Texte intégral
Monsieur lAmbassadeur,
Mes Chers Compatriotes,
En préparant ma visite à Montevideo, jai appris quil y a cent cinquante ans, près dun tiers de la population uruguayenne était française ou née en France.
Je ne sais pas si les statistiques de lépoque étaient très fiables, mais il est certain que notre pays a contribué de manière significative à la construction et au peuplement de la République orientale de lUruguay.
Cette histoire commune explique en partie la relation étroite entre la France et lUruguay.
Nos pays et nos peuples partagent en effet une amitié maintenant bicentenaire, entretenue notamment par laccueil en France, dans les années 1970, des Uruguayens en exil pendant la période de la dictature.
Notre relation bilatérale repose aujourdhui sur des valeurs communes, comme lattachement à la démocratie ou le respect des droits de lHomme.
Ce nest pas un hasard si lUruguay préside en ce moment le Conseil des droits de lHomme de lONU et sil est, en proportion, le plus important contributeur aux opérations de maintien de la paix.
Nous sommes ainsi présents, ensemble, sur le continent américain, en Haïti, dans le cadre de la mission des Nations unies, la MINUSTAH.
Et je noublie pas que lUruguay joue un rôle important et positif pour lintégration régionale, en accueillant à Montevideo le siège du Mercosur.
Cette communauté de vues offre un cadre favorable à notre relation bilatérale, dont je voudrais souligner quelques réalisations récentes.
Je pense dabord à lInstitut Pasteur de Montevideo.
Le président Mujica marquera lintérêt de lUruguay à légard de lInstitut Pasteur en participant personnellement, la semaine prochaine, au cinquième anniversaire de louverture de lunique Institut Pasteur en pays de langue espagnole.
Je pense aussi au travail remarquable du Lycée français Jules Supervielle que je visiterai demain. Près de mille élèves y sont accueillis chaque jour, en grande majorité uruguayens dailleurs.
La présence française en Uruguay, ce sont aussi dix Alliances françaises qui rendent plus accessibles notre culture et notre langue.
Notre Chambre de commerce, la première créée à létranger il y aura bientôt 130 ans, favorisent limplantation dentreprises françaises toujours plus nombreuses.
Je pense enfin à notre ambassade dont je voudrais saluer laction en particulier auprès de la communauté française.
Cet après-midi, jai évoqué avec M. Ricardo Erlich, ministre de lÉducation et de la Culture certaines de ces coopérations ainsi que dautres développements récents de notre coopération comme la création dun laboratoire international de mathématiques, la mise en place de programmes de recherche et déchanges avec les universités et les hôpitaux uruguayens ou encore le soutien à la politique daires environnementales protégées dans les départements de Rocha et Rivera.
Ce sont autant dopérations qui illustrent lintensité et la richesse de notre relation bilatérale.
Lamitié entre nos deux pays nous oblige à la franchise et au dialogue pour éviter les malentendus.
Je pense à la publicité faite aux récents travaux du Forum mondial sur la transparence fiscale, qui regroupe 105 pays.
Nous nous en sommes expliqués avec les autorités uruguayennes.
Nous leur avons indiqué notre totale confiance dans la volonté des autorités uruguayennes de lutter, aux côtés du G20, contre lévasion fiscale, contre laquelle la communauté internationale est mobilisée.
Je veux être très clair : la France na aucun contentieux fiscal bilatéral avec lUruguay.
Nous avons dailleurs signé en janvier 2010 avec lUruguay un accord déchanges dinformations fiscales, dores et déjà en vigueur.
Mes Chers Compatriotes,
Vous êtes les premiers acteurs de la relation bilatérale entre nos deux pays.
Près de trois mille Français sont enregistrés au consulat.
Cest beaucoup.
Cest presquun millième de la population uruguayenne, soit une proportion très supérieure à celle de la plupart des autres pays dAmérique latine.
Cest le résultat dune histoire ancienne. Je lai dit.
Il est dailleurs émouvant de trouver à 11 000 kilomètres de notre France des descendants de compatriotes qui, génération après génération, ont gardé notre nationalité et conservé autant de liens bien vivants avec la mère-patrie.
Cest aussi le fruit dune histoire plus récente.
Avec la forte croissance économique que lUruguay a connue ces dernières années, plus de 500 Français sont venus sinstaller depuis 2007.
Cette population est très diverse : elle comprend aussi bien des jeunes venus développer un projet économique que des retraités attirés par la sécurité et la qualité de vie locales.
Ce nouvel afflux est le signe dun renouvellement et dun dynamisme qui sont aussi les caractéristiques des nombreuses associations françaises dont Montevideo Accueil, Français du Monde-ADFE, lUFE, lAssociation béarnaise, lAssociation savoyarde, le Drapeau ou encore la Société française de bienfaisance.
Face à cette vitalité, lÉtat ne reste pas inactif.
