Texte intégral
Je tiens dabord à remercier Serge Grouard, Député-Maire dOrléans, pour mavoir invité dans cette belle ville qui a marqué durablement lhistoire de France.
Chers amis, cest à vous et à travers vous, à la jeunesse de France et dOrléans que je m'adresse.
La crise que nous traversons a des conséquences très lourdes sur lemploi.
Elle doit conduire lEtat et ses partenaires à rechercher les réponses sociales les plus innovantes, en ayant comme ligne de mire les besoins des entreprises, les emplois de demain mais aussi la compétitivité de notre économie.
Le combat pour lemploi, que nous avons encore renforcé ces dernières semaines, doit aller de pair avec notre volonté commune de tout faire pour assurer à chacun de nos concitoyens le droit au travail et notamment celui des habitants des quartiers populaires, les plus exposés à la crise.
Vous le savez, laccès à lemploi et la formation sont mes priorités ainsi que celles du gouvernement. Cest tout le sens des décisions prises par le Conseil interministériel des villes que le Premier Ministre François Fillon a réuni le 18 février dernier, notamment celles relatives aux contrats aidés, à lapprentissage et aux contrats de professionnalisation, qui vont directement profiter aux jeunes des quartiers.
Pour mettre en oeuvre ces décisions, le rôle de lEtat, et des services publics de lemploi, comme les maisons de lemploi, est essentiel. Comment relever ce défi sans la mobilisation de tous les acteurs, lEtat, les collectivités territoriales ou les associations ?
Les Maisons de lemploi sont des outils de stratégie territoriale qui permettent de fédérer laction de tous les partenaires publics privés et les collectivités territoriales pour ancrer davantage laction de lEtat dans les collectivités.
Chère Isabelle Baranger, je salue le soutien que vous avez accordé à la signature de plus de 250 clauses dinsertion qui ont profité à la moitié des habitants des zones urbaines sensibles.
Cest pourquoi je me réjouis de limplantation future -dès 2013- de Pôle emploi qui contribuera à territorialiser davantage les politiques publiques de lemploi, notamment en faveur des jeunes et des plus fragiles. Cest bien le signe que non ! La République na pas abandonné ses territoires !
Mesdames et Messieurs, la crise qui frappe léconomie mondiale ne doit pas anéantir les rêves de nos compatriotes. Elle ne doit pas les empêcher de contribuer à la richesse de ce pays. Elle ne doit pas les empêcher dêtre maître de leur destin, d'être maître de leur activité, d'être finalement maître de leur réussite.
Mais pour réaliser leurs rêves, encore faut-il leur mettre le pied à létrier. Cest tout le sens du travail de Planet Finance, de Planet Adam, créés cette année, qui permettent un accès facilité au financement, grâce au microcrédit, ainsi que des garanties de prêts avec lADIE et Centractif.
Je suis convaincu quil faut à la fois travailler de manière méthodique sur la sensibilisation à la création dentreprises, sur laccompagnement et sur le financement des projets.
Je me félicite à ce titre de la priorité donnée par le Préfet Michel Camux à cette dynamique et de limplication des délégués du Préfet. Et ici, le Loiret est exemplaire.
Cest essentiel, parce que la création dentreprises, cest aussi une question détat desprit ! Quand je vois que la moitié des jeunes des quartiers souhaite monter leur propre entreprise, je comprends alors à quel point faciliter la création dentreprises, cest en réalité donner à chacun la chance de réussir.
Et je veux vous dire que la création dentreprises nest pas seulement réservée à une élite ! Cet esprit dentreprise, doit simprégner partout, y compris dans nos quartiers les plus fragiles !
Pourquoi ? Parce que si lentreprise est la première source de création de richesse, elle est également source de création demplois. Et beaucoup dentreprises, c'est beaucoup demplois.
Derrière les projets, se dessine aussi le visage dune France performante sur le plan économique, dune France qui crée des emplois, dune France qui innove pour sortir plus forte de la crise. Nos quartiers populaires sont les soutiers de la croissance économique de demain qui construira la France daprès-demain.
Cet état desprit, nous en avons besoin pour faire face à la crise, nous en avons besoin pour affronter la compétition mondiale qui est déjà très rude et qui va de plus en plus samplifier.
Mesdames et Messieurs, la singularité de notre République, cest, au-delà de permettre à tous de réussir doù quils viennent, daccorder une seconde chance à tous ceux qui nont pu saisir la première. Elle permet douvrir la porte à ceux qui la trouvent close, pour leur offrir un nouveau départ.
Je suis très attaché au dispositif dinsertion des Ecoles de la deuxième chance qui permet à 60% des jeunes de trouver un emploi ou une formation.
Je tiens à féliciter les efforts de tous pour construire un projet viable et cohérent, au service des jeunes les plus en difficulté. Je vous invite à poursuivre vos efforts pour présenter au plus vite un dossier de candidature pour la labellisation de lécole dOrléans dici début 2012.
Mirabeau disait « le travail est le pain nourricier des grandes nations ».
Aujourd'hui, à lheure où notre pays et lEurope traversent lune des crises les plus graves de leur histoire, le travail reste la clé de notre avenir.
Je compte sur vous, les services publics de lemploi, les entreprises, les structures dinsertion par léconomique et les associations pour continuer à développer les initiatives en faveur de linsertion professionnelle et de la création dentreprise.
Je vous remercie.
Source http://www.ville.gouv.fr, le 22 novembre 2011