Texte intégral
CHRISTOPHE BARBIER Le Bourget, le programme, le débat avec Alain JUPPÉ hier soir, François HOLLANDE a quand même réussi sa semaine.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Écoutez, moi jai regardé le débat et jattends avec impatience les audiences parce que jai surtout trouvé très ennuyeux cette soirée de François HOLLANDE. François HOLLANDE a lancé sa campagne. Cest normal quau moment de lentrée en campagne il y ait un intérêt, il y ait un goût particulier pour un candidat. Maintenant il faut rentrer dans le détail des choses. Ce qui me frappe, et cest dailleurs ce qui me choque dans le projet de François HOLLANDE, ce nest pas tant ce quil dit que ce quil ne dit pas. Sur ce quil dit, il y a des choses qui ont déjà été faites, il y a des choses dont on peut discuter, il ya des choses qui sont moins bien mais ce nest pas tant ça que tout ce quil ne dit pas.
CHRISTOPHE BARBIER On va en parler.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Et notamment cette espèce dangle mort immense dans lequel il y a la crise et la situation de notre pays. Vous savez, quand vous apprenez à conduire, à lauto-école on vous dit quil y a un truc dont il faut vous méfier : cest langle mort, celui que vous ne voyez pas. Entre ce que vous voyez en face et le rétroviseur, il y a un angle que vous ne voyez pas, il faut absolument se retourner pour vérifier quil ny a pas quelqu'un en train de vous doubler et tout si vous voulez faire un mouvement. Eh bien là, langle mort il est absolument immense dans le programme de François HOLLANDE : cest la crise quon est en train de traverser. En fait, on nen parle pas.
CHRISTOPHE BARBIER Il en parle quand même ! Il veut mettre son programme sous le régime de la sobriété : pas trop de dépenses, on va affecter au désendettement 29 milliards de recettes.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIIZET Quand on fait le calcul entre tout ce quil sous-évalue comme montant de dépenses par exemple, il veut sortir de la réforme des retraites. Il dit, il la redit hier soir, ça coûtera cinq milliards. Non, ça coûtera quinze milliards. Entre tout ce quil sous-évalue comme dépenses de recettes comme recettes, heu comme dépenses je veux dire, et ce quil surévalue comme recettes, il ny a aucune possibilité de désendettement. Donc il fait comme sil ny avait pas de crise de la dette. Il est absolument dans le déni de crise et dans le déni de dettes. Il refuse par exemple de voir aussi la responsabilité partagée de toute la classe politique pendant trente ans sur la question de la dette. Il sobstine à penser que la dette ça a été Nicolas SARKOZY. Non ! La dette, cest trente ans, trente ans de dettes additionnées avec à la fin une crise dans laquelle la France a réagi sensiblement comme les autres pays et plutôt mieux que les pays voisins.
CHRISTOPHE BARBIER Quattendez-vous, par contraste, de Nicolas SARKOZY dimanche soir à la télévision ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Jattends la vérité ! Jattends un discours de vérité. Les Français ont droit à la vérité. On ne peut pas aujourd'hui dans la crise quon traverse monter un programme comme le fait François HOLLANDE qui en fait Cest du Lexomil ! Cest du Lexomil ! À aucun moment on ne parle defforts. On sait quil va falloir faire des efforts. Cest à un président et ça aurait dû être aussi à un candidat à la présidentielle, que de dire quil va falloir faire des efforts. François HOLLANDE nous disait au Bourget dans un grand mouvement lyrique : mon ennemi na pas de visage, cest la finance. Bon, il a regardé François MITTERRAND à la télé dans les images darchives, daccord. Moi je crois que lennemi de la France aujourd'hui il a un visage : cest le défaut de vérité, cest le risque de démagogie.
CHRISTOPHE BARBIER Alors quelques propositions qui sont un peu dans vos registres ministériels. Par exemple, un million de logements seront isolés thermiquement. Ça, cest un bel effort pour lécologie.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Moi dans mon domaine ministériel, dabord ce qui est frappant cest quil y a très peu de choses. Par exemple il ny a pas un chapitre sur lécologie. Hallucinant en 2012 de vouloir construire un programme pour la France en parlant si peu décologie. Donc là encore ce qui est le plus choquant, cest ce qui nest pas dit.
CHRISTOPHE BARBIER Alors il y a un exemple là quand même : lisolation thermique.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Et alors quand il y a quelque chose, ça témoigne en général dune méconnaissance du projet hallucinante. Sur lisolation thermique, François HOLLANDE na pas lair de savoir que dans le Grenelle de lenvironnement on rend obligatoire à partir du 1er janvier 2013 que tous les nouveaux logements soient en bâtiment basse consommation. Que cest un mouvement qui a été assez largement anticipé par tous les constructeurs. Par exemple si vous regardez les logements sociaux, nous construisons aujourd'hui deux fois plus par an que du temps du gouvernement JOSPIN. En 2010 il y en avait déjà 30 % qui étaient en bâtiment basse consommation, donc meilleure efficacité énergétique. Aujourd'hui, sur lannée 2011, il y en a 60 %, donc ce mouvement est largement engagé. Un milliard trois cents cinquante millions deuros sont mis sur la table aujourd'hui pour aider les ménages propriétaires pauvres à pouvoir rénover énergétiquement leurs logements pour arrêter de subir les charges. Cest une prime qui récemment a été passée de 1 100 à 1 600 euros. Ce sont des choses qui sont très largement engagées. Mais ce qui me frappe, cest quil dit peu sur ces sujets mais il ne connaît pas. Je donne un autre exemple : la tarification progressive de leau.
