Déclaration de M. Jean Leonetti, ministre des affaires européennes, sur la position de la France en faveur de l'entrée de la Serbie au sein de l'Union européenne, à Paris le 1er décembre 2011.

Prononcé le 1er décembre 2011

Intervenant(s) : 

Circonstance : Conférence de presse conjointe avec M. Bozidar Djelic, Vice-Premier ministre serbe chargé de l'intégration européenne, à Paris le 1er décembre 2011

Texte intégral

Nous venons de recevoir avec beaucoup de plaisir M. le vice Premier ministre Djelic qui m’avait reçu, il y a quelques temps, à Belgrade.
La position de la France lors de la visite que j’ai faite à Belgrade début octobre était sans ambiguïté. Elle l’est toujours. La France est favorable à l’entrée de la Serbie dans l’Union européenne et à ce que la Serbie obtienne le statut de candidat.
J’avais insisté à Belgrade sur la nécessité d’une reprise du dialogue avec Pristina. C’est chose faite et c’est l’élément positif que nous attendions.
Nous saluons l’ensemble des efforts qui sont effectués par Belgrade dans ce sens.
Bien sûr, je ne peux passer sous silence les événements dramatiques qui se sont déroulés lundi au Nord Kosovo, en particulier les tirs que les forces de la KFOR ont essuyés. Nous appelons l’ensemble des responsables politiques serbes à exercer leur influence positive en vue de l’apaisement de ce conflit. Nous saluons positivement l’appel du président Tadic au démantèlement des barricades.
Compte tenu de tous les éléments que je viens de donner, la France votera favorablement pour que la Serbie ait le statut de candidat.
Q - La France serait-elle prête à soutenir la proposition du ministre des Affaires étrangères suédois, M. Carl Bildt, pour une solution spécifique et des discussions séparées sur la question du nord du Kosovo ?
R - La France n’a pas pris position par rapport à la proposition suédoise. Aujourd’hui, nous considérons que la Serbie doit avoir le statut de candidat parce que c’est un signal fort pour la suite des négociations. L’Europe est une faiseuse de paix et c’est une étape et un message essentiel pour l’ensemble des Balkans.
La France défend l’idée d’une forte autonomie au nord du Kosovo qui devrait permettre d’apaiser le conflit dans cette partie des Balkans.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 décembre 2011