Texte intégral
Monsieur le Ministre des Affaires étrangères,
Madame la Vice-Ministre,
Mesdames et Messieurs,
Je tenais à être présent à la clôture de cette journée de travail, destinée à faire le bilan de la relance de notre relation bilatérale, deux ans après le voyage officiel du président Léonel Fernández en France.
La République dominicaine est un interlocuteur important pour nous, par lhistoire, par la proximité géographique (nous sommes vos voisins dans la Caraïbe), par la communauté de culture, de valeurs et dintérêts.
Les conclusions de ces 2èmes consultations bilatérales définissent notre agenda commun, dans les instances internationales comme dans la région Caraïbe, en trilatéral avec Haïti également.
Depuis nos 1ères consultations bilatérales, tenues à Paris en décembre 2009 à loccasion de la visite du président Fernández, notre relation sest renforcée.
Il sagit dune relation dense, dynamique, fondée sur la confiance et lécoute mutuelles. Et, avant tout, sur le dialogue.
Ce dialogue est dabord un dialogue politique.
Les consultations tenues aujourdhui nous confirment que nous partageons des positions proches en matière multilatérale.
Cest le cas sur les questions de la régulation de léconomie et du développement.
Cest également le cas en matière denvironnement et de changement climatique.
Nous avons partagé à ce sujet nos vues sur la COP17 et Rio+20.
Jajoute que lattribution à la République dominicaine du statut de membre observateur à lOrganisation internationale de la Francophonie, lors du Sommet de Montreux en octobre 2010, constitue pour nous une avancée importante.
Nous avons également partagé notre vision de la région.
Dabord au niveau des relations UE/Caraïbes.
Ensuite au niveau de nos départements français des Amériques, dont nous favorisons linsertion régionale.
A cet égard, outre les projets lancés lors de la visite du conseil régional de Guadeloupe, nous avons souhaité intensifier notre coopération dans les domaines du droit, avec le « Mois du Droit », et de lenvironnement avec le Corridor Biologique de la Caraïbe.
Enfin, nous avons passé en revue nos relations avec les pays de la région, en particulier Haïti pour rappeler le ferme engagement de nos deux gouvernements en faveur de la reconstruction et de la gouvernance de ce pays.
Sur un plan bilatéral, notre relation politique passe par des projets de renforcement de la gouvernance.
Je crois pouvoir dire que lappui institutionnel offert aux municipalités de la province dElías Piña a fourni dexcellents résultats et a été unanimement salué par tous.
Sur les thèmes du droit et de la justice, nos relations sont fortes et doivent à présent se centrer sur la lutte contre les violences faites aux femmes et sur le droit pénal des mineurs.
Nous sommes également satisfaits de notre coopération policière, qui va se développer prochainement en matière de lutte contre le narcotrafic.
Je souhaite cependant rappeler les difficultés liées à la procédure dexpulsion. Une réflexion doit être engagée sur ce thème.
Enfin, je me réjouis des avancées de notre projet daccord douanier.
Notre dialogue porte également sur les entreprises.
Nos relations économiques et commerciales sont dynamiques.
Je tiens à souligner leur progression depuis nos consultations de 2009 : les exportations françaises vers la République dominicaine sont en croissance de 21%, et nos importations de produits dominicains ont augmenté de 26%.
Le renforcement de la Chambre de commerce franco-dominicaine ny est pas étranger.
Nos entreprises sont présentes dans de nombreux domaines : infrastructures, transports ou encore télécommunications
Dans le domaine du tourisme, un pas important a été franchi avec la signature de notre arrangement administratif en septembre 2010, qui ciblait la coopération en matière de tourisme multi-destination, tourisme culturel et écotourisme.
Nous devons le faire vivre en développant nos relations au quotidien.
Nos discussions doivent maintenant progresser sur notre accord aérien.
Je salue la publication récente du plan national de fréquences comme première étape du processus juridique garantissant en toute transparence le développement dOrange en République dominicaine.
Plus largement, je souhaite que les efforts de la France en termes daide financière au développement des infrastructures, du transport public, du traitement des eaux, des énergies renouvelables portent leurs fruits.
Dans tous ces domaines, les entreprises françaises continueront à accompagner la République dominicaine.
Enfin, notre dialogue permet dorienter notre coopération bilatérale.
