Texte intégral
L'égalité entre les femmes et les hommes n'est pas seulement un principe que nous devons inlassablement réaffirmer.
Elle doit devenir une réalité dans la vie quotidienne de chacune et chacun d'entre nous.
Comme moi, vous avez sans doute lu le sondage IFOP de ce week-end, 84% de nos concitoyennes placent l'égalité salariale au cur de leurs préoccupations.
Comme nous, elles souhaitent que nous puissions passer d'une égalité de droit à une égalité de fait.
C'est tout l'enjeu, précisément, du Label Egalité, que je suis très heureuse de décerner aujourd'hui à 13 organismes. Dans leurs pratiques, ils ont su faire preuve d'une remarquable exemplarité en la matière.
Cette cérémonie est pour moi l'occasion d'exprimer ma gratitude à l'ensemble des membres de la commission de labellisation, ainsi qu'aux partenaires sociaux.
Toutes et tous, vous vous êtes engagés pour faire progresser concrètement l'égalité entre les femmes et les hommes. Soyez-en profondément remerciés.
Et c'est une réussite, car nous avons d'ores et déjà obtenu un certain nombre d'avancées significatives.
Ainsi, depuis le 10 mars 2005, date de la première labellisation, un nombre croissant d'organismes, issus de secteurs aussi variés que l'électronique, les transports, les assurances, la communication, l'agro-alimentaire ou les banques, se sont mobilisés pour l'obtenir.
Au total, ce sont aujourd'hui, 44 organismes, soit près d'un demi-million de salarié-e-s travaillant au sein d'entreprises ou d'administrations, qui bénéficient de cette démarche d'égalité.
Et nous devons aller encore plus loin !
Car, je le rappelle : encouragé par l'État et soutenu par les partenaires sociaux, le « Label Egalité » peut être décerné à toute entreprise, association ou administration, quelle que soit sa taille ou son activité. Seule condition requise : que la structure concernée mette en uvre des actions tangibles pour favoriser l'égalité entre les femmes et les hommes.
Alors, concrètement, qu'est-ce que le « Label Egalité » ?
Il s'agit d'une véritable feuille de route pour les entreprises, valable sur trois ans. Elle leur permet, au côté partenaires sociaux, de fixer des objectifs et de les traduire en actions.
Pour faire progresser l'égalité au quotidien, la structure mobilise des leviers à chaque étape de la carrière des femmes et des hommes : recrutements, formations, promotions, gestion de parcours individualisés, articulation des temps de vie professionnelle et familiale.
Et cela marche !
En effet, grâce à ces évolutions, davantage de femmes ont pu accéder à des postes de direction et les écarts de rémunération se sont réduits.
J'ajoute que les objectifs de progression que se sont assignés les organismes labellisés constituent autant de progrès réels. Ils montrent, si besoin en était, que l'égalité entre les femmes et les hommes est non seulement possible mais qu'elle est aussi utile pour les entreprises, au plan économique comme au plan social.
Encourager les entreprises à se mobiliser en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes, telle est mon ambition, car je crois profondément à l'efficacité des mesures incitatives.
Mais, pour les entreprises qui refusent de jouer le jeu, la loi prévoit désormais un volet plus contraignant.
En effet, la loi portant réforme des retraites a permis de franchir un pas supplémentaire.
A partir du 1er janvier 2012, les entreprises d'au moins 50 salariés devront, sous peine de sanction financière, conclure un accord d'égalité professionnelle. A défaut, elles sont tenues d'élaborer un plan d'action en faveur de l'égalité professionnelle et d'en assurer la publicité.
Le décret d'application du 7 juillet 2011 définit clairement les modalités de suivi de la réalisation des objectifs et des mesures de l'accord comme du plan d'action, ainsi que la graduation des pénalités fixée par l'autorité administrative.
Fixé par l'inspection du travail, le montant de la sanction pourra aller jusqu'à 1% de la masse salariale.
Il est fondamental d'encourager le monde du travail à opérer une véritable mutation. En incitant ou, le cas échéant, en sanctionnant, l'Etat doit prendre ses responsabilités tant en matière d'égalité professionnelle qu'en matière de partage des responsabilités familiales.
