Texte intégral
Monsieur le Premier Ministre, cher Jean Charest
Monsieur le Ministre dEtat, cher Alain,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Madame la Directrice Générale de lUnesco,
Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mes chers amis,
Cest avec un immense plaisir que je préside, ici au Quai dOrsay, chez Alain Juppé qui comme chacun le sait est le plus "Québécois" des ministres du Gouvernement , ce dîner qui célèbre le cinquantième anniversaire de la représentation du Québec dans notre pays et qui honore la présence parmi nous du Premier ministre Jean Charest et de sa délégation.
Nos rencontres sont toujours entourées dune émotion particulière.
Lamitié de nos deux peuples est lune des plus profondes et des plus vives qui soient, parce quelle senracine dans lhistoire, dans la culture, dans la langue française qui est notre fierté et notre trésor commun.
Le 5 octobre 1961, Jean Lesage et André Malraux inauguraient la Maison du Québec qui allait devenir ensuite la Délégation Générale du Québec à Paris.
Cet événement marquait un nouveau départ dans les relations entre le France et le Québec.
Le Québec entrait alors dans sa "Révolution tranquille". Il renouait avec son destin en même temps quil se modernisait rapidement et la France a cherché à y apporter à cette époque son concours.
Cinquante ans plus tard, forts dune coopération qui na cessé de sintensifier et dengranger des succès dans tous les domaines, nous travaillons ensemble pour répondre aux défis que nous pose un monde de plus en plus complexe ; pour être à la pointe de linnovation ; pour tisser les solidarités dont nous avons besoin en particulier dans un contexte de crise économique globale qui bouscule nos repères, les cadres anciens et les positions acquises.
Avec le Plan Nord, lancé ce printemps, le Québec se tourne vers lavenir avec de grandes ambitions.
Je voulais me rendre dans le Nord québécois pas seulement pour aller à la pêche avec Jean- pour saluer ce plan visionnaire. Malheureusement nos agendas ne lont pas permis. Mais Eric Besson, que javais chargé de faire le voyage, en est revenu enthousiaste.
Je veux vous dire que la France vous soutient dans cette entreprise et que la France souhaite y prendre une part aussi importante que possible.
Mon cher Jean
Lampleur de nos liens actuels est une force qui ne demande quà saccroître.
Elle repose naturellement sur les Français qui vivent au Québec et sur les Québécois qui vivent en France.
Ces échanges sont pour nos deux sociétés un atout quil faut consolider en favorisant létablissement dun espace transatlantique de mobilité de la main duvre.
Et de ce point de vue, la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles, projet tellement cher à Jean Charest, qui concerne à ce jour près de 70 professions, est une avancée considérable.
Outre la culture, outre la langue, nos liens économiques encouragent cette mobilité.
La France est aujourdhui le 2e investisseur au Québec derrière les Etats-Unis.
Et je crois que nous pouvons sinon dépasser les Etats-Unis, mais sans doute faire mieux encore, quand je vois la qualité des relations qui se tissent entre les pôles de compétitivité français et les créneaux dexcellence québécois : il suffit pour sen convaincre de rappeler la complémentarité par exemple de Toulouse et de Montréal en matière aéronautique, qui sont respectivement à la 2e et à la 3e place mondiale dans ce secteur.
Notre coopération universitaire a donné naissance à de nombreuses équipes de recherches communes. Et il y a aujourdhui pratiquement autant détudiants français au Québec quaux Etats-Unis.
Enfin, nos ambitions pour la culture nous rassemblent.
Je pense à notre langue bien sûr, je pense à nos artistes dont les créations sont appréciées des deux côtés de lAtlantique, mais je pense aussi à la place que nous accordons à la culture, qui expriment le cur de notre identité et que nous tenons par conséquent pour un enjeu politique de tout premier plan.
Ce nest dailleurs pas seulement la délégation du Québec à Paris qui fête cette année son 50ème anniversaire, cest aussi votre ministère de la Culture, dont la création a suivi de peu celle du ministère confié à André Malraux par le général de Gaulle.
Je veux y voir la marque dune profonde affinité desprit.
Voilà, cest ainsi, il existe, entre les Québécois et les Français, des liens charnels, des liens existentiels.
Chacun de nos deux peuples se sent intimement concerné par le destin de lautre.
Les institutions, les programmes gouvernementaux fondent et développent naturellement nos échanges, mais ce qui importe aussi cest de voir à quel point nos citoyens et nos sociétés civiles sapproprient la relation singulière qui nous unit.
Cest cette relation que lHistoire nous a léguée et cest cette relation qui sera toujours plus déterminante pour lavenir de nos peuples.
Cest cette relation qui repose sur le travail passionné du Gouvernement du Québec et de sa représentation en France, auxquels je suis heureux ce soir de rendre un hommage fraternel.
Vive le Québec !
Vive la France !
Et vive lamitié franco-québécoise !