Je sais que beaucoup dentre vous avaient de fortes craintes à propos de la création du pôle régional consulaire de Buenos Aires, sur le modèle de ce que nous faisons dans dautres régions du monde.
Après un an et demi, vos craintes peuvent, je crois, être apaisées : dune part, ne sont effectuées à Buenos Aires que des formalités qui peuvent se faire par courrier (aucun Français na en principe besoin de se déplacer à Buenos Aires), dautre part, si certains délais pour les actes détat civil ont été allongés, nous travaillons actuellement à les raccourcir et à faire en sorte que les cas durgence soient pris en considération.
La création de ce pôle nest donc pas le signe avant-coureur de la fermeture de la section consulaire.
Je sais que ce bruit avait circulé. Je tiens à vous rassurer sur ce point.
Enfin, je voudrais souligner la signature à Montevideo en décembre 2010, dune convention de sécurité sociale entre nos deux pays.
Cest un progrès notable pour la communauté française et je veillerai à ce que le projet de ratification soit présenté dans les meilleurs délais au Parlement.
Mes Chers Compatriotes,
Vous le savez : 2012 sera une année électorale très importante avec lélection du président de la République.
Vous élirez directement, pour la première fois, 11 députés en vertu dun nouveau droit qui résulte dun engagement de campagne du président de la République mise en uvre par la réforme constitutionnelle de 2008.
Pour ces élections législatives, au-delà du vote à lurne ou par procuration, il vous sera également possible de voter par voie électronique ou par correspondance.
Cest une innovation majeure.
Pour pouvoir voter, vous devez être inscrits sur la liste électorale du consulat général avant le 31 décembre prochain. Passée cette date, il sera trop tard.
Je vous invite donc à vérifier que vous êtes bien inscrits et à faire passer ce message autour de vous.
Je vous invite ensuite à participer massivement à ces deux élections.
Pour que les députés soient le relai efficace du plus grand nombre de nos compatriotes établis hors de nos frontières.
Mais aussi pour faire pleinement prendre conscience à nos concitoyens de lHexagone de la richesse extraordinaire que vous constituez pour notre pays.
Votre participation sera le symbole dune démocratie vivante et dun pays qui rayonne au-delà de ses frontières nationales.
Ce sera aussi le signe dune France qui donne toute leur place à ses concitoyens où quils se situent dans le monde et qui tient compte du poids grandissant des Français expatriés dans la République.
Un poids grandissant quillustre parfaitement le dynamisme de la communauté française en Uruguay !
Vive la République et vive la France !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 décembre 2011
Mes Chers Compatriotes,
En préparant ma visite à Montevideo, jai appris quil y a cent cinquante ans, près dun tiers de la population uruguayenne était française ou née en France.
Je ne sais pas si les statistiques de lépoque étaient très fiables, mais il est certain que notre pays a contribué de manière significative à la construction et au peuplement de la République orientale de lUruguay.
Cette histoire commune explique en partie la relation étroite entre la France et lUruguay.
Nos pays et nos peuples partagent en effet une amitié maintenant bicentenaire, entretenue notamment par laccueil en France, dans les années 1970, des Uruguayens en exil pendant la période de la dictature.
Notre relation bilatérale repose aujourdhui sur des valeurs communes, comme lattachement à la démocratie ou le respect des droits de lHomme.
Ce nest pas un hasard si lUruguay préside en ce moment le Conseil des droits de lHomme de lONU et sil est, en proportion, le plus important contributeur aux opérations de maintien de la paix.
Nous sommes ainsi présents, ensemble, sur le continent américain, en Haïti, dans le cadre de la mission des Nations unies, la MINUSTAH.
Et je noublie pas que lUruguay joue un rôle important et positif pour lintégration régionale, en accueillant à Montevideo le siège du Mercosur.
Cette communauté de vues offre un cadre favorable à notre relation bilatérale, dont je voudrais souligner quelques réalisations récentes.
Je pense dabord à lInstitut Pasteur de Montevideo.
Le président Mujica marquera lintérêt de lUruguay à légard de lInstitut Pasteur en participant personnellement, la semaine prochaine, au cinquième anniversaire de louverture de lunique Institut Pasteur en pays de langue espagnole.
Je pense aussi au travail remarquable du Lycée français Jules Supervielle que je visiterai demain. Près de mille élèves y sont accueillis chaque jour, en grande majorité uruguayens dailleurs.
La présence française en Uruguay, ce sont aussi dix Alliances françaises qui rendent plus accessibles notre culture et notre langue.
Notre Chambre de commerce, la première créée à létranger il y aura bientôt 130 ans, favorisent limplantation dentreprises françaises toujours plus nombreuses.
Je pense enfin à notre ambassade dont je voudrais saluer laction en particulier auprès de la communauté française.
