Texte intégral
Q - Est-ce-que la France est inquiète de limpact de la crise en Syrie sur le Liban ? Quel est le message que vous souhaitez transmettre aux responsables et au peuple libanais ?
R - La France a toujours, depuis sa création, défendu lunité, lindépendance et la souveraineté du Liban. Elle est attachée à ce que représente le Liban en termes de diversité, de vivre-ensemble et de pratique démocratique. Nous mesurons les inquiétudes des Libanais face au drame syrien. Dans le contexte régional actuel, le message de la France aux Libanais est clair : ils doivent, tous ensemble, privilégier le dialogue, lunité nationale et la paix civile afin déviter dimporter dans le pays des querelles qui ne sont pas les leurs.
Q - Pourquoi le Liban ne figurait-il pas au programme de votre dernière tournée régionale ? Est-ce lié à la position du Liban sur la crise en Syrie et au financement du Tribunal international ?
R - Mon dernier déplacement dans la région était consacré à la Turquie et aux pays du Golfe. Il nétait pas prévu que je fasse escale au Proche-Orient. Mais je peux vous dire que je souhaite me rendre au Liban, un pays que jai déjà visité à plusieurs reprises et auquel je suis personnellement lié. Je lai dit au Premier ministre Nagib Mikati que javais rencontré le 1er septembre en marge de la conférence sur la Libye et je lui avais renouvelé limportance du respect pour le Liban de ses engagements internationaux, notamment en ce qui concerne le Tribunal spécial pour le Liban. Jai pris acte de la confirmation de lengagement très ferme du Premier ministre à cet égard. Je voudrais vous redire combien la France est attachée à la relation très riche, ancienne et chaleureuse quelle entretient avec le Liban et les Libanais, au service de la stabilité du Liban, de son indépendance et son intégrité territoriale. La présence continue de la France au sein de la FINUL, depuis 1978, en porte témoignage.
Q - La France a parlé de la création de «corridors humanitaires» et considère le CNS comme un interlocuteur légitime. Ne croyez vous pas que la Syrie va considérer cela comme une ingérence dans les affaires intérieures ? Comment évaluez-vous la situation en Syrie ?
R - La protection de la population civile est une responsabilité de la communauté internationale. Laggravation constante de la situation humanitaire sur le terrain en Syrie nous oblige à étudier les moyens dun accès humanitaire aux populations. Cette préoccupation est partagée par le Ligue arabe et nous menons une réflexion sur ce sujet avec nos partenaires, notamment arabes et européens. Quant au Conseil national syrien, dont la France a salué la création et dont jai rencontré le président, M. Burhan Ghalioun, il incarne aujourdhui les efforts en vue de la construction dune opposition unie représentant lensemble des forces démocratiques syriennes. Il est pour nous un interlocuteur privilégié, comme il lest pour nombre de nos partenaires et pour la Ligue arabe. Mais cest au peuple syrien et aux acteurs politiques de la société syrienne quil revient de déterminer librement leur avenir en vue de la mise en place dune Syrie démocratique respectueuse de tous ses citoyens, quelle que soit leur appartenance.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1er décembre 2011
R - La France a toujours, depuis sa création, défendu lunité, lindépendance et la souveraineté du Liban. Elle est attachée à ce que représente le Liban en termes de diversité, de vivre-ensemble et de pratique démocratique. Nous mesurons les inquiétudes des Libanais face au drame syrien. Dans le contexte régional actuel, le message de la France aux Libanais est clair : ils doivent, tous ensemble, privilégier le dialogue, lunité nationale et la paix civile afin déviter dimporter dans le pays des querelles qui ne sont pas les leurs.
Q - Pourquoi le Liban ne figurait-il pas au programme de votre dernière tournée régionale ? Est-ce lié à la position du Liban sur la crise en Syrie et au financement du Tribunal international ?
R - Mon dernier déplacement dans la région était consacré à la Turquie et aux pays du Golfe. Il nétait pas prévu que je fasse escale au Proche-Orient. Mais je peux vous dire que je souhaite me rendre au Liban, un pays que jai déjà visité à plusieurs reprises et auquel je suis personnellement lié. Je lai dit au Premier ministre Nagib Mikati que javais rencontré le 1er septembre en marge de la conférence sur la Libye et je lui avais renouvelé limportance du respect pour le Liban de ses engagements internationaux, notamment en ce qui concerne le Tribunal spécial pour le Liban. Jai pris acte de la confirmation de lengagement très ferme du Premier ministre à cet égard. Je voudrais vous redire combien la France est attachée à la relation très riche, ancienne et chaleureuse quelle entretient avec le Liban et les Libanais, au service de la stabilité du Liban, de son indépendance et son intégrité territoriale. La présence continue de la France au sein de la FINUL, depuis 1978, en porte témoignage.
Q - La France a parlé de la création de «corridors humanitaires» et considère le CNS comme un interlocuteur légitime. Ne croyez vous pas que la Syrie va considérer cela comme une ingérence dans les affaires intérieures ? Comment évaluez-vous la situation en Syrie ?
R - La protection de la population civile est une responsabilité de la communauté internationale. Laggravation constante de la situation humanitaire sur le terrain en Syrie nous oblige à étudier les moyens dun accès humanitaire aux populations. Cette préoccupation est partagée par le Ligue arabe et nous menons une réflexion sur ce sujet avec nos partenaires, notamment arabes et européens. Quant au Conseil national syrien, dont la France a salué la création et dont jai rencontré le président, M. Burhan Ghalioun, il incarne aujourdhui les efforts en vue de la construction dune opposition unie représentant lensemble des forces démocratiques syriennes. Il est pour nous un interlocuteur privilégié, comme il lest pour nombre de nos partenaires et pour la Ligue arabe. Mais cest au peuple syrien et aux acteurs politiques de la société syrienne quil revient de déterminer librement leur avenir en vue de la mise en place dune Syrie démocratique respectueuse de tous ses citoyens, quelle que soit leur appartenance.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1er décembre 2011