Texte intégral
Mme Karman est animée par une ardente conviction pour le combat quelle mène en faveur des libertés et de la jeunesse de son pays, le Yémen. Jai assuré Mme Karman que la France, comme elle la fait à loccasion des Printemps arabes, est aux côtés de cette jeunesse qui se bat pour ses libertés fondamentales et pour construire un État de droit.
Ce combat est difficile, nous le savons, mais la France sengagera pour faire en sorte que la situation actuelle, caractérisée à nouveau par la violence et des tueries inacceptables puisse cesser le plus vite possible. Nous avons soutenu et voté, bien entendu, la résolution 2014 du Conseil de sécurité qui a été adoptée à lunanimité et qui enjoint aux autorités yéménites dengager rapidement et sans délai le processus de transition politique. Cette résolution prévoit la mise en place dune Commission denquêtes qui indiquera quelles sont les mesures à prendre pour lutter contre les crimes qui ont été commis. Jai également indiqué à Mme Karman que jétais prêt à discuter avec mes collègues européens des mesures à prendre pour faire respecter ces résolutions. Jai également dit à Mme Karman que notre action serait dautant plus efficace que lopposition yéménite se fédérerait et sorganiserait.
Nous avons aussi parlé des valeurs que nous partageons, des valeurs de démocratie, dÉtat de droit et jai été heureux dentendre Mme Karman évoquer les grands principes républicains auxquels nous sommes attachés en France : la liberté, légalité, la fraternité et, en particulier, la dignité de la femme.
Dans un monde où les raisons dinquiétude et de pessimisme sont nombreuses, cela fait chaud au cur de rencontrer une personne comme Mme Karman.
Q - Quavez-vous répondu à Mme Karman concernant le gel des avoirs du président yéménite et de la soumission de son dossier à la CPI ? Et concernant la Syrie, lopposition syrienne dans la ville de Homs a réclamé une protection internationale. Comment avez-vous lintention de traiter cette demande ?
R - Sur les demandes de Mme Karman, jai déjà répondu dans mon propos. Pour nous, la résolution 2014 ouvre la voie à une commission denquêtes qui établira sil y a lieu de poursuivre les crimes qui pourraient être soumis à la Justice internationale ; nous y sommes tout à fait ouverts.
Sagissant des sanctions, jai indiqué que nous en débattrions avec nos collègues européens. Nous avons pris des sanctions successives, comme vous le savez, sur la Syrie, et je pense que le gel des avoirs du pouvoir au Yémen pourrait être effectivement étudié dans de brefs délais. Nous allons regarder cela puisque nous nous réunissons à Bruxelles lundi prochain.
En ce qui concerne la Syrie, vous connaissez tout à fait nos positions. Nous pensons que le comportement du régime est absolument inacceptable, que lon ne peut pas lui faire confiance en réalité et que son acceptation du plan de la Ligue arabe a été marquée, dans les heures qui ont suivi, par des nouvelles répressions et de nouveaux massacres.
Nous déployons notre action dans trois directions :
Resserrer notre concertation avec les pays de la région, les pays arabes, la Turquie.
En second lieu, resserrer nos liens avec lopposition syrienne qui sorganise et avec laquelle nous avons des relations suivies.
En troisième lieu, il faut poursuivre notre action au Conseil de sécurité. Jen ai parlé moi-même à Cannes avec certains membres du Conseil de sécurité, comme le Brésil, et nous avons bien évidemment entendu les appels qui ont été lancés par lopposition syrienne.
Nous regarderons donc cela en étroite liaison avec lensemble de nos partenaires au Conseil de sécurité.
Q - (question en anglais concernant la Grèce)
R - Là on change de territoire, on repasse au nord de la Méditerranée. Vous savez ce qui sest passé à Cannes. Ce que nous avons dit au gouvernement grec est très clair, cest à vous de décider la manière dont vous voulez consulter le peuple grec. Nous ne nous sommes jamais opposés à un référendum en Grèce. Nous avons simplement dit que si la Grèce veut bénéficier de laide européenne, elle doit respecter les engagements quelle a pris et, notamment, mettre en uvre le plan de sauvegarde sur lequel elle sest engagée.
Les choses ont évolué dans la bonne direction. Aujourdhui, lunité nationale semble se constituer en Grèce, ce qui est un point positif. Des élections auront sans doute lieu mais ce qui est important, cest que le plan de sauvetage de la Grèce soit ratifié le plus vite possible.
Q - Jusquà aujourdhui, les sanctions nont rien donné : Israël menace dattaquer lIran. Que pouvons-nous faire ?