En cette matière, je crois que nous pouvons tirer un premier bilan positif de la présence de lAgence française de développement en République dominicaine.
Historiquement présente dans le secteur de lenvironnement, lAFD sengage à présent dans lenseignement supérieur, la santé, le secteur bancaire, le secteur privé, la micro-finance.
Elle poursuit également un nouvel axe, particulièrement important, celui de laménagement urbain et territorial : les idées de décentralisation, de fonds de cohésion territorial et de rééquilibrage des régions en développant les transports font leur chemin.
Notre coopération universitaire de haut niveau bénéficie déjà de nombreux échanges et accords universitaires.
Le nombre des bourses détudes a été multiplié par 6 depuis 2005 et la région Guadeloupe prévoit doffrir dix bourses supplémentaires à lUniversité Antilles-Guyane dès lannée prochaine.
Cette coopération devrait encore sapprofondir dans les années qui viennent. Je souhaite ainsi que les partenariats lancés avec lInstitut des Amériques portent leurs fruits, notamment avec la fondation Funglode [prononcer FOUNGLODÉ].
Parallèlement, nous avancerons sur les propositions de coopération éducative qui ont été formulées. Ce sera lune des thématiques abordées lors de la Conférence de Coopération Régionale le mois prochain en Martinique.
Enfin, laction culturelle et lenseignement du français constituent deux domaines particulièrement importants pour nous.
Nous nous réjouissons de la confirmation du rôle essentiel des Alliances françaises, aux côtés de nos établissements denseignement qui contribuent à offrir une formation de bon niveau aux jeunes de nos deux pays.
Ce bref bilan ne résume pas nos discussions.
Nous ferons un relevé de conclusions plus précis, qui nous tiendra lieu de feuille de route pour la période à venir.
Les avancées depuis 2009 sont bien réelles, la relation bilatérale entre nos deux pays se porte très bien, elle est vivante et se construit au quotidien.
Pour conclure, je souhaite remercier tous les participants, pour leur présence et leur travail en amont.
Je vous remercie de votre attention et vous donne rendez-vous, à Paris, pour nos prochaines consultations.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 octobre 2011
Madame la Vice-Ministre,
Mesdames et Messieurs,
Je tenais à être présent à la clôture de cette journée de travail, destinée à faire le bilan de la relance de notre relation bilatérale, deux ans après le voyage officiel du président Léonel Fernández en France.
La République dominicaine est un interlocuteur important pour nous, par lhistoire, par la proximité géographique (nous sommes vos voisins dans la Caraïbe), par la communauté de culture, de valeurs et dintérêts.
Les conclusions de ces 2èmes consultations bilatérales définissent notre agenda commun, dans les instances internationales comme dans la région Caraïbe, en trilatéral avec Haïti également.
Depuis nos 1ères consultations bilatérales, tenues à Paris en décembre 2009 à loccasion de la visite du président Fernández, notre relation sest renforcée.
Il sagit dune relation dense, dynamique, fondée sur la confiance et lécoute mutuelles. Et, avant tout, sur le dialogue.
Ce dialogue est dabord un dialogue politique.
Les consultations tenues aujourdhui nous confirment que nous partageons des positions proches en matière multilatérale.
Cest le cas sur les questions de la régulation de léconomie et du développement.
Cest également le cas en matière denvironnement et de changement climatique.
Nous avons partagé à ce sujet nos vues sur la COP17 et Rio+20.
Jajoute que lattribution à la République dominicaine du statut de membre observateur à lOrganisation internationale de la Francophonie, lors du Sommet de Montreux en octobre 2010, constitue pour nous une avancée importante.
Nous avons également partagé notre vision de la région.
Dabord au niveau des relations UE/Caraïbes.
Ensuite au niveau de nos départements français des Amériques, dont nous favorisons linsertion régionale.
A cet égard, outre les projets lancés lors de la visite du conseil régional de Guadeloupe, nous avons souhaité intensifier notre coopération dans les domaines du droit, avec le « Mois du Droit », et de lenvironnement avec le Corridor Biologique de la Caraïbe.
Enfin, nous avons passé en revue nos relations avec les pays de la région, en particulier Haïti pour rappeler le ferme engagement de nos deux gouvernements en faveur de la reconstruction et de la gouvernance de ce pays.