Cet après-midi, jai évoqué avec M. Ricardo Erlich, ministre de lÉducation et de la Culture certaines de ces coopérations ainsi que dautres développements récents de notre coopération comme la création dun laboratoire international de mathématiques, la mise en place de programmes de recherche et déchanges avec les universités et les hôpitaux uruguayens ou encore le soutien à la politique daires environnementales protégées dans les départements de Rocha et Rivera.
Ce sont autant dopérations qui illustrent lintensité et la richesse de notre relation bilatérale.
Lamitié entre nos deux pays nous oblige à la franchise et au dialogue pour éviter les malentendus.
Je pense à la publicité faite aux récents travaux du Forum mondial sur la transparence fiscale, qui regroupe 105 pays.
Nous nous en sommes expliqués avec les autorités uruguayennes.
Nous leur avons indiqué notre totale confiance dans la volonté des autorités uruguayennes de lutter, aux côtés du G20, contre lévasion fiscale, contre laquelle la communauté internationale est mobilisée.
Je veux être très clair : la France na aucun contentieux fiscal bilatéral avec lUruguay.
Nous avons dailleurs signé en janvier 2010 avec lUruguay un accord déchanges dinformations fiscales, dores et déjà en vigueur.
Mes Chers Compatriotes,
Vous êtes les premiers acteurs de la relation bilatérale entre nos deux pays.
Près de trois mille Français sont enregistrés au consulat.
Cest beaucoup.
Cest presquun millième de la population uruguayenne, soit une proportion très supérieure à celle de la plupart des autres pays dAmérique latine.
Cest le résultat dune histoire ancienne. Je lai dit.
Il est dailleurs émouvant de trouver à 11 000 kilomètres de notre France des descendants de compatriotes qui, génération après génération, ont gardé notre nationalité et conservé autant de liens bien vivants avec la mère-patrie.
Cest aussi le fruit dune histoire plus récente.
Avec la forte croissance économique que lUruguay a connue ces dernières années, plus de 500 Français sont venus sinstaller depuis 2007.
Cette population est très diverse : elle comprend aussi bien des jeunes venus développer un projet économique que des retraités attirés par la sécurité et la qualité de vie locales.
Ce nouvel afflux est le signe dun renouvellement et dun dynamisme qui sont aussi les caractéristiques des nombreuses associations françaises dont Montevideo Accueil, Français du Monde-ADFE, lUFE, lAssociation béarnaise, lAssociation savoyarde, le Drapeau ou encore la Société française de bienfaisance.
Face à cette vitalité, lÉtat ne reste pas inactif.
Je sais que beaucoup dentre vous avaient de fortes craintes à propos de la création du pôle régional consulaire de Buenos Aires, sur le modèle de ce que nous faisons dans dautres régions du monde.
Après un an et demi, vos craintes peuvent, je crois, être apaisées : dune part, ne sont effectuées à Buenos Aires que des formalités qui peuvent se faire par courrier (aucun Français na en principe besoin de se déplacer à Buenos Aires), dautre part, si certains délais pour les actes détat civil ont été allongés, nous travaillons actuellement à les raccourcir et à faire en sorte que les cas durgence soient pris en considération.
La création de ce pôle nest donc pas le signe avant-coureur de la fermeture de la section consulaire.
Je sais que ce bruit avait circulé. Je tiens à vous rassurer sur ce point.
Enfin, je voudrais souligner la signature à Montevideo en décembre 2010, dune convention de sécurité sociale entre nos deux pays.
Cest un progrès notable pour la communauté française et je veillerai à ce que le projet de ratification soit présenté dans les meilleurs délais au Parlement.
Mes Chers Compatriotes,
Vous le savez : 2012 sera une année électorale très importante avec lélection du président de la République.
Vous élirez directement, pour la première fois, 11 députés en vertu dun nouveau droit qui résulte dun engagement de campagne du président de la République mise en uvre par la réforme constitutionnelle de 2008.
Pour ces élections législatives, au-delà du vote à lurne ou par procuration, il vous sera également possible de voter par voie électronique ou par correspondance.
Cest une innovation majeure.
Pour pouvoir voter, vous devez être inscrits sur la liste électorale du consulat général avant le 31 décembre prochain. Passée cette date, il sera trop tard.
Je vous invite donc à vérifier que vous êtes bien inscrits et à faire passer ce message autour de vous.
Je vous invite ensuite à participer massivement à ces deux élections.
Pour que les députés soient le relai efficace du plus grand nombre de nos compatriotes établis hors de nos frontières.
Mais aussi pour faire pleinement prendre conscience à nos concitoyens de lHexagone de la richesse extraordinaire que vous constituez pour notre pays.
Votre participation sera le symbole dune démocratie vivante et dun pays qui rayonne au-delà de ses frontières nationales.
Ce sera aussi le signe dune France qui donne toute leur place à ses concitoyens où quils se situent dans le monde et qui tient compte du poids grandissant des Français expatriés dans la République.
Un poids grandissant quillustre parfaitement le dynamisme de la communauté française en Uruguay !
Vive la République et vive la France !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 décembre 2011