Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Conseillers à l’Assemblée des Français de l’étranger,
Monsieur le Consul général,
Mesdames et Messieurs,
Mes chers compatriotes,
C’est toujours un grand plaisir pour moi de revenir à New York, et, cette année, de participer à cette traditionnelle cérémonie des voeux.
Avant toute chose, je souhaite de la façon la plus amicale et la plus sincère, à chacune et à chacun d’entre vous, à vos familles et à vos proches, une belle et heureuse année 2012.
Qu’elle vous apporte la santé et le bonheur sur le plan personnel ainsi que la réussite dans vos projets professionnels.
Ces voeux, je souhaite aussi les adresser, à travers vous, à l’ensemble de la communauté française des États-Unis et, aussi, à nos amis américains.
Le début d’une nouvelle année est l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur celle qui l’a précédée.
Vous le savez, 2011 a été une année éprouvante pour beaucoup de Français en France, mais ici aussi, aux États-Unis, à New York et dans sa région.
Comme l’a dit le président de la République lors de ses voeux télévisés du 31 décembre dernier, la crise n’est pas terminée.
L’économie, le commerce, la finance, des deux côtés de l’Atlantique, sont confrontés à une crise qui dure et beaucoup de Français continuent à en ressentir les effets dans leur vie quotidienne.
Je veux ici souligner non seulement les difficultés que nous traversons mais aussi le courage et la solidarité dont font preuve les Français dans ces moments difficiles.
La France a résisté et continue à résister face à cette crise sans précédent depuis la fin de la Seconde guerre mondiale
Si nous ne sommes pas au bout de nos peines, ayons confiance dans l’avenir, sans sombrer dans le défaitisme ou le pessimisme : 2012 sera l’année de tous les risques, mais aussi de toutes les espérances.
Les défis qui s’imposent aux États, et en particulier à la France, sont importants, mais ils ne sont pas insurmontables.
Au cours des prochains mois, il nous faudra faire preuve de la même force d’âme, de la même lucidité et du même sens des responsabilités pour les surmonter.
Sortir de la crise, construire un modèle de croissance plus équilibré, faire naître une nouvelle Europe, sur tous ces sujets qui engagent l’avenir de notre pays, nous devrons travailler tous ensemble.
Vous le savez, l’année 2012 aura une signification particulière pour les Français : le moment venu, ils feront leur choix.
Chers Amis,
Il y a deux mois, je suis venu vous parler des deux grands thèmes de ma première visite officielle aux États-Unis : l’éducation et l’économie.
L’une et l’autre demeurent plus que jamais des chantiers prioritaires.
L’éducation est bien au coeur de nos préoccupations.
Il ne servirait en effet à rien de dépenser et d’investir dans l’avenir de nos entreprises et dans la lutte contre le chômage, si nous ne préparions pas en même temps les jeunes générations à affronter les défis d’un monde de plus en plus globalisé.
Vous pouvez participer à cet effort car vous avez l’expérience de modèles pédagogiques différents : vous êtes naturellement sensibles à l’ouverture culturelle, à l’accent mis sur les activités extrascolaires, à l’autonomie et à la responsabilité des établissements - autant d’aspects dont nous gagnerions sans doute à nous inspirer davantage.
Chers Compatriotes,
En contribuant au développement de nos exportations et à la conquête de parts de marché à l’étranger, aux investissements et au rayonnement de nos entreprises, vous êtes l’un des principaux moteurs du dynamisme économique de la France.
Comme les deux millions et demi de Français expatriés, vous êtes aux avant-postes de la bataille de la compétitivité de l’économie française au plan mondial.
Nous devons en particulier stimuler nos exportations et aider nos PME à devenir plus réactives aux réalités du marché mondial.
À cet égard, je souhaite ici féliciter nos conseillers du commerce extérieur pour le symposium qu’ils organisent à Miami les 9 et 10 février prochain et qui devrait réunir plus de 600 chefs d’entreprise, dont de nombreuses PME.
Pour mener à bien ces combats en faveur de notre éducation et de notre prospérité, le rôle de l’État reste primordial, en France comme à l’étranger.
Je veux rendre hommage aux services français de New York et des États-Unis pleinement engagés sur ces terrains.
Il leur revient également d’agir en parfaite coordination avec les autres acteurs français des deux champs que je viens d’évoquer, notamment, dans le domaine économique, les conseillers du Commerce extérieur, que j’ai déjà cités, ou encore la Chambre de commerce franco-américaine et les établissements scolaires dans le domaine éducatif.
Je voudrais dire un mot sur la mission de protection sociale des services du Consulat et de la Caisse des Français de l’étranger.
Les spécificités de la vie à l’étranger ont naturellement des conséquences sur l’organisation de la protection sociale.
C’est vrai de l’assurance-maladie ou de la prise en compte des accidents du travail, du versement des pensions, la fiscalité ou encore du traitement des demandes de bourses scolaires.
L’amélioration du service rendu est au coeur de nos préoccupations : le nouveau portail monconsulat.fr permet de dématérialiser davantage de démarches, et rend donc plus simple de nombreuses procédures consulaires.
Cette mission de protection sociale, une de mes trois grandes priorités, ne serait pas complète sans le formidable travail effectué par les associations : elles sont un maillon nécessaire du lien social entre nos compatriotes.
Je sais que les associations françaises à New York sont nombreuses et extrêmement actives, et je souhaite les remercier pour leur contribution.
Chers Amis,
Un dernier mot sur les élections présidentielles et législatives.
Ceux qui étaient ici il y a deux mois, dans ce même salon, se souviennent de mon appel aux Français de New York au sujet des inscriptions sur les listes électorales.
Je suis très heureux de votre réponse massive : pour le seul mois de décembre, ce sont 1.600 nouveaux électeurs qui se sont inscrits.
Au total, 24.300 Français sont inscrits sur les listes électorales de New York et de sa région, soit une hausse de 11% !
Cela augure bien, je l’espère, de la participation aux scrutins d’avril-mai et de juin.
Car le succès démocratique de ces premières élections législatives des Français de l’étranger passera d’abord une participation élevée.
En élisant 11 députés de l’étranger qui viendront, aux côtés des sénateurs, compléter la représentation parlementaire des deux millions et demi de Français qui vivent à l’étranger, vous enverrez un message à la nation.
Ce message, c’est celui de votre volonté de montrer que vous êtes partie intégrante de la Nation et que vous voulez peser sur les choix qui engageront l’avenir.
Cette première voulue par le président de la République, et désormais gravée dans la Constitution, permettra aussi, j’en suis convaincu, de jeter une lumière nouvelle sur les Français de l’étranger, composante essentielle de notre pays qui reste trop souvent méconnue et que j’ai pour mission de faire mieux connaître pour mieux la servir.
C’est pourquoi, j’en terminerai par un nouvel appel, comme je l’ai fait lors de ma précédente visite.
Je vous invite à participer massivement à ces élections.
2012 sera une année électorale dense et passionnante, aussi bien aux États-Unis qu’en France.
Je vous souhaite une excellente année 2012, une année exaltante, à la mesure des défis qui nous attendent.
Vive la République et vive la France !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 janvier 2012