Sur un plan bilatéral, notre relation politique passe par des projets de renforcement de la gouvernance.
Je crois pouvoir dire que lappui institutionnel offert aux municipalités de la province dElías Piña a fourni dexcellents résultats et a été unanimement salué par tous.
Sur les thèmes du droit et de la justice, nos relations sont fortes et doivent à présent se centrer sur la lutte contre les violences faites aux femmes et sur le droit pénal des mineurs.
Nous sommes également satisfaits de notre coopération policière, qui va se développer prochainement en matière de lutte contre le narcotrafic.
Je souhaite cependant rappeler les difficultés liées à la procédure dexpulsion. Une réflexion doit être engagée sur ce thème.
Enfin, je me réjouis des avancées de notre projet daccord douanier.
Notre dialogue porte également sur les entreprises.
Nos relations économiques et commerciales sont dynamiques.
Je tiens à souligner leur progression depuis nos consultations de 2009 : les exportations françaises vers la République dominicaine sont en croissance de 21%, et nos importations de produits dominicains ont augmenté de 26%.
Le renforcement de la Chambre de commerce franco-dominicaine ny est pas étranger.
Nos entreprises sont présentes dans de nombreux domaines : infrastructures, transports ou encore télécommunications
Dans le domaine du tourisme, un pas important a été franchi avec la signature de notre arrangement administratif en septembre 2010, qui ciblait la coopération en matière de tourisme multi-destination, tourisme culturel et écotourisme.
Nous devons le faire vivre en développant nos relations au quotidien.
Nos discussions doivent maintenant progresser sur notre accord aérien.
Je salue la publication récente du plan national de fréquences comme première étape du processus juridique garantissant en toute transparence le développement dOrange en République dominicaine.
Plus largement, je souhaite que les efforts de la France en termes daide financière au développement des infrastructures, du transport public, du traitement des eaux, des énergies renouvelables portent leurs fruits.
Dans tous ces domaines, les entreprises françaises continueront à accompagner la République dominicaine.
Enfin, notre dialogue permet dorienter notre coopération bilatérale.
En cette matière, je crois que nous pouvons tirer un premier bilan positif de la présence de lAgence française de développement en République dominicaine.
Historiquement présente dans le secteur de lenvironnement, lAFD sengage à présent dans lenseignement supérieur, la santé, le secteur bancaire, le secteur privé, la micro-finance.
Elle poursuit également un nouvel axe, particulièrement important, celui de laménagement urbain et territorial : les idées de décentralisation, de fonds de cohésion territorial et de rééquilibrage des régions en développant les transports font leur chemin.
Notre coopération universitaire de haut niveau bénéficie déjà de nombreux échanges et accords universitaires.
Le nombre des bourses détudes a été multiplié par 6 depuis 2005 et la région Guadeloupe prévoit doffrir dix bourses supplémentaires à lUniversité Antilles-Guyane dès lannée prochaine.
Cette coopération devrait encore sapprofondir dans les années qui viennent. Je souhaite ainsi que les partenariats lancés avec lInstitut des Amériques portent leurs fruits, notamment avec la fondation Funglode [prononcer FOUNGLODÉ].
Parallèlement, nous avancerons sur les propositions de coopération éducative qui ont été formulées. Ce sera lune des thématiques abordées lors de la Conférence de Coopération Régionale le mois prochain en Martinique.
Enfin, laction culturelle et lenseignement du français constituent deux domaines particulièrement importants pour nous.
Nous nous réjouissons de la confirmation du rôle essentiel des Alliances françaises, aux côtés de nos établissements denseignement qui contribuent à offrir une formation de bon niveau aux jeunes de nos deux pays.
Ce bref bilan ne résume pas nos discussions.
Nous ferons un relevé de conclusions plus précis, qui nous tiendra lieu de feuille de route pour la période à venir.
Les avancées depuis 2009 sont bien réelles, la relation bilatérale entre nos deux pays se porte très bien, elle est vivante et se construit au quotidien.
Pour conclure, je souhaite remercier tous les participants, pour leur présence et leur travail en amont.
Je vous remercie de votre attention et vous donne rendez-vous, à Paris, pour nos prochaines consultations.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 octobre 2011