Car nous savons bien que c'est d'abord cela qui favorise l'égalité entre les femmes et les hommes.
A cet égard, la Charte de la parentalité constitue un document important pour encourager les entreprises à favoriser une meilleure articulation des temps de vie professionnel et familial des salariés-parents.
Ne nous y trompons pas : prendre en compte la parentalité, c'est déjà améliorer l'égalité professionnelle au sein de la structure concernée.
C'était tout l'enjeu des réflexions menées lors de la conférence que j'ai organisée le 28 juin dernier.
En agissant sur la formation, la promotion des femmes, leur qualification, les outils de gestion des ressources humaines, la question des stéréotypes, on agit sur l'ensemble des composantes de l'égalité professionnelle.
Le « Label égalité » concerne trois champs étroitement complémentaires : les relations sociales, la parentalité, et la gestion des ressources humaines et le management. En cela, il constitue une étape structurante pour les entreprises.
Parce que l'Etat employeur se doit d'être exemplaire, j'ai souhaité, concernant le secteur public, que soit inscrit dans le protocole de négociation avec les partenaires sociaux l'objectif de labellisation pour l'ensemble des ministères.
L'égalité entre les femmes et les hommes, vous le savez, est l'un des combats qui ont fondé mon engagement politique et qui continuent de l'animer.
Je crois résolument à la nécessité de travailler en profondeur et avec détermination pour que l'égalité, prônée dans notre devise nationale, s'inscrive pleinement dans les réalités vécues par les femmes et les hommes.
Je me réjouis que le « Label égalité » prenne toute sa part dans cette cause fondamentale pour notre démocratie.
Dans cette perspective, j'incite tous les organismes engagés dans des démarches complémentaires tels que, par exemple, la charte de la parentalité ou le label diversité, à se fixer comme objectif le label en matière d'égalité entre les femmes et les hommes.
Il est, vous l'avez compris, le signe d'un engagement citoyen véritable pour contribuer à l'évolution de notre société.Source http://www.solidarite.gouv.fr, le 23 novembre 2011
Elle doit devenir une réalité dans la vie quotidienne de chacune et chacun d'entre nous.
Comme moi, vous avez sans doute lu le sondage IFOP de ce week-end, 84% de nos concitoyennes placent l'égalité salariale au cur de leurs préoccupations.
Comme nous, elles souhaitent que nous puissions passer d'une égalité de droit à une égalité de fait.
C'est tout l'enjeu, précisément, du Label Egalité, que je suis très heureuse de décerner aujourd'hui à 13 organismes. Dans leurs pratiques, ils ont su faire preuve d'une remarquable exemplarité en la matière.
Cette cérémonie est pour moi l'occasion d'exprimer ma gratitude à l'ensemble des membres de la commission de labellisation, ainsi qu'aux partenaires sociaux.
Toutes et tous, vous vous êtes engagés pour faire progresser concrètement l'égalité entre les femmes et les hommes. Soyez-en profondément remerciés.
Et c'est une réussite, car nous avons d'ores et déjà obtenu un certain nombre d'avancées significatives.
Ainsi, depuis le 10 mars 2005, date de la première labellisation, un nombre croissant d'organismes, issus de secteurs aussi variés que l'électronique, les transports, les assurances, la communication, l'agro-alimentaire ou les banques, se sont mobilisés pour l'obtenir.
Au total, ce sont aujourd'hui, 44 organismes, soit près d'un demi-million de salarié-e-s travaillant au sein d'entreprises ou d'administrations, qui bénéficient de cette démarche d'égalité.
Et nous devons aller encore plus loin !
Car, je le rappelle : encouragé par l'État et soutenu par les partenaires sociaux, le « Label Egalité » peut être décerné à toute entreprise, association ou administration, quelle que soit sa taille ou son activité. Seule condition requise : que la structure concernée mette en uvre des actions tangibles pour favoriser l'égalité entre les femmes et les hommes.
Alors, concrètement, qu'est-ce que le « Label Egalité » ?
