Texte intégral
Aujourdhui, la commune de Clichy-la-Garenne inaugure le premier site de lEcole de la deuxième chance du département des Hauts-de-Seine.
Permettez-moi de vous dire que je suis fier dêtre présent ici aujourdhui dans un département qui mest cher.
A lheure où léconomie du savoir et de la connaissance est devenue un fondement du développement de nos territoires, Clichy-la-Garenne doit se doter de tous les outils au service de sa jeunesse et de ses entreprises.
Et aujourdhui, avec votre école, le maillage territorial en Ile-de-France est consolidé !
Je tiens dabord à remercier Edith Cresson, sans qui ce dispositif innovant des Ecoles deuxième chance naurait pas vu le jour.
Je noublie pas que cest vous qui étiez à lorigine de cette idée généreuse et volontariste, celle de créer des structures déducation adaptées à ceux qui nont pu tirer profit de leur scolarité.
Et, chère madame le Premier ministre, que de chemin parcouru depuis le sommet des chefs d'Etat de Madrid de décembre 1995, où vous avez proposé cette initiative !
Je tiens aussi à remercier tous les professionnels, qui jour après jour, travaillent pour que des milliers de jeunes retrouvent le goût détudier, le goût dapprendre pour se construire un avenir.
Je salue aussi lassociation « Réseau E2c France » qui permet de promouvoir le concept E2c, de travailler à une validation commune des parcours, déchanger sur les pratiques pédagogiques mais aussi dapporter un soutien technique au développement des E2C, partout en France.
Mesdames et messieurs, les Ecoles deuxième chance sont un élément essentiel dans le paysage éducatif et dans le dispositif dinsertion des jeunes. Ces écoles offrent un moyen dinsertion et de formation pour les jeunes dont le niveau scolaire et lexpérience professionnelle ne permettent pas dobtenir un emploi durable.
Cest une école qui incarne notre politique en faveur de légalité des chances. Cest une école qui symbolise ce que doit être la République, cest-à-dire la République qui tend la main à tous ceux qui veulent sen sortir.
Mesdames et messieurs, nous le savons, la première chance peut ne pas toujours être saisie demblée. Les 250 000 jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans diplôme, ni qualification en font la dure expérience.
Cest pour cette raison que le Président de la République a affirmé avec force, dès le début de son quinquennat, que le développement de la deuxième chance serait lune de ses priorités.
Cest pour cette raison que jai placé léducation et la formation, qui concerne au premier chef notre jeunesse, en tête des priorités de la politique de la ville aux côtés de la rénovation urbaine, la santé ou encore la sécurité.
Car sil est vital de donner un toit à chacun, il lest tout autant de donner les moyens à tous daccéder à léducation pour se construire un avenir.
Avec Luc Chatel, nous avons mis en place des mesures en faveur de laccompagnement éducatif. Les actions de soutien scolaire, les internats dexcellence, les 312 cordées de la réussite
Et cest en cela que les E2C sont une réussite. Aujourdhui, ce sont 11 600 jeunes qui sont accueillis dans les E2C, dont 38% issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville, sur 101 sites-écoles en activité, dans 16 régions et 35 départements. Soit une progression de plus de 41% !
Et les résultats sont là puisquon compte près de 60% de sorties positives vers une formation professionnelle qualifiante ou un emploi.
Et je peux vous dire que lobjectif du Président de la République daccueillir 12 000 jeunes dici 2012 est atteint ! Et cela, cest à lensemble des acteurs mobilisés que nous le devons.
Je salue le travail de Jeanne Schneider, la directrice de lécole, qui a oeuvré pour faire de ce lieu un espace dintégration sociale et citoyenne.
La formation sur-mesure des Ecoles deuxième chance se fonde sur une méthode qui marche et qui porte ses fruits, celle de lalternance entre remise à niveau des savoirs fondamentaux et stages professionnalisant en entreprises.
Des entreprises qui sont au coeur du dispositif deuxième chance. Et je salue la constitution du réseau dentreprises partenaires comme Axa France, Bouygues, la Poste, ou encore LOréal qui travaillent main dans la main avec les missions locales.
Cest lensemble de ce savoir-faire, reconnu par tous aujourdhui, qui vous offre une seconde chance, celle de se dire que oui ! Tout est possible ! Même quand on na pas saisi la première chance !
Celle de se dire quen chacun de nous sommeille un potentiel qui nattend que dêtre décelé et exploité.
Grâce au processus de labellisation des écoles, mis en place depuis 2009, la qualité du dispositif est renforcée comme lencadrement du développement du dispositif sur tout le territoire. Mais je veux aller encore plus loin et développer ce dispositif qui a fait ses preuves.
Le sens de ma présence parmi vous, cest de démontrer lengagement ininterrompu à vos côtés du Ministère de la Ville.
Aux côtés des régions, qui assurent 35 à 36% du financement des E2C, de son côté, lEtat est passé de 4% à près de 30% aujourdhui !
Jai bien conscience de linégale répartition géographique des E2C qui se concentrent surtout sur lÎle-de-France. Quatre régions sont encore absentes du dispositif Deuxième chance. Les régions dans lesquelles nexistent pas décoles devront faire lobjet dune attention particulière.
Je souhaite à cet égard développer une approche concertée avec les régions qui sont des partenaires majeurs du dispositif.
Jencourage tous les partenaires, les collectivités, les entreprises, à aller encore plus loin pour permettre à tous les jeunes qui le souhaitent, de bénéficier dun dispositif de deuxième chance partout en France.
Nous travaillons ensemble à la reconnaissance du certificat national de compétences obtenu par les élèves. Je souhaite que nos discussions progressent très vite.
Enfin, je tiens surtout à rendre hommage à vous tous ici présents.
A vous dabord, les élèves de cette école, qui avez décidé de relever ce défi, le défi de travailler, le défi de réussir, le défi de sen sortir en ne comptant que sur soi-même car tout est possible si lon sen donne les moyens !
A ceux qui pensent que lécole nest pas faite pour eux, quils ny ont rien à y faire, je veux leur dire lutilité de leffort et du travail.
Je veux aussi rendre hommage à la municipalité de Clichy-la-Garenne, qui a compris que cest en renforçant les actions de formations que lon préparera au mieux la sortie de crise et que lon enrayera la spirale du chômage.
Voilà, mesdames et messieurs, les mots de confiance et dencouragements que je voulais partager avec vous.
Je vous remercie.
Source http://www.ville.gouv.fr, le 8 décembre 2011