Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
La semaine dernière, les chefs dEtat et de gouvernement ont adopté un plan global de stabilisation de la zone euro. Ce plan prévoit tout dabord une solution aux problèmes que rencontre la Grèce :
- avec un nouveau programme d'aide de l'Union européenne et du FMI à la Grèce dun montant de 100 milliards d'euros,
- et la décision des créanciers privés de renoncer à la moitié de leurs créances sur la Grèce, de sorte que le pays puisse retrouver un niveau dendettement soutenable.
Je veux vous dire que, à la suite de lannonce faite avant-hier par le Premier ministre grec, la France reste déterminée, avec ses partenaires, à obtenir lapplication pleine et entière de cet accord. Le Président de la République sen est entretenu hier avec la Chancelière allemande, et ils évoqueront à nouveau ce sujet dès cet après-midi à Cannes, en liaison avec les institutions européennes, le FMI et les autorités grecques.
Laccord du 27 octobre reste notre feuille de route commune et doit être mis en place dans les meilleurs délais. Dans ce contexte, il est plus que jamais nécessaire que la France montre lexemple en mettant en uvre au plus vite les volets qui la concernent.
Cest dans cet esprit que jai réuni ce matin, en présence de François Baroin et du Gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, les dirigeants des banques françaises, afin de massurer de la bonne application des décisions du sommet de la semaine dernière concernant le secteur bancaire. Il a été décidé, afin de renforcer la solidité du secteur financier européen, que les banques devraient renforcer leurs capitaux propres pour atteindre une cible de 9 % de fonds propres durs en juin 2012. Pour les banques européennes, cela représente 106 milliards deuros supplémentaires, et pour les banques françaises un peu plus de 8 milliards deuros.
Les représentants des banques françaises, qui ont déjà considérablement renforcé leurs fonds propres depuis 2008, à hauteur de 50 milliards deuros, mont confirmé ce matin quils seraient en mesure datteindre cette nouvelle cible dici juin 2012, principalement en mobilisant leurs bénéfices et en maîtrisant leurs risques. Nous avons fixé ensemble un premier calendrier : chaque banque présentera avant le 15 décembre, à lautorité de contrôle prudentiel, un plan détaillé de la façon dont elle compte atteindre cet objectif.
Les représentants des banques mont confirmé ne pas avoir besoin de capitaux publics pour cela. Et ils mont confirmé leur objectif daller au-delà et danticiper lapplication des règles de solvabilité de laccord de Bâle 3 dès 2013, donc bien en avance par rapport au calendrier prévu par cet accord.
Le renforcement des fonds propres des banques doit être leur priorité absolue. Compte tenu du contexte actuel, elles devront faire preuve de la plus grande modération dans la distribution de dividendes aux actionnaires et en ce qui concerne leur politique de rémunération des dirigeants et de bonus. Jai demandé au Gouverneur de la Banque de France dêtre particulièrement vigilant sur ce point, en vérifiant en amont le montant des enveloppes envisagées et en utilisant, en tant que de besoin, les pouvoirs dont il dispose. Sagissant plus particulièrement des bonus, le G 20 a adopté dès 2009, à linitiative de la France, des règles précises dencadrement de ces rémunérations. La France a été le premier pays à les mettre en place, et elle est probablement celui qui les applique le mieux. Compte tenu du contexte, les montants qui seront accordés au titre de lannée 2011 devront être en baisse significative.
Les efforts que les banques doivent faire pour renforcer leurs fonds propres passent en partie par une réduction des risques quelles portent dans leurs bilans. Mais cela ne doit pas se faire au détriment du financement de léconomie de notre pays. En particulier il ne doit pas y avoir de resserrement de laccès au crédit des PME, qui nont pas la possibilité comme les grandes entreprises de recourir à des sources alternatives de financement.
Les dernières statistiques, arrêtées à la fin du mois de septembre, montrent une progression dynamique des encours de crédits aux entreprises de + 5,1 % sur un an, ce qui est très supérieur à la moyenne de la zone euro, qui nest que de 1,6 %. Pour les PME, la croissance est de + 4,8%. Il est essentiel que cette dynamique continue, et que les représentants des banques sengagent à tout mettre en oeuvre pour que cette croissance du crédit aux PME se poursuive, et soit en cohérence avec le PIB. Pour que le Gouvernement puisse sen assurer, jai demandé à François Baroin dorganiser, en liaison avec le Gouverneur de la Banque de France et avec le Médiateur du crédit, Gérard Rameix, un suivi trimestriel de ces chiffres qui nous permettra, le cas échéant, de prendre des décisions nécessaires sur des trajectoires qui ne seraient pas conformes aux engagements qui ont été pris.
