Texte intégral
Q - Vous venez aujourdhui à Mont-de-Marsan pour évoquer lintervention militaire en Libye. Quel bilan pouvez-vous dresser de lopération Harmattan ?
R - Les opérations en Libye démontrent que nous bénéficions dune armée bien équipée, bien entraînée et dotée dune doctrine demploi éprouvée et claire. Nos militaires, que jai visités plusieurs fois, ont été formidables et très professionnels. Notre intervention de la première heure en soutien au CNT va permettre demain de faire émerger un régime légitime, respectueux des droits fondamentaux de sa population. Je retiens également que la pleine réintégration de la France dans la structure militaire intégrée de lOtan nous a permis de peser sur la conduite des opérations.
Q - Dun point de vue militaire, quels enseignements en retirez-vous ?
R - Force est de constater que nous avons atteint nos objectifs rapidement, sans troupes au sol, sans déplorer de morts, et pratiquement sans dommages collatéraux. Ce bilan est exemplaire. Notre intervention permet en outre à la France de valider un certain nombre de choix capacitaires et doctrinaux.
La pertinence dun avion polyvalent, le Rafale, laptitude des hélicoptères de larmée de terre, et particulièrement le Tigre, à sengager à partir dun bâtiment à la mer, comptent parmi les nombreux enseignements que les armées tirent de cette opération.
Q - Les hommes et les matériels ont été très sollicités. Quelles vont être les conséquences de cet engagement ?
R - Ni les hommes ni les équipements nont réellement constitué de limites à notre engagement. En revanche, il est certain que nous abordons maintenant une phase de régénération de nos forces, au cours de laquelle les unités vont devoir fournir un effort supplémentaire de formation des jeunes pilotes et dentraînement des équipages. Lengagement en Libye ne représente en effet que lun des types dengagement possibles. Il peut y en avoir dautres, dans des contextes différents, et il importe de sy préparer. Par ailleurs, nous avons tiré des opérations un certain nombre de leçons, en termes dentraînement et déquipement et nous allons chercher à en tirer profit.
Q - À combien estimez-vous le surcoût de cette opération et comment va-t-il être pris en charge ?
R - Le surcoût de lopération Harmattan est évalué à ce jour à 350 millions deuros. Il sera couvert intégralement par la réserve de précaution interministérielle et finalisé dans le cadre du collectif de fin dannée.
Q - Les militaires français ont commencé à quitter lAfghanistan. Lobjectif annoncé par Nicolas Sarkozy sera-t-il atteint en 2012 ?
R - En concertation avec nos alliés, le président de la République a annoncé le retour de 1.000 soldats dici la fin 2012, soit le quart de nos effectifs. Ce processus, qui correspond au début du transfert de la responsabilité de sécurité aux forces afghanes, a commencé fin octobre avec le retrait de 200 légionnaires. 200 suivront avant Noël. Ce rythme est en adéquation avec les objectifs du président.
Q - Vous devez revenir prochainement à Bordeaux pour parler de la réforme lancée par votre prédécesseur. La révision du Livre Blanc va-t-elle déboucher sur une nouvelle réforme ?
R - Lorsque le Livre Blanc sera actualisé, comme il est prévu quil le soit en 2012, des inflexions dans notre politique de défense et de sécurité pourraient être proposées, sans que cela ne se traduise nécessairement par des réformes. Dune manière plus générale, la réforme très importante que les armées conduisent actuellement, et qui ne trouve pas déquivalent depuis, sans doute, le XIXème siècle, devra dabord être menée à son terme avant que lon ne se prononce sur de nouvelles adaptations, et cest là mon souci premier.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 novembre 2011
R - Les opérations en Libye démontrent que nous bénéficions dune armée bien équipée, bien entraînée et dotée dune doctrine demploi éprouvée et claire. Nos militaires, que jai visités plusieurs fois, ont été formidables et très professionnels. Notre intervention de la première heure en soutien au CNT va permettre demain de faire émerger un régime légitime, respectueux des droits fondamentaux de sa population. Je retiens également que la pleine réintégration de la France dans la structure militaire intégrée de lOtan nous a permis de peser sur la conduite des opérations.
Q - Dun point de vue militaire, quels enseignements en retirez-vous ?
R - Force est de constater que nous avons atteint nos objectifs rapidement, sans troupes au sol, sans déplorer de morts, et pratiquement sans dommages collatéraux. Ce bilan est exemplaire. Notre intervention permet en outre à la France de valider un certain nombre de choix capacitaires et doctrinaux.
La pertinence dun avion polyvalent, le Rafale, laptitude des hélicoptères de larmée de terre, et particulièrement le Tigre, à sengager à partir dun bâtiment à la mer, comptent parmi les nombreux enseignements que les armées tirent de cette opération.
Q - Les hommes et les matériels ont été très sollicités. Quelles vont être les conséquences de cet engagement ?
R - Ni les hommes ni les équipements nont réellement constitué de limites à notre engagement. En revanche, il est certain que nous abordons maintenant une phase de régénération de nos forces, au cours de laquelle les unités vont devoir fournir un effort supplémentaire de formation des jeunes pilotes et dentraînement des équipages. Lengagement en Libye ne représente en effet que lun des types dengagement possibles. Il peut y en avoir dautres, dans des contextes différents, et il importe de sy préparer. Par ailleurs, nous avons tiré des opérations un certain nombre de leçons, en termes dentraînement et déquipement et nous allons chercher à en tirer profit.
Q - À combien estimez-vous le surcoût de cette opération et comment va-t-il être pris en charge ?
R - Le surcoût de lopération Harmattan est évalué à ce jour à 350 millions deuros. Il sera couvert intégralement par la réserve de précaution interministérielle et finalisé dans le cadre du collectif de fin dannée.
Q - Les militaires français ont commencé à quitter lAfghanistan. Lobjectif annoncé par Nicolas Sarkozy sera-t-il atteint en 2012 ?
R - En concertation avec nos alliés, le président de la République a annoncé le retour de 1.000 soldats dici la fin 2012, soit le quart de nos effectifs. Ce processus, qui correspond au début du transfert de la responsabilité de sécurité aux forces afghanes, a commencé fin octobre avec le retrait de 200 légionnaires. 200 suivront avant Noël. Ce rythme est en adéquation avec les objectifs du président.
Q - Vous devez revenir prochainement à Bordeaux pour parler de la réforme lancée par votre prédécesseur. La révision du Livre Blanc va-t-elle déboucher sur une nouvelle réforme ?
R - Lorsque le Livre Blanc sera actualisé, comme il est prévu quil le soit en 2012, des inflexions dans notre politique de défense et de sécurité pourraient être proposées, sans que cela ne se traduise nécessairement par des réformes. Dune manière plus générale, la réforme très importante que les armées conduisent actuellement, et qui ne trouve pas déquivalent depuis, sans doute, le XIXème siècle, devra dabord être menée à son terme avant que lon ne se prononce sur de nouvelles adaptations, et cest là mon souci premier.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 novembre 2011