Texte intégral
Q - Le retrait total dAfghanistan est prévu fin 2014. Pas avant ?
R - Après 200 légionnaires rentrés en septembre, 200 combattants retourneront en France dans la première quinzaine de ce mois-ci. Ces retours progressifs se poursuivront en 2012 pour atteindre un millier de combattants. Ce calendrier a été arrêté pour coller à celui de la montée en puissance de larmée afghane et de son redéploiement sur le territoire. Ce «passage de relais» doit seffectuer de façon responsable. Il doit permettre de sassurer que les forces de sécurité afghanes sont bien en mesure de protéger leur population. Doù un retrait progressif qui prend du temps et qui sinscrit dans le respect de nos engagements internationaux vis-à-vis de la coalition dont la France fait partie.
Q - En cas dintervention internationale en Syrie, à quoi faudrait-il sattendre ?
R - Le théâtre serait très différent de celui de la Libye car on serait dans un scénario de guerre civile urbaine. En Syrie, les lignes de partage sont complexes. Toutefois, si la décision est prise de protéger les populations, même si cela est difficile, on sen donnerait les moyens. En attendant, une intervention française ne sera pas décidée unilatéralement. Dans le cas de la Syrie, la Russie et la Chine font obstacle au sein du Conseil de sécurité de lONU.
Q- La France a rappelé une partie de son ambassade en Iran. Va-t-on vers un conflit ouvert ?
R - Comme la dit le président, ce nest pas à lordre du jour. Nous souhaitons agir par la pression politique et les sanctions. Des frappes aériennes seraient difficiles à conduire. Les sites sont nombreux, les risques de dommages collatéraux élevés. De plus, une agression extérieure ne ferait que ressouder lopinion iranienne autour de la politique de Mahmoud Ahmadinejad.
Q - Quelles nouvelles avez-vous des otages français à létranger ?
R - Nous avons de bonnes raisons de penser que les otages enlevés en septembre 2010 au Niger sont vivants, même si leurs conditions de détention sont sûrement difficiles. La résolution de ces situations prend du temps et réclame de la discrétion, nous lavons vu au cours des dernières années. Les fils de négociations se nouent et se dénouent, dautant que cest une partie du monde qui bouge beaucoup. Nous comptons aussi sur limplication des gouvernements locaux, comme au Mali : ils sont maîtres chez eux et nous avons besoin deux pour avancer. Quant à lotage retenu en Somalie, cest une longue affaire et elle nest pas terminée. Notre priorité est le retour de nos otages le plus tôt possible.
Q - La France dans le commandement militaire intégré de lOtan : quels avantages la France en a-t-elle retirés ?
R - Des avantages considérables. Par la participation à lélaboration des décisions, la France fait valoir ses positions : la nécessité dune légitimité internationale pour agir en appui daspirations démocratiques. La réintégration dans la structure de commandement a donc permis à la France de renforcer sa souveraineté, car elle sadaptait auparavant à des décisions prises sans elle. Et je le dis avec fierté : depuis laffaire libyenne, les États-Unis parlent les premiers à lOtan, mais cest ensuite la France que lon consulte.
( ).
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 décembre 2011
R - Après 200 légionnaires rentrés en septembre, 200 combattants retourneront en France dans la première quinzaine de ce mois-ci. Ces retours progressifs se poursuivront en 2012 pour atteindre un millier de combattants. Ce calendrier a été arrêté pour coller à celui de la montée en puissance de larmée afghane et de son redéploiement sur le territoire. Ce «passage de relais» doit seffectuer de façon responsable. Il doit permettre de sassurer que les forces de sécurité afghanes sont bien en mesure de protéger leur population. Doù un retrait progressif qui prend du temps et qui sinscrit dans le respect de nos engagements internationaux vis-à-vis de la coalition dont la France fait partie.
Q - En cas dintervention internationale en Syrie, à quoi faudrait-il sattendre ?
R - Le théâtre serait très différent de celui de la Libye car on serait dans un scénario de guerre civile urbaine. En Syrie, les lignes de partage sont complexes. Toutefois, si la décision est prise de protéger les populations, même si cela est difficile, on sen donnerait les moyens. En attendant, une intervention française ne sera pas décidée unilatéralement. Dans le cas de la Syrie, la Russie et la Chine font obstacle au sein du Conseil de sécurité de lONU.
Q- La France a rappelé une partie de son ambassade en Iran. Va-t-on vers un conflit ouvert ?
R - Comme la dit le président, ce nest pas à lordre du jour. Nous souhaitons agir par la pression politique et les sanctions. Des frappes aériennes seraient difficiles à conduire. Les sites sont nombreux, les risques de dommages collatéraux élevés. De plus, une agression extérieure ne ferait que ressouder lopinion iranienne autour de la politique de Mahmoud Ahmadinejad.
Q - Quelles nouvelles avez-vous des otages français à létranger ?
R - Nous avons de bonnes raisons de penser que les otages enlevés en septembre 2010 au Niger sont vivants, même si leurs conditions de détention sont sûrement difficiles. La résolution de ces situations prend du temps et réclame de la discrétion, nous lavons vu au cours des dernières années. Les fils de négociations se nouent et se dénouent, dautant que cest une partie du monde qui bouge beaucoup. Nous comptons aussi sur limplication des gouvernements locaux, comme au Mali : ils sont maîtres chez eux et nous avons besoin deux pour avancer. Quant à lotage retenu en Somalie, cest une longue affaire et elle nest pas terminée. Notre priorité est le retour de nos otages le plus tôt possible.
Q - La France dans le commandement militaire intégré de lOtan : quels avantages la France en a-t-elle retirés ?
R - Des avantages considérables. Par la participation à lélaboration des décisions, la France fait valoir ses positions : la nécessité dune légitimité internationale pour agir en appui daspirations démocratiques. La réintégration dans la structure de commandement a donc permis à la France de renforcer sa souveraineté, car elle sadaptait auparavant à des décisions prises sans elle. Et je le dis avec fierté : depuis laffaire libyenne, les États-Unis parlent les premiers à lOtan, mais cest ensuite la France que lon consulte.
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source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 décembre 2011