Source http://www.gouvernement.fr, le 7 novembre 2011
La semaine dernière, les chefs dEtat et de gouvernement ont adopté un plan global de stabilisation de la zone euro. Ce plan prévoit tout dabord une solution aux problèmes que rencontre la Grèce :
- avec un nouveau programme d'aide de l'Union européenne et du FMI à la Grèce dun montant de 100 milliards d'euros,
- et la décision des créanciers privés de renoncer à la moitié de leurs créances sur la Grèce, de sorte que le pays puisse retrouver un niveau dendettement soutenable.
Je veux vous dire que, à la suite de lannonce faite avant-hier par le Premier ministre grec, la France reste déterminée, avec ses partenaires, à obtenir lapplication pleine et entière de cet accord. Le Président de la République sen est entretenu hier avec la Chancelière allemande, et ils évoqueront à nouveau ce sujet dès cet après-midi à Cannes, en liaison avec les institutions européennes, le FMI et les autorités grecques.
Laccord du 27 octobre reste notre feuille de route commune et doit être mis en place dans les meilleurs délais. Dans ce contexte, il est plus que jamais nécessaire que la France montre lexemple en mettant en uvre au plus vite les volets qui la concernent.
Cest dans cet esprit que jai réuni ce matin, en présence de François Baroin et du Gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, les dirigeants des banques françaises, afin de massurer de la bonne application des décisions du sommet de la semaine dernière concernant le secteur bancaire. Il a été décidé, afin de renforcer la solidité du secteur financier européen, que les banques devraient renforcer leurs capitaux propres pour atteindre une cible de 9 % de fonds propres durs en juin 2012. Pour les banques européennes, cela représente 106 milliards deuros supplémentaires, et pour les banques françaises un peu plus de 8 milliards deuros.
Les représentants des banques françaises, qui ont déjà considérablement renforcé leurs fonds propres depuis 2008, à hauteur de 50 milliards deuros, mont confirmé ce matin quils seraient en mesure datteindre cette nouvelle cible dici juin 2012, principalement en mobilisant leurs bénéfices et en maîtrisant leurs risques. Nous avons fixé ensemble un premier calendrier : chaque banque présentera avant le 15 décembre, à lautorité de contrôle prudentiel, un plan détaillé de la façon dont elle compte atteindre cet objectif.
Les représentants des banques mont confirmé ne pas avoir besoin de capitaux publics pour cela. Et ils mont confirmé leur objectif daller au-delà et danticiper lapplication des règles de solvabilité de laccord de Bâle 3 dès 2013, donc bien en avance par rapport au calendrier prévu par cet accord.
Le renforcement des fonds propres des banques doit être leur priorité absolue. Compte tenu du contexte actuel, elles devront faire preuve de la plus grande modération dans la distribution de dividendes aux actionnaires et en ce qui concerne leur politique de rémunération des dirigeants et de bonus. Jai demandé au Gouverneur de la Banque de France dêtre particulièrement vigilant sur ce point, en vérifiant en amont le montant des enveloppes envisagées et en utilisant, en tant que de besoin, les pouvoirs dont il dispose. Sagissant plus particulièrement des bonus, le G 20 a adopté dès 2009, à linitiative de la France, des règles précises dencadrement de ces rémunérations. La France a été le premier pays à les mettre en place, et elle est probablement celui qui les applique le mieux. Compte tenu du contexte, les montants qui seront accordés au titre de lannée 2011 devront être en baisse significative.
Les efforts que les banques doivent faire pour renforcer leurs fonds propres passent en partie par une réduction des risques quelles portent dans leurs bilans. Mais cela ne doit pas se faire au détriment du financement de léconomie de notre pays. En particulier il ne doit pas y avoir de resserrement de laccès au crédit des PME, qui nont pas la possibilité comme les grandes entreprises de recourir à des sources alternatives de financement.
Les dernières statistiques, arrêtées à la fin du mois de septembre, montrent une progression dynamique des encours de crédits aux entreprises de + 5,1 % sur un an, ce qui est très supérieur à la moyenne de la zone euro, qui nest que de 1,6 %. Pour les PME, la croissance est de + 4,8%. Il est essentiel que cette dynamique continue, et que les représentants des banques sengagent à tout mettre en oeuvre pour que cette croissance du crédit aux PME se poursuive, et soit en cohérence avec le PIB. Pour que le Gouvernement puisse sen assurer, jai demandé à François Baroin dorganiser, en liaison avec le Gouverneur de la Banque de France et avec le Médiateur du crédit, Gérard Rameix, un suivi trimestriel de ces chiffres qui nous permettra, le cas échéant, de prendre des décisions nécessaires sur des trajectoires qui ne seraient pas conformes aux engagements qui ont été pris.
Source http://www.gouvernement.fr, le 7 novembre 2011