Source http://www.gouvernement.fr, le 6 octobre 2011
Monsieur le Ministre dEtat, cher Alain,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Madame la Directrice Générale de lUnesco,
Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mes chers amis,
Cest avec un immense plaisir que je préside, ici au Quai dOrsay, chez Alain Juppé qui comme chacun le sait est le plus "Québécois" des ministres du Gouvernement , ce dîner qui célèbre le cinquantième anniversaire de la représentation du Québec dans notre pays et qui honore la présence parmi nous du Premier ministre Jean Charest et de sa délégation.
Nos rencontres sont toujours entourées dune émotion particulière.
Lamitié de nos deux peuples est lune des plus profondes et des plus vives qui soient, parce quelle senracine dans lhistoire, dans la culture, dans la langue française qui est notre fierté et notre trésor commun.
Le 5 octobre 1961, Jean Lesage et André Malraux inauguraient la Maison du Québec qui allait devenir ensuite la Délégation Générale du Québec à Paris.
Cet événement marquait un nouveau départ dans les relations entre le France et le Québec.
Le Québec entrait alors dans sa "Révolution tranquille". Il renouait avec son destin en même temps quil se modernisait rapidement et la France a cherché à y apporter à cette époque son concours.
Cinquante ans plus tard, forts dune coopération qui na cessé de sintensifier et dengranger des succès dans tous les domaines, nous travaillons ensemble pour répondre aux défis que nous pose un monde de plus en plus complexe ; pour être à la pointe de linnovation ; pour tisser les solidarités dont nous avons besoin en particulier dans un contexte de crise économique globale qui bouscule nos repères, les cadres anciens et les positions acquises.
Avec le Plan Nord, lancé ce printemps, le Québec se tourne vers lavenir avec de grandes ambitions.
Je voulais me rendre dans le Nord québécois pas seulement pour aller à la pêche avec Jean- pour saluer ce plan visionnaire. Malheureusement nos agendas ne lont pas permis. Mais Eric Besson, que javais chargé de faire le voyage, en est revenu enthousiaste.
Je veux vous dire que la France vous soutient dans cette entreprise et que la France souhaite y prendre une part aussi importante que possible.
Mon cher Jean
Lampleur de nos liens actuels est une force qui ne demande quà saccroître.
Elle repose naturellement sur les Français qui vivent au Québec et sur les Québécois qui vivent en France.
Ces échanges sont pour nos deux sociétés un atout quil faut consolider en favorisant létablissement dun espace transatlantique de mobilité de la main duvre.
Et de ce point de vue, la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles, projet tellement cher à Jean Charest, qui concerne à ce jour près de 70 professions, est une avancée considérable.
Outre la culture, outre la langue, nos liens économiques encouragent cette mobilité.
La France est aujourdhui le 2e investisseur au Québec derrière les Etats-Unis.
Et je crois que nous pouvons sinon dépasser les Etats-Unis, mais sans doute faire mieux encore, quand je vois la qualité des relations qui se tissent entre les pôles de compétitivité français et les créneaux dexcellence québécois : il suffit pour sen convaincre de rappeler la complémentarité par exemple de Toulouse et de Montréal en matière aéronautique, qui sont respectivement à la 2e et à la 3e place mondiale dans ce secteur.
Notre coopération universitaire a donné naissance à de nombreuses équipes de recherches communes. Et il y a aujourdhui pratiquement autant détudiants français au Québec quaux Etats-Unis.
Enfin, nos ambitions pour la culture nous rassemblent.
Je pense à notre langue bien sûr, je pense à nos artistes dont les créations sont appréciées des deux côtés de lAtlantique, mais je pense aussi à la place que nous accordons à la culture, qui expriment le cur de notre identité et que nous tenons par conséquent pour un enjeu politique de tout premier plan.
Ce nest dailleurs pas seulement la délégation du Québec à Paris qui fête cette année son 50ème anniversaire, cest aussi votre ministère de la Culture, dont la création a suivi de peu celle du ministère confié à André Malraux par le général de Gaulle.
Je veux y voir la marque dune profonde affinité desprit.
Voilà, cest ainsi, il existe, entre les Québécois et les Français, des liens charnels, des liens existentiels.
Chacun de nos deux peuples se sent intimement concerné par le destin de lautre.
Les institutions, les programmes gouvernementaux fondent et développent naturellement nos échanges, mais ce qui importe aussi cest de voir à quel point nos citoyens et nos sociétés civiles sapproprient la relation singulière qui nous unit.
Cest cette relation que lHistoire nous a léguée et cest cette relation qui sera toujours plus déterminante pour lavenir de nos peuples.
Cest cette relation qui repose sur le travail passionné du Gouvernement du Québec et de sa représentation en France, auxquels je suis heureux ce soir de rendre un hommage fraternel.
Vive le Québec !
Vive la France !
Et vive lamitié franco-québécoise !
Source http://www.gouvernement.fr, le 6 octobre 2011