R - Je me suis déjà exprimé à plusieurs reprises hier sur ce point ainsi que ce matin. Vous connaissez notre position. Nous considérons que lIran doit abandonner le programme nucléaire quil développe et qui a des fins très vraisemblablement militaires. Nous attendons le prochain rapport de lAIEA qui sera déposé demain. Jai dit quil fallait tout faire pour éviter ce quaurait dirréparable une intervention militaire.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 novembre 2011
Ce combat est difficile, nous le savons, mais la France sengagera pour faire en sorte que la situation actuelle, caractérisée à nouveau par la violence et des tueries inacceptables puisse cesser le plus vite possible. Nous avons soutenu et voté, bien entendu, la résolution 2014 du Conseil de sécurité qui a été adoptée à lunanimité et qui enjoint aux autorités yéménites dengager rapidement et sans délai le processus de transition politique. Cette résolution prévoit la mise en place dune Commission denquêtes qui indiquera quelles sont les mesures à prendre pour lutter contre les crimes qui ont été commis. Jai également indiqué à Mme Karman que jétais prêt à discuter avec mes collègues européens des mesures à prendre pour faire respecter ces résolutions. Jai également dit à Mme Karman que notre action serait dautant plus efficace que lopposition yéménite se fédérerait et sorganiserait.
Nous avons aussi parlé des valeurs que nous partageons, des valeurs de démocratie, dÉtat de droit et jai été heureux dentendre Mme Karman évoquer les grands principes républicains auxquels nous sommes attachés en France : la liberté, légalité, la fraternité et, en particulier, la dignité de la femme.
Dans un monde où les raisons dinquiétude et de pessimisme sont nombreuses, cela fait chaud au cur de rencontrer une personne comme Mme Karman.
Q - Quavez-vous répondu à Mme Karman concernant le gel des avoirs du président yéménite et de la soumission de son dossier à la CPI ? Et concernant la Syrie, lopposition syrienne dans la ville de Homs a réclamé une protection internationale. Comment avez-vous lintention de traiter cette demande ?
R - Sur les demandes de Mme Karman, jai déjà répondu dans mon propos. Pour nous, la résolution 2014 ouvre la voie à une commission denquêtes qui établira sil y a lieu de poursuivre les crimes qui pourraient être soumis à la Justice internationale ; nous y sommes tout à fait ouverts.
Sagissant des sanctions, jai indiqué que nous en débattrions avec nos collègues européens. Nous avons pris des sanctions successives, comme vous le savez, sur la Syrie, et je pense que le gel des avoirs du pouvoir au Yémen pourrait être effectivement étudié dans de brefs délais. Nous allons regarder cela puisque nous nous réunissons à Bruxelles lundi prochain.
En ce qui concerne la Syrie, vous connaissez tout à fait nos positions. Nous pensons que le comportement du régime est absolument inacceptable, que lon ne peut pas lui faire confiance en réalité et que son acceptation du plan de la Ligue arabe a été marquée, dans les heures qui ont suivi, par des nouvelles répressions et de nouveaux massacres.
Nous déployons notre action dans trois directions :
Resserrer notre concertation avec les pays de la région, les pays arabes, la Turquie.
En second lieu, resserrer nos liens avec lopposition syrienne qui sorganise et avec laquelle nous avons des relations suivies.
En troisième lieu, il faut poursuivre notre action au Conseil de sécurité. Jen ai parlé moi-même à Cannes avec certains membres du Conseil de sécurité, comme le Brésil, et nous avons bien évidemment entendu les appels qui ont été lancés par lopposition syrienne.
Nous regarderons donc cela en étroite liaison avec lensemble de nos partenaires au Conseil de sécurité.
Q - (question en anglais concernant la Grèce)
R - Là on change de territoire, on repasse au nord de la Méditerranée. Vous savez ce qui sest passé à Cannes. Ce que nous avons dit au gouvernement grec est très clair, cest à vous de décider la manière dont vous voulez consulter le peuple grec. Nous ne nous sommes jamais opposés à un référendum en Grèce. Nous avons simplement dit que si la Grèce veut bénéficier de laide européenne, elle doit respecter les engagements quelle a pris et, notamment, mettre en uvre le plan de sauvegarde sur lequel elle sest engagée.
Les choses ont évolué dans la bonne direction. Aujourdhui, lunité nationale semble se constituer en Grèce, ce qui est un point positif. Des élections auront sans doute lieu mais ce qui est important, cest que le plan de sauvetage de la Grèce soit ratifié le plus vite possible.
Q - Jusquà aujourdhui, les sanctions nont rien donné : Israël menace dattaquer lIran. Que pouvons-nous faire ?
R - Je me suis déjà exprimé à plusieurs reprises hier sur ce point ainsi que ce matin. Vous connaissez notre position. Nous considérons que lIran doit abandonner le programme nucléaire quil développe et qui a des fins très vraisemblablement militaires. Nous attendons le prochain rapport de lAIEA qui sera déposé demain. Jai dit quil fallait tout faire pour éviter ce quaurait dirréparable une intervention militaire.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 novembre 2011