Texte intégral
Q - La direction de PETROPLUS vient dannoncer la mise en vente de sa raffinerie Petit-Couronne, peut-être aussi des raffineries de Suisse et de Belgique, est-ce que lÉtat peut aider à trouver chez les Européens peut-être un repreneur ?
R - Bien sûr, lÉtat est là pour agir à toutes les étapes des difficultés des entreprises. Il faut chercher un repreneur et lÉtat facilitera la démarche comme il la fait pour dautres entreprises.
Q - Vous dites donc quil y aura un résultat pour PETROPLUS ?
R - Je ne dis pas quil y aura un résultat. On sait très bien que face à ce type de difficultés, on na pas de garantie de résultat, mais lobligation de mettre en uvre tous les moyens pour réussir. On ne réussit pas tout, mais on essaye chaque fois daller au bout. Le défaitisme, ce nest pas la marque de fabrication au gouvernement.
Q - Lété dernier Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont parlé de convergence, dabord fiscale, entre les Français et les Allemands. Lundi, François Baroin et M. Schäuble vont se rencontrer à Paris ; que vont-ils proposer ? Un impôt sur les sociétés commun ? Comment ?
R - La question, aujourdhui, cest que recherche-t-on à travers lEurope ? On a toujours limpression quon ne cherche quà sauver leuro et quon nexplique pas pourquoi. A travers leuro, on cherche la croissance et on cherche lemploi. Pour avoir de la croissance et de lemploi, il faut avoir des entreprises compétitives. Ces entreprises aujourdhui sont soumises à des impôts totalement différents dun pays à lautre. Je vais prendre le cas de la Bulgarie : limpôt sur les sociétés en Bulgarie, cest 10 %, en France cest 33 %.
Q - Alors sur quelle base allez-vous lharmoniser ?
R - Sur la base de lassiette et des taux ; nous allons faire en sorte que nous ayons la même base de limpôt sur les sociétés en France et en Allemagne, sur un espace qui représente 50 % du PIB de la zone euro. Cela nous donne une force pour les entreprises et une force exportatrice et économique.
Q - Cest-à-dire ? La convergence prévue avance, cest ce que vous dites ?
R - Non seulement la convergence prévue avance mais elle se fait et elle se fait cette année. Et cest encore une grande avancée de lEurope de Nicolas Sarkozy et dAngela Merkel.
Q - On en sera sans doute davantage lors du Sommet européen du 30 janvier, et peut-être la veille à la télévision avec le président de la République. Mais faut-il sattendre aussi à Bruxelles à un plan européen de relance de la croissance ?
R - Arrêtons de penser que lon est en train de faire de la discipline et de laustérité pour faire de la discipline et de laustérité. Il ny a pas, dun côté, la discipline allemande et, de lautre côté la solidarité française. Il y a deux bases, la solidarité et la discipline mais, en même temps, il y a deux objectifs : la croissance et la compétitivité.
Q - Donc on verra des signes à partir du 30 ?
R - Ce traité est fait pour la convergence, dans le but de faire une gouvernance économique, dans le but de créer la croissance et la compétitivité.
Q - Concernant la taxe sur les transactions financières, la France peut-elle convaincre ses partenaires davancer ensemble lors de ce sommet ?
R - On na pas besoin de les convaincre, ils sont déjà convaincus. Vous avez une lettre franco-allemande qui dit quil faut le faire. Vous avez un résultat de la Commission qui dit comment il faut le faire. Vous avez des pays comme lItalie, comme lEspagne
Q - Ma question est : va-t-on le faire ou pas ?
R - Oui, on va le faire. Dailleurs, Angela Merkel a dit très clairement que, maintenant, il fallait passer de la parole aux actes. Il sagit dune proposition de Nicolas Sarkozy. La France va avancer et, en avançant, elle va entraîner les autres comme elle le fait souvent.
Q - Quest-ce que cela va rapporter ?
