Déclaration de M. François Baroin, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, sur la gestion par les Etats des différentes crises économique et financière depuis 2008, Paris le 27 septembre 2011.

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Circonstance : Séance de questions d'actualité, à l'Assemblée nationale le 27 septembre 2011.

Texte intégral

Monsieur le Député, d'abord merci de poser cette question. Vous connaissez cette matière puisque vous avez été missionné par le président de la République pour accompagner sur le plan parlementaire le déroulement dans notre pays du G20 sous Présidence française.
À l'occasion des assemblées générales du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, nous avons discuté de la situation, qualifiée par tous de sérieuse, et qui nécessite de coordonner une réponse collective et mondiale à la fois pour régler les problèmes d'instabilité dans un certain nombre de zones, la zone euro singulièrement, et pour créer les conditions d'un cadre de croissance durable, équilibrée et forte, partagée par tous, avec des déclinaisons sociales souhaitées par la Présidence française, comme vous l'avez dit, à l'occasion du sommet qui se tiendra à Cannes début novembre sous Présidence française.
Nous nous sommes d'abord entendus sur le diagnostic. Il y a eu trois crises à répétition depuis quatre ans.
Une première crise, celle des subprimes, dont l'épicentre se situait aux États-Unis.
Une deuxième crise, première réplique, avec Lehman Brothers, qui a entraîné l'effondrement du système bancaire, dont l'épicentre était également aux États-Unis.
Une troisième crise, deuxième réplique, que nous traversons aujourd'hui et qui est l'une des conséquences des deux précédentes. Pour sauver les économies des particuliers et l'irrigation de l'activité économique à travers la protection du dispositif bancaire, les États ont accepté de prendre sur leurs épaules le fardeau de la dette privée transformée en dette publique et c'est donc bien cette dette publique que nous avons aujourd'hui à régler.
C'est le cas en France, c'est le sens du budget qui sera présenté sous l'autorité du Premier ministre, en présence du président de la République, au conseil des ministres demain, budget qui complètera les efforts de la stratégie pluriannuelle d'économies et de maîtrise des dépenses et d'ajustement à la croissance. C'est le sens également de ce qui se fait aux États-Unis sous la présidence d'Obama dans le plan d'économies. C'est le sens de l'action collective que nous déclinons à travers l'accord du 21 juillet pour stabiliser la zone euro.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 septembre 2011