Déclaration de M. Edouard Courtial, secrétaire d'Etat aux Français de l'étranger, sur les efforts en faveur des Français résidant en Suède, à Stockholm le 13 décembre 2011.

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Circonstance : Déplacement en Suède, le 13 décembre 2011

Texte intégral

Monsieur l’Ambassadeur, Madame,
Mesdames et Messieurs,
Chers Compatriotes,
Je suis très heureux de me trouver parmi vous, aujourd’hui, en ce jour de Sainte Lucie qui est une fête pour de très nombreuses familles en Suède mais aussi pour les familles françaises qui célèbrent les traditions suédoises.
Mêmes s’ils partagent la culture des pays dans lesquels sont ont décidé de vivre, les Français de l’étranger restent, malgré ou plutôt à cause de leur expatriation, profondément attachés à leur culture dont ils sont des vecteurs.
Chacun de mes déplacements auprès des communautés françaises à l’étranger me renforce dans cette conviction : le rayonnement de la France dans le monde ne serait pas ce qu’il est sans les Français de l’étranger.
Je voudrais en premier lieu saluer les représentants de la communauté française à Stockholm et de ses associations, dont je sais qu’elles sont très actives : Mme Nathalie Aukerlund de l’Union des Français de Suède, M. Jean Bonnard de la section suédoise de Français du Monde-ADFE, Mme Martine Asperti-Boursin de Stockholm accueil et M. Pierre-Maurice Aflalo de la Chambre de commerce française pour n’en citer que quelques uns.
Chers Compatriotes,
Je suis venu vous rencontrer à Stockholm pour vous assurer de l’attachement de la France et à travers vous aux quelque 6.000 Français qui, comme vous, vivent dans ce pays.
Créé il y a un peu plus de cinq mois, le secrétaire d’État chargé des Français de l’étranger est à votre service au sein du gouvernement, sous l’autorité du ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et européennes.
Mes trois terrains d’action privilégiés correspondent aux trois préoccupations majeures des Français telles que je les perçues lors de mes déplacements et telles qu’elles figurent dans mon décret d’attributions.
En premier lieu, l’éducation.
Avec près de 700 élèves, le Lycée Saint-Louis en est un magnifique fleuron de notre remarquable réseau d’établissements d’enseignement français à l’étranger.
Son enseignement de haute qualité permet un retour sans difficulté dans le système français et prépare également dans les meilleures conditions aux études supérieures en Suède.
En liaison avec le lycée, l’ambassade de France reste vigilante pour maintenir cette possibilité.
L’action de l’ambassade fait écho à celle du gouvernement pour maintenir la qualité de l’enseignement français à l’étranger dans le cadre du plan de développement de l’enseignement français à l’étranger, présenté en Conseil des ministres le 15 juin dernier.
Ce plan garantit à notre réseau une dotation budgétaire de 420 millions d’euros pour la période 2011-2013.
Cet effort mérite d’être souligné dans le contexte budgétaire que nous connaissons.
Je voudrais également rendre hommage à une autre institution d’enseignement présente à Stockholm, même si elle ne fait pas partie de notre réseau.
Je veux parler de Franska Skolan qui participe à la promotion de la langue française.
Cet établissement est une illustration de l’attractivité toujours renouvelée de la langue française en Suède.
Souvenons-nous qu’il fut un temps où le français était la langue maternelle de la plus haute autorité suédoise.
En Suède, les conditions de sécurité n’ont rien de comparables à celles de pays que j’ai récemment visités. Mais il faut rester vigilant.
Je n’ai pas besoin de vous dire que la sécurité des Français, qu’ils soient résidents ou de passage, est un devoir de l’État.
La tentative d’attentat à la bombe il y a tout juste un an à Stockholm montre que cette sécurité n’est jamais totalement acquise et peut être partout menacée.
Pour prévenir ces menaces, la France est pleinement engagée, souvent aux côtés de la Suède, dans les principaux foyers d’instabilité.
Il est vrai que la solidarité entre pays de l’Union européenne vous assure le concours des services de protection suédois en cas de besoin.
Néanmoins, l’ambassade a un rôle à jouer dans certaines circonstances, comme elle l’avait fait, par exemple, lors de l’éruption du volcan islandais en organisant le retour en France de ceux de nos compatriotes bloqués qui le souhaitaient.
Troisième priorité, enfin, la protection sociale.
C’est une question qui ne peut être dissociée du contexte général économique et financier dans lequel nous nous trouvons.
Les efforts du gouvernement et du Président de la République, concrétisés par les conclusions du Conseil européen de la semaine dernière, ont pour objectif de préserver les conditions économiques et budgétaires sans lesquelles nous ne pourrions maintenir notre niveau de protection.
Je voudrais dire enfin un mot plus général sur les services consulaires que nous cherchons sans cesse à améliorer, à rendre plus faciles d’accès et simples à comprendre et à accomplir.
Dans cet esprit, nous venons de remplacer le guichet d’administration électronique que vous connaissiez déjà par une formule plus ergonomique, dénommé monconsulat.fr, aux fonctionnalités plus développées.
Je souhaite aussi que des formalités, comme le versement des pensions ou les demandes de bourses scolaires, soient dispensées de la production de certains certificats qui alourdissent les démarches des Français de l’étranger.
Par exemple, nous travaillons en ce moment sur le certificat d’existence ou de vie.
Mesdames et Messieurs,
Aux priorités que je viens d’énoncer, j’ajoute les échéances électorales de 2012.
L’année prochaine, les Français de l’étranger pourront élire le président de la République pour la 6ème fois.
Et pour la première fois, onze députés seront élus par les Français établis hors de France.
L’élection de ces 11 députés est issue de la réforme constitutionnelle de 2008, qui résulte d’un engagement du Président de la République.
Un des enjeux de ces nouvelles élections réside dans la participation des électeurs.
C’est la raison pour laquelle, nous avons décidé de l’ouverture d’un nouveau bureau de vote à Göteborg pour les électeurs résidant dans le sud et le sud-ouest de la Suède.
Je voudrais aussi vous parler d’une autre innovation : le vote électronique.
La Suède est connue pour être en pointe sur les technologies de l’information.
Je rencontrerai d’ailleurs cet après midi des Français actifs dans ce domaine au pôle technologique de Kista.
La France souhaite développer le vote électronique.
Les Français de l’étranger seront précurseurs, en étant les premiers à pouvoir voter pour un scrutin national à l’occasion des élections législatives.
Du succès de cette première dépendra son extension à d’autres scrutins.
C’est pourquoi nous avons une obligation de résultats et nous sommes contraints au zéro défaut.
Afin de mettre toutes les chances de réussite de notre côté, un test grandeur nature sera effectué prochainement, et je remercie ceux d’entre vous qui ont accepté de participer à cet exercice.
Chers compatriotes, je vous encourage vivement à voter en masse en 2012.
Vous montrez ainsi que vous entendez prendre toute votre place dans la Nation en participant à la vie démocratique de notre pays.
C’est un devoir civique, c’est un devoir républicain, c’est notre devoir de femme et d’hommes libres.
Vive la République ! Vive la France !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 décembre 2011