Déclaration de M. David Douillet, ministre des sports, sur la politique sportive, Paris le 16 janvier 2012.

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Circonstance : Installation de la conférence nationale du sport à Paris le 16 janvier 2012

Texte intégral


Je suis très heureux de vous retrouver pour l’installation de la conférence nationale du sport.
Comme vous le savez, nous avons fait le choix, avec le Président du CNOSF et l’assentiment des autres partenaires, d’une structure plus resserrée et plus souple que celle prévue initialement. L’idée est que les principaux décideurs du sport puissent se parler et échanger librement. 31 membres me semblent être une dimension raisonnable pour que cela fonctionne et que chaque membre se sente suffisamment concerné.
Les membres de la Conférence, qui représentent les 4 grands acteurs du sport – Etat, collectivités, mouvement sportif et monde économique – devront ensuite faire vivre la réflexion au sein de leur famille. C’est une configuration nouvelle. C’est pourquoi nous allons aujourd’hui discuter concrètement de la méthode de travail.
Mais, avant cela, je voudrais remercier chacun d’entre vous pour le chemin parcouru. La conférence nationale du sport est le fruit d’un important travail de concertation engagé depuis plusieurs mois. Je voudrais en particulier remercier Aude MORVAN-JUHUE qui a été en charge de la coordination entre nous tous.
Cette concertation était une démarche attendue. Denis MASSEGLIA avait soulevé le besoin d’une telle instance depuis longtemps. Il avait raison. Le sport est l’affaire de tous. Il est l’affaire de l’Etat qui joue un rôle historique dans la politique sportive française. Il est bien évidement l’affaire du mouvement sportif.
Il est aussi l’affaire des collectivités territoriales devenues des acteurs primordiaux des politiques sportives. D’ailleurs, nous développons de plus en plus les échanges et les partenariats pour mieux coordonner nos politiques. Je travaille étroitement avec l’AMF et l’ANDES. Les collectivités sont associées au comité stratégique, au comité des grands équipements. C’est naturel au regard du rôle qu’elles jouent désormais en matière sportive. Enfin, les entreprises souhaitaient également être associées. Pendant longtemps, on a eu tort de ne les voir que comme une source de financement. Il y a une vraie envie de leur part et un réel intérêt pour nous tous à ce qu’elles participent à la stratégie du sport français.
Les groupes de travail mis en place pendant la première phase de l’Assemblée du sport nous ont permis d’ouvrir un premier espace de dialogue et d’échange. Il en a résulté 313 préconisations. C’est une boîte à idées qui va nous servir à avancer concrètement.
Mais, avant cela, il nous faut définir une méthode. Cette réunion va nous permettre d’en discuter. C’est tous ensemble que nous devons donner corps à cette assemblée.
Chaque membre de la Conférence est là pour avancer les idées du groupe qu’il représente. Vous êtes chacun un porte-parole de l’Etat, du monde de l’entreprise, des collectivités ou du mouvement sportif.
Par conséquent, vous devez faire vivre la réflexion au sein du groupe que vous représentez. Il y aura des allers-retours et les sujets seront traités sur plusieurs séances pour que vous puissiez les approfondir au sein de votre réseau. Concernant notre champ d’action, il a été défini par les groupes de travail. Nous n’allons pas refaire ce qui a déjà été fait. Aujourd’hui, il s’agit d’identifier une dizaine de chantiers à traiter.
Vous avez déjà réfléchi chacun d’entre vous aux sujets que vous voulez porter. Nous en discuterons pendant le tour de table.
Pour chacun, il faudra réaliser un état des lieux de l’existant et définir ensemble les initiatives que chaque acteur peut prendre.
Vous l’avez compris, cette première séance va nous permettre de poser toutes les bases pour commencer à travailler le plus rapidement possible.
Nous sommes tous là pour servir le sport. Les polémiques politiciennes n’ont pas leur place dans cette conférence. Le but est de faire avancer ensemble le sport français.
Je vous invite à vous exprimer très librement au cours de cette séance d’installation et cède dès à présent la parole au Président du CNOSF, Denis MASSEGLIA, qui a porté ce sujet avec conviction depuis ses prémices.
Source http://www.sports.gouv.fr, le 17 janvier 2012