R - Cela peut rapporter, à létage français, un peu plus de 10 milliards deuros. À létage européen, cela représente plus de 50 milliards.
Q - La France va-t-elle mieux depuis que Standard & Poors lui a retiré son triple A ?
R - Standard & Poors va surtout moins bien depuis que les taux des obligations françaises ont baissé et démontré que la dégradation de la note de Standard & Poors navait aucune influence sur les marchés financiers. Nous sommes entrés dans une nouvelle phase, les agences de notation, et en particulier Standard & Poors, ont perdu de leur crédibilité. On arrêtera den faire lalpha et loméga de léconomie européenne et de léconomie française.
Q - Est-ce que lon dit, vive Mario Draghi et merci M. Draghi ? Parce quaujourdhui la BCE joue à plein son rôle en aidant comme elle le fait les banques nationales qui ne manquent plus de liquidités
R - M. Draghi fait, au niveau de la Banque centrale européenne, ce quil doit faire. La Banque centrale européenne est indépendante, on ne doit donc pas lui dire ce quelle doit faire pour agir sur les dettes ; on ne doit pas lui dire non plus quelle ne doit pas agir. Aujourdhui elle ne dit rien mais elle agit. Eh bien, cest très bien, cela stabilisera totalement lEurope et leuro.
Q - Un mot sur la Grèce : le drame de sa dette nest pas réglé, les milliards quelle a reçus sont insuffisants. Va-t-on vers un accord prochain ? LEurope va-t-elle payer davantage ?
R - Non, lEurope ne payera pas davantage. Cest très clair, la France et lAllemagne lont dit et lensemble des pays qui ont décidé daider la Grèce ont défini une règle. On ne peut pas sortir de cette règle.
Q - Mais la France donnera-t-elle davantage ? Elle promet trois milliards, peut-elle mettre davantage au pot ?
R - Non, la France fera exactement ce quelle a dit dans laccord quelle a passé avec lensemble des pays européens. La Grèce ne doit pas compter sur autre chose que la solidarité qui a été établie, qui est la négociation qui est en cours et qui va aboutir avec ses créanciers privés.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 janvier 2012
R - Bien sûr, lÉtat est là pour agir à toutes les étapes des difficultés des entreprises. Il faut chercher un repreneur et lÉtat facilitera la démarche comme il la fait pour dautres entreprises.
Q - Vous dites donc quil y aura un résultat pour PETROPLUS ?
R - Je ne dis pas quil y aura un résultat. On sait très bien que face à ce type de difficultés, on na pas de garantie de résultat, mais lobligation de mettre en uvre tous les moyens pour réussir. On ne réussit pas tout, mais on essaye chaque fois daller au bout. Le défaitisme, ce nest pas la marque de fabrication au gouvernement.
Q - Lété dernier Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont parlé de convergence, dabord fiscale, entre les Français et les Allemands. Lundi, François Baroin et M. Schäuble vont se rencontrer à Paris ; que vont-ils proposer ? Un impôt sur les sociétés commun ? Comment ?
R - La question, aujourdhui, cest que recherche-t-on à travers lEurope ? On a toujours limpression quon ne cherche quà sauver leuro et quon nexplique pas pourquoi. A travers leuro, on cherche la croissance et on cherche lemploi. Pour avoir de la croissance et de lemploi, il faut avoir des entreprises compétitives. Ces entreprises aujourdhui sont soumises à des impôts totalement différents dun pays à lautre. Je vais prendre le cas de la Bulgarie : limpôt sur les sociétés en Bulgarie, cest 10 %, en France cest 33 %.
Q - Alors sur quelle base allez-vous lharmoniser ?
R - Sur la base de lassiette et des taux ; nous allons faire en sorte que nous ayons la même base de limpôt sur les sociétés en France et en Allemagne, sur un espace qui représente 50 % du PIB de la zone euro. Cela nous donne une force pour les entreprises et une force exportatrice et économique.