Il s'agit d'une véritable feuille de route pour les entreprises, valable sur trois ans. Elle leur permet, au côté partenaires sociaux, de fixer des objectifs et de les traduire en actions.
Pour faire progresser l'égalité au quotidien, la structure mobilise des leviers à chaque étape de la carrière des femmes et des hommes : recrutements, formations, promotions, gestion de parcours individualisés, articulation des temps de vie professionnelle et familiale.
Et cela marche !
En effet, grâce à ces évolutions, davantage de femmes ont pu accéder à des postes de direction et les écarts de rémunération se sont réduits.
J'ajoute que les objectifs de progression que se sont assignés les organismes labellisés constituent autant de progrès réels. Ils montrent, si besoin en était, que l'égalité entre les femmes et les hommes est non seulement possible mais qu'elle est aussi utile pour les entreprises, au plan économique comme au plan social.
Encourager les entreprises à se mobiliser en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes, telle est mon ambition, car je crois profondément à l'efficacité des mesures incitatives.
Mais, pour les entreprises qui refusent de jouer le jeu, la loi prévoit désormais un volet plus contraignant.
En effet, la loi portant réforme des retraites a permis de franchir un pas supplémentaire.
A partir du 1er janvier 2012, les entreprises d'au moins 50 salariés devront, sous peine de sanction financière, conclure un accord d'égalité professionnelle. A défaut, elles sont tenues d'élaborer un plan d'action en faveur de l'égalité professionnelle et d'en assurer la publicité.
Le décret d'application du 7 juillet 2011 définit clairement les modalités de suivi de la réalisation des objectifs et des mesures de l'accord comme du plan d'action, ainsi que la graduation des pénalités fixée par l'autorité administrative.
Fixé par l'inspection du travail, le montant de la sanction pourra aller jusqu'à 1% de la masse salariale.
Il est fondamental d'encourager le monde du travail à opérer une véritable mutation. En incitant ou, le cas échéant, en sanctionnant, l'Etat doit prendre ses responsabilités tant en matière d'égalité professionnelle qu'en matière de partage des responsabilités familiales.
Car nous savons bien que c'est d'abord cela qui favorise l'égalité entre les femmes et les hommes.
A cet égard, la Charte de la parentalité constitue un document important pour encourager les entreprises à favoriser une meilleure articulation des temps de vie professionnel et familial des salariés-parents.
Ne nous y trompons pas : prendre en compte la parentalité, c'est déjà améliorer l'égalité professionnelle au sein de la structure concernée.
C'était tout l'enjeu des réflexions menées lors de la conférence que j'ai organisée le 28 juin dernier.
En agissant sur la formation, la promotion des femmes, leur qualification, les outils de gestion des ressources humaines, la question des stéréotypes, on agit sur l'ensemble des composantes de l'égalité professionnelle.
Le « Label égalité » concerne trois champs étroitement complémentaires : les relations sociales, la parentalité, et la gestion des ressources humaines et le management. En cela, il constitue une étape structurante pour les entreprises.
Parce que l'Etat employeur se doit d'être exemplaire, j'ai souhaité, concernant le secteur public, que soit inscrit dans le protocole de négociation avec les partenaires sociaux l'objectif de labellisation pour l'ensemble des ministères.
L'égalité entre les femmes et les hommes, vous le savez, est l'un des combats qui ont fondé mon engagement politique et qui continuent de l'animer.
Je crois résolument à la nécessité de travailler en profondeur et avec détermination pour que l'égalité, prônée dans notre devise nationale, s'inscrive pleinement dans les réalités vécues par les femmes et les hommes.
Je me réjouis que le « Label égalité » prenne toute sa part dans cette cause fondamentale pour notre démocratie.
Dans cette perspective, j'incite tous les organismes engagés dans des démarches complémentaires tels que, par exemple, la charte de la parentalité ou le label diversité, à se fixer comme objectif le label en matière d'égalité entre les femmes et les hommes.
Il est, vous l'avez compris, le signe d'un engagement citoyen véritable pour contribuer à l'évolution de notre société.Source http://www.solidarite.gouv.fr, le 23 novembre 2011