Déclaration de M. David Douillet, ministre des sports, sur les sports équestres et la compétition sportive, Caen le 24 novembre 2011.

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Circonstance : J - 1000 avant les Jeux Equestres Mondiaux de 2014 à Caen le 24 novembre 2011

Texte intégral


Je suis très heureux de pouvoir rencontrer l’ensemble des acteurs des Jeux Equestres mondiaux à l’occasion de cette date symbolique des J-1 000.
Les Jeux Equestres Mondiaux s’inscrivent dans la lignée prestigieuse des très grands événements sportifs qu’accueillera la France dans les prochaines années, au même titre que l’Euro de football 2016 et la Ryder Cup de golf 2018.
Ils constituent l’exemple même de ce dont nous avons besoin pour faire rayonner le sport français.
La France a aujourd’hui besoin d’une nouvelle impulsion dans sa politique d’influence internationale et d’accueil des grands événements sportifs.
C’est un constat que j’avais déjà fait en conclusion de la mission sur les grands événements que m’avait confiée le Président de la République, lorsque j’étais député. Le Président est très attentif à la question du rayonnement de la France.
Nous devons à la fois attirer davantage de grands événements en France, gagner de l’influence dans les instances du sport mondial et en faire profiter notre économie et nos territoires.
C’est pourquoi j’ai décidé de créer un Comité stratégique international qui sera installé le mois prochain. Il définira les grandes orientations du sport français et notamment les compétitions prioritaires devant être accueillies en France. La décision de candidater pour les Jeux équestres mondiaux aurait ainsi été de sa responsabilité.
Ce comité réunira les personnalités françaises les plus engagées dans le sport international : le Ministre des sports, le Président du CNOSF, les présidents français de fédérations internationales, mais aussi des collectivités et des entreprises engagés dans l’organisation de grands événements sportifs.
Il s’appuiera sur une cellule technique qui réunira en un lieu unique, au Centre national pour le développement du sport, l’ensemble des compétences du ministère en matière de grands événements sportifs.
Cette cellule accompagnera les candidatures aux grands événements sportifs et leur organisation en cas de succès. Elle aura principalement un rôle de soutien technique et d’expertise et, pour ce faire, elle s’appuiera sur les expériences les plus réussies.
Les Jeux Equestres Mondiaux en feront partie, j’en suis certain.
Leur organisation est d’une grande qualité. Tous les moyens ont été mis en œuvre pour offrir un spectacle grandiose à tous les passionnés d’équitation :
- les Jeux réuniront les meilleurs cavaliers et chevaux du monde sur des sites de compétition exceptionnels, comme la Baie du Mont Saint-Michel ou le Haras du Pin ;
- ces Jeux sont conçus pour être une grande fête populaire, avec plus de 500 000 spectateurs attendus. Ils associeront à travers des activités culturelles et sportives l’ensemble de la population normande, et notamment les plus jeunes ;
- ces Jeux ont fédéré l’ensemble des acteurs de la région Basse-Normandie – qu’ils soient sportifs, politiques, économiques, touristiques, culturels ou encore éducatifs. Je tiens en particulier à saluer les élus de droite comme de gauche qui ont su unir leur talent et leur énergie pour que les Jeux profitent à leur territoire et à ses habitants ;
- je tiens enfin à souligner l’engagement des partenaires économiques dans cette aventure sportive. Aujourd’hui, il est nécessaire de mieux impliquer les entreprises dans nos projets sportifs, en dépassant la simple relation financière. Le soutien financier doit venir parce qu’il y a eu un vrai travail de fond auparavant. C’est ce qui s’est passé ici et c’est ce qui a convaincu Alltech d’apporter une somme record de 10 millions d’euros. Une même relation durable devra être établie avec les nombreuses entreprises normandes, grandes et petites, prêtes à s’engager aujourd’hui au côté des Jeux équestres.
Vous le voyez, ces Jeux laisseront un héritage précieux à la région et permettront de développer de nouveaux savoir-faire. Ils donneront une impulsion forte à la filière équine normande, avec ses 9 500 éleveurs, et aux professionnels du tourisme.
Il faut rappeler qu’en Allemagne, les retombées économiques des Jeux Equestres Mondiaux de 2006 ont atteint 230 millions d’euros.
Autre chiffre marquant : 1 000 journalistes viendront couvrir la compétition qui sera retransmise dans 150 pays. Je pense que vous mesurez l’opportunité pour la notoriété et le rayonnement de la région.
Les Jeux Equestres Mondiaux laisseront un formidable héritage à la Normandie comme les Jeux d’Albertville l’ont fait pour les Alpes françaises. Car, si nous sommes une des principales destinations touristiques pour les sports d’hiver, c’est bien grâce aux Jeux d’hiver de 1992.
C’est pour cette raison que l’Etat a tenu à soutenir cet événement dès son origine en participant à sa gouvernance et en proposant un soutien financier, d’un montant maximum de 10 millions d’euros, dès la phase de candidature.
Nous avons décidé, lors du dernier conseil d’administration du Centre national pour le développement du sport, de verser une première avance d’un demi-million au GIP des Jeux équestres.
Malgré la crise économique, malgré les contraintes budgétaires, notre volonté est forte de faire de cet événement une réussite pour la région Basse-Normandie et pour le sport français.
Nous soutiendrons donc, comme il l’a été prévu en 2008, la rénovation des infrastructures nécessaires à l’organisation des compétitions.
Cependant, je ne souhaite pas que les nouvelles contributions privées nous conduisent à créer de nouvelles dépenses de fonctionnement. Il faut être attentif, dans l’état actuel des finances publiques, à ne pas conduire des projets trop en décalage avec les difficultés que peuvent vivre au quotidien nos concitoyens.
Les efforts du GIP pour intégrer les entreprises au projet sont exemplaires. Mais nous devons aussi être exemplaires en conservant des dépenses raisonnables et en soulageant autant que possible l’Etat et les collectivités, qui se sont beaucoup engagés au début de l’organisation.
C’est seulement de cette manière, en équilibrant dépenses publiques et dépenses privées, que l’Etat pourra continuer à mener une politique forte de soutien envers tous les événements sportifs.
L’Etat continuera de s’engager aux côtés des autres acteurs du GIP. Je souhaite même que cet engagement soit renforcé au sein de la gouvernance. J’ai été surpris de constater que le Ministre des Sports ne faisait pas partie des membres du conseil d’administration du GIP. C’est une anomalie pour un événement sportif de cette dimension.
Il me semble indispensable que le Ministre des Sports siège au sein de la principale instance de décision des Jeux équestres. C’est le cas pour l’Euro 2016. Ce sera le cas pour la Ryder Cup 2018.
Vous le constatez, mon engagement est réel et concret. Ma venue ici en est la preuve. Vous pouvez compter sur mon soutien et celui du Président de la République pour offrir un formidable spectacle sportif au monde entier en 2014.
source http://www.sports.gouv.fr, le 25 novembre 2011