Q - Cest-à-dire ? La convergence prévue avance, cest ce que vous dites ?
R - Non seulement la convergence prévue avance mais elle se fait et elle se fait cette année. Et cest encore une grande avancée de lEurope de Nicolas Sarkozy et dAngela Merkel.
Q - On en sera sans doute davantage lors du Sommet européen du 30 janvier, et peut-être la veille à la télévision avec le président de la République. Mais faut-il sattendre aussi à Bruxelles à un plan européen de relance de la croissance ?
R - Arrêtons de penser que lon est en train de faire de la discipline et de laustérité pour faire de la discipline et de laustérité. Il ny a pas, dun côté, la discipline allemande et, de lautre côté la solidarité française. Il y a deux bases, la solidarité et la discipline mais, en même temps, il y a deux objectifs : la croissance et la compétitivité.
Q - Donc on verra des signes à partir du 30 ?
R - Ce traité est fait pour la convergence, dans le but de faire une gouvernance économique, dans le but de créer la croissance et la compétitivité.
Q - Concernant la taxe sur les transactions financières, la France peut-elle convaincre ses partenaires davancer ensemble lors de ce sommet ?
R - On na pas besoin de les convaincre, ils sont déjà convaincus. Vous avez une lettre franco-allemande qui dit quil faut le faire. Vous avez un résultat de la Commission qui dit comment il faut le faire. Vous avez des pays comme lItalie, comme lEspagne
Q - Ma question est : va-t-on le faire ou pas ?
R - Oui, on va le faire. Dailleurs, Angela Merkel a dit très clairement que, maintenant, il fallait passer de la parole aux actes. Il sagit dune proposition de Nicolas Sarkozy. La France va avancer et, en avançant, elle va entraîner les autres comme elle le fait souvent.
Q - Quest-ce que cela va rapporter ?
R - Cela peut rapporter, à létage français, un peu plus de 10 milliards deuros. À létage européen, cela représente plus de 50 milliards.
Q - La France va-t-elle mieux depuis que Standard & Poors lui a retiré son triple A ?
R - Standard & Poors va surtout moins bien depuis que les taux des obligations françaises ont baissé et démontré que la dégradation de la note de Standard & Poors navait aucune influence sur les marchés financiers. Nous sommes entrés dans une nouvelle phase, les agences de notation, et en particulier Standard & Poors, ont perdu de leur crédibilité. On arrêtera den faire lalpha et loméga de léconomie européenne et de léconomie française.
Q - Est-ce que lon dit, vive Mario Draghi et merci M. Draghi ? Parce quaujourdhui la BCE joue à plein son rôle en aidant comme elle le fait les banques nationales qui ne manquent plus de liquidités
R - M. Draghi fait, au niveau de la Banque centrale européenne, ce quil doit faire. La Banque centrale européenne est indépendante, on ne doit donc pas lui dire ce quelle doit faire pour agir sur les dettes ; on ne doit pas lui dire non plus quelle ne doit pas agir. Aujourdhui elle ne dit rien mais elle agit. Eh bien, cest très bien, cela stabilisera totalement lEurope et leuro.
Q - Un mot sur la Grèce : le drame de sa dette nest pas réglé, les milliards quelle a reçus sont insuffisants. Va-t-on vers un accord prochain ? LEurope va-t-elle payer davantage ?
R - Non, lEurope ne payera pas davantage. Cest très clair, la France et lAllemagne lont dit et lensemble des pays qui ont décidé daider la Grèce ont défini une règle. On ne peut pas sortir de cette règle.
Q - Mais la France donnera-t-elle davantage ? Elle promet trois milliards, peut-elle mettre davantage au pot ?
R - Non, la France fera exactement ce quelle a dit dans laccord quelle a passé avec lensemble des pays européens. La Grèce ne doit pas compter sur autre chose que la solidarité qui a été établie, qui est la négociation qui est en cours et qui va aboutir avec ses créanciers privés.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 janvier 2012