dabord et dans leur grande majorité, les réfugiés. Nous avons très vite orienté notre action vers linstallation des réfugiés dans des camps dont nous assurons la charge pour cinq camps en particulier qui correspondent à environ 20 000 réfugiés et qui sont gérés par des ONG sous légide du Haut commissariat aux réfugiés.
Mais notre action, pour mobiliser les crédits moins importants, est au moins aussi déterminante. Je pense à celle qui est engagée pour réunir des familles disloquées. Une aide de 5 millions de Francs adressée à Radio Kukes, une radio locale, mais aussi Télécom sans frontières, la Croix rouge et également Radio France, permettent de collecter les informations et les coordonnées des personnes qui actuellement se recherchent, avec la quête, la violence quon imagine. Dès à présent, et je voudrais rendre ici attentifs les élus locaux qui sont nombreux dans cet hémicycle, la question qui se pose, cest le passage de lhumanitaire au développement. Il sagit désormais de remettre en état des infrastructures, mais je pense à des écoles, je pense à des soins, à des services de santé, des dispensaires capables non seulement daccueillir les réfugiés, mais aussi daider les populations locales à être mieux équipées. Cet effort qui doit notamment aller vers des petites villes dont la population a doublé, voire triplé, devrait mobiliser aussi leffort des collectivités locales françaises et un effort de coordination est entrepris par nous avec les grandes fédérations délus de façon à coordonner cette action et aider à la reconstruction de ces pays.
Notre aide, vous le savez aussi, se traduit par un soutien macro-économique : une aide budgétaire à la Macédoine à été décidée et hier, à Washington, Dominique Strauss-Kahn, au sein dune réunion consacrée aux Balkans, a présenté la demande de la France pour que Banque mondiale et Fonds monétaire international se coordonnent, afin daider lensemble de ces pays. Je voudrais rappeler que le Premier ministre, lors du voyage quil va effectuer vendredi et samedi sur place, pourra préciser, et compléter éventuellement ce plan.
Sagissant de laccueil en France, jaimerais conclure simplement en disant quà la fin de cette semaine, 2 000 réfugiés kosovars auront été accueillis chez nous dans des centres où ils peuvent à la fois connaître un bilan de santé, avant dêtre éventuellement placés dans des familles françaises qui en ont fait la demande. Tous sont dans un état de santé difficile. Jaimerais aussi rappeler que tous, prioritairement, veulent rentrer chez eux et, sans vouloir pousser plus loin la comparaison, je rappellerais que pour la Bosnie, 85 % des réfugiés bosniaques sont retournés chez eux ; seuls 10 % environ sont restés chez nous.
(Source http ://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 avril 1999)