Texte intégral
(Lancement: Louis Laforge)
La défense européenne est en marche... Un premier contingent de l'Eurocorps, dont l'état-major doit diriger, à partir du 15 avril, la force internationale de paix au Kosovo, a quitté Strasbourg ce matin... Ce Corps européen préfigure la future force de réaction rapide des 15... Une initiative que les Américains soutiennent aujourd'hui...
Dans l'ex-Yougoslavie, Américains et Européens ont d'abord gagné la guerre aérienne, sous la bannière de l'OTAN, avant de déployer au Kosovo 20.000 hommes.
Aujourd'hui pour gagner la paix, l'OTAN vient de confier à l'Union Européenne le commandement des forces de la KFOR, composée déjà de 80% d'Européens. Un test grandeur nature pour ce détachement de l'Eurocorps qui a quitté Strasbourg ce matin pour le Kosovo.
Alain Richard, ministre de la défense
"Les forces qui vont dans l'Eurocorps par exemple, les régiments ou les bataillons qui sont associés pour former l'Eurocorps pourraient aussi bien être mobilisés dans le cadre d'une opération OTAN, s'il s'agissait du choix collectif des Etats. Donc, nous ne créons pas deux ensembles militaires distincts, ce qui serait évidemment du gaspillage. Ce sont avec les mêmes forces, avec les mêmes avions, avec les mêmes forces navales, avec les mêmes régiments que nous pouvons mener des opérations soit sous commandement de l'Union Européenne, soit sous commandement de l'Alliance en fonction des choix politiques qui seront faits."
Pour convaincre les Américains de la volonté européenne de mieux prendre en charge leur sécurité, le ministre français de la défense a plaidé à Washington la semaine dernière la cause de l'Europe.
Avec son homologue américain, William Cohen, Alain Richard a levé certaines ambiguïtés et dissipé des doutes. La démarche des Européens qui agaçait hier Washington y est aujourd'hui accueillie favorablement.
Frank D. Kramer, Vice-Ministre de la défense US, Chargé des Relations Internationales
"Mr. Richard gave a very important speech in which he said that it was a 'benefit for both sides of the Atlantic' for the Europeans to develop their capabilities. We fully agree with that. There are only one set of forces, and those forces can be used to the advantage of both the Europeans and United-States if there is an effort."
Le mois prochain, les Européens vont devoir relever le défi en gérant la KFOR au Kosovo sous la bannière européenne.
En attendant d'ici trois ans d'être capables d'envoyer un corps d'armée de soixante mille hommes, n'importe où en Europe. Une armée qui devra assurer seule sa logistique et son renseignement sous le regard intéressé des Américains.
Reportage: J.-F. Dumont, M. Dou, C. Monteil, F. Defrance, JPH
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 8 mars 2000)
La défense européenne est en marche... Un premier contingent de l'Eurocorps, dont l'état-major doit diriger, à partir du 15 avril, la force internationale de paix au Kosovo, a quitté Strasbourg ce matin... Ce Corps européen préfigure la future force de réaction rapide des 15... Une initiative que les Américains soutiennent aujourd'hui...
Dans l'ex-Yougoslavie, Américains et Européens ont d'abord gagné la guerre aérienne, sous la bannière de l'OTAN, avant de déployer au Kosovo 20.000 hommes.
Aujourd'hui pour gagner la paix, l'OTAN vient de confier à l'Union Européenne le commandement des forces de la KFOR, composée déjà de 80% d'Européens. Un test grandeur nature pour ce détachement de l'Eurocorps qui a quitté Strasbourg ce matin pour le Kosovo.
Alain Richard, ministre de la défense
"Les forces qui vont dans l'Eurocorps par exemple, les régiments ou les bataillons qui sont associés pour former l'Eurocorps pourraient aussi bien être mobilisés dans le cadre d'une opération OTAN, s'il s'agissait du choix collectif des Etats. Donc, nous ne créons pas deux ensembles militaires distincts, ce qui serait évidemment du gaspillage. Ce sont avec les mêmes forces, avec les mêmes avions, avec les mêmes forces navales, avec les mêmes régiments que nous pouvons mener des opérations soit sous commandement de l'Union Européenne, soit sous commandement de l'Alliance en fonction des choix politiques qui seront faits."
Pour convaincre les Américains de la volonté européenne de mieux prendre en charge leur sécurité, le ministre français de la défense a plaidé à Washington la semaine dernière la cause de l'Europe.
Avec son homologue américain, William Cohen, Alain Richard a levé certaines ambiguïtés et dissipé des doutes. La démarche des Européens qui agaçait hier Washington y est aujourd'hui accueillie favorablement.
Frank D. Kramer, Vice-Ministre de la défense US, Chargé des Relations Internationales
"Mr. Richard gave a very important speech in which he said that it was a 'benefit for both sides of the Atlantic' for the Europeans to develop their capabilities. We fully agree with that. There are only one set of forces, and those forces can be used to the advantage of both the Europeans and United-States if there is an effort."
Le mois prochain, les Européens vont devoir relever le défi en gérant la KFOR au Kosovo sous la bannière européenne.
En attendant d'ici trois ans d'être capables d'envoyer un corps d'armée de soixante mille hommes, n'importe où en Europe. Une armée qui devra assurer seule sa logistique et son renseignement sous le regard intéressé des Américains.
Reportage: J.-F. Dumont, M. Dou, C. Monteil, F. Defrance, JPH
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 8 mars 2000)