Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
La politique que nous menons en Afghanistan est cohérente. Elle vise des objectifs convergents.
Le premier objectif est ce que l'on appelle la transition, c'est-à-dire le retrait progressif de nos troupes et le transfert de la responsabilité d'assurer la sécurité à l'armée afghane que nous avons-nous-mêmes formée. Ce processus est en cours, 400 hommes ont déjà regagné la France. La Surobi devrait figurer dans la liste des régions prochainement transférées, ce qui nous permettra d'atteindre l'objectif d'un millier d'hommes fixé par le président de la République, et l'ensemble du dispositif sera retiré avant 2014. Certains nous pressent d'aller plus vite ; je crois qu'il faut savoir garder son sang-froid et ne pas céder à la panique.
Le deuxième objectif est de soutenir les autorités afghanes dans la politique de réconciliation.
Et enfin, le troisième objectif, c'est de préparer l'après-2014.
Sur le plan bilatéral, le président de la République, lors de sa dernière visite à Kaboul avait proposé au président Karzaï un traité de coopération. J'ai remis ce projet de traité au ministre des Affaires étrangères afghan, M. Rassoul que j'ai rencontré moi-même le 26 octobre dernier. Il propose, sur une longue période, une coopération en matière de défense et de sécurité, de développement des infrastructures, de l'agriculture et du secteur minier, de l'éducation, de la culture et de la santé, avec un programme d'action quinquennal concret.
Par ailleurs, nous agissons sur un plan multilatéral. Lors de la Conférence d'Istanbul, la France a proposé un système de sécurité collective aux voisins de l'Afghanistan. Ce processus que l'on appelle désormais le Processus d'Istanbul est lancé.
Et le 2 décembre, à Bonn, l'Union européenne proposera, elle aussi, un accord de coopération global à l'Afghanistan pour l'accompagner dans sa reconstruction. La situation reste à l'évidence très difficile.
Je voudrais saluer ici la mémoire du légionnaire Goran Franjkovic qui a été mortellement touché en Kapisa le 14 novembre. Nos soldats, qui assument la mission qui leur a été confiée par le chef de l'État et par le gouvernement avec compétence et courage, méritent, je crois, l'admiration et le soutien de la nation tout entière.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 novembre 2011