CHRISTOPHE BARBIER Ah oui, oui. Les riches paieront un peu plus leau, le gaz, lélectricité.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Sauf quaujourd'hui, la tarification progressive de leau, cest possible au niveau municipal. Une ville peut choisir de faire la tarification progressive de leau. Je vous le donne en mille : ni la ville de Lille, ni la ville de Tulle ne choisissent la tarification progressive de leau. Quand on souhaite quelque chose, on commence à se lappliquer à soi-même, on cherche dans sa commune à avoir lexemplarité quon prône pour les autres. Et pourquoi ce nest pas une mesure nationale ? Parce quil y a des milliers de services de leau et que chacun règle sa tarification au niveau local parce que les configurations sont très différentes. Il ne connaît pas le sujet !
CHRISTOPHE BARBIER Fermer Fessenheim mais terminer Flamanville, cest équilibré.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET La question cest pourquoi Fessenheim et pas une autre.
CHRISTOPHE BARBIER Parce quelle est la plus vieille et la plus obsolète.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais [elle pouffe] Les centrales, elles sont rénovées par morceaux. Fessenheim pose des problèmes particuliers mais il na pas lair de les connaître. En fait, il en fait un sujet idéologique : « Bon, ben jai lu quil y avait beaucoup dattaques sur Fessenheim, je ferme Fessenheim. » Mais cest très dangereux de proposer une fermeture ici sans dire pourquoi. Moi Moi Moi si vous me demandez ce qui me gêne dans la centrale de Fessenheim, ce que je trouve sensible : jai lu les rapports de lAutorité de Sûreté Nucléaire, je peux vous dire quels sont les travaux qui sont aujourd'hui les plus importants pour pouvoir mettre Fessenheim à niveau, mais mais mais il ne fonde pas son analyse là-dessus. Vous avez des experts qui vous disent : « Ah mais Tricastin au titre du risque sismique ou le Blayais au titre du risque inondation, cest plus sensible. » Le dernier risque daccident majeur, cétait pendant la tempête de 1999, sur une centrale française, cétait au Blayais. Ce que je veux dire, cest quà mélanger lidéologie avec la sûreté nucléaire, on prend des risques. Le système de sûreté nucléaire en France, il est fort parce que lAutorité de Sûreté Nucléaire, elle est indépendante. Elle est indépendante pour éviter tout amateurisme et pour éviter toute interférence électorale. François HOLLANDE névite ni lun ni lautre.
CHRISTOPHE BARBIER Doubler le plafond du livret du développement durable pour financer les PME.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Alors ça, cest un rattrapage parce quil y a trois mois, François HOLLANDE nous annonçait une grande mesure en matière de développement durable : il allait créer le livret du développement durable. Puis on lui a dit : « Coucou, cest fait ! »
CHRISTOPHE BARBIER Alors il le double.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Ça fait trois ans, il y a plusieurs milliards dessus, ça marche bien dailleurs, donc là il le double. Oui, il parle aussi de ça pour le Livret A. Vous savez, le problème des livrets cest quil y a très peu de gens qui sont au plafond.
CHRISTOPHE BARBIER Il ny a pas assez dargent, il ny a pas assez de richesses.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Si vous voulez, quand vous dites : « Je vais » Il dit aussi : « Je vais doubler le plafond du Livret A, comme ça on va pouvoir financer plus de logements sociaux. » Il ny a que 10 % des détenteurs de Livret A qui sont au plafond. On peut doubler le plafond, ça ne doublera pas les encours du Livret A.
CHRISTOPHE BARBIER Autre proposition qui a surpris : un pas vers leuthanasie, le droit au suicide assisté.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Ça, cest des sujets de société dont moi je souhaite quils ne soient pas captifs des élections. Il y a des
CHRISTOPHE BARBIER Il faut un débat.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Ce nest pas quil faut un débat. Regardez, il y a la loi Leonetti par exemple qui est très intéressante sur la fin de vie. Il faut partir de ce qui existe et parler de ça dans des cadres non partisans. Je trouve que le captage de ces sujets dans une élection nest pas quelque chose de bien.
CHRISTOPHE BARBIER En un mot, il y a du défaitisme à droite ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Ah non ! [rires] Vous avez eu limpression ? [rires]
CHRISTOPHE BARBIER Mais Alain JUPPÉ, lui, quand il dit : « On verra ce que vous ferez », il est un peu dans laprès SARKOZY.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais je crois surtout quil prend François HOLLANDE au mot. C'est-à-dire François HOLLANDE a été hier dune arrogance incroyable et il parlait comme sil était à lÉlysée. Mais vous savez, cest les Français qui décident. Je veux dire, on est encore dans un pays dans lequel on vote : ce nest pas les sondages qui désignent le président.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 30 janvier 2012
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Écoutez, moi jai regardé le débat et jattends avec impatience les audiences parce que jai surtout trouvé très ennuyeux cette soirée de François HOLLANDE. François HOLLANDE a lancé sa campagne. Cest normal quau moment de lentrée en campagne il y ait un intérêt, il y ait un goût particulier pour un candidat. Maintenant il faut rentrer dans le détail des choses. Ce qui me frappe, et cest dailleurs ce qui me choque dans le projet de François HOLLANDE, ce nest pas tant ce quil dit que ce quil ne dit pas. Sur ce quil dit, il y a des choses qui ont déjà été faites, il y a des choses dont on peut discuter, il ya des choses qui sont moins bien mais ce nest pas tant ça que tout