Texte intégral
Monsieur le Député, vous avez raison dévoquer les difficultés que rencontre la Grèce et de rappeler que lEurope sest construite sur des valeurs. Ces valeurs sont effectivement la liberté et la démocratie ; ce sont aussi la solidarité envers les peuples et la discipline budgétaire.
Vous savez, car vous présidez la Commission des Finances, que rien nest pire que la dette : elle se reporte sur les générations futures et fragilise les États, mais aussi les peuples.
Aujourdhui, la situation que rencontre la Grèce nest pas due à leuro ou à lEurope ; elle est due à la dette grecque. Cest la raison pour laquelle lEurope doit avoir un langage équilibré. Il lui faut, dune part, tenir un langage de solidarité : cest la main tendue, comme vient de le rappeler le Premier ministre, pour effacer une partie de la dette grecque en la restructurant à hauteur de 50 %, par un engagement volontaire des banques ; cest aussi la possibilité, par le Fonds européen de stabilité financière, cest-à-dire par lengagement des États membres, de faire en sorte que cette solidarité sexerce.
Dautre part, il y a aussi la discipline budgétaire. Tous les pays de la zone euro ont fait, font ou feront des efforts pour que la dette soit soutenable. La Grèce ne peut pas sexonérer de cette discipline. Voilà pourquoi le Premier ministre a rappelé que nous sommes dans une situation où cest aux Grecs de décider sils doivent ou non rester dans la zone euro.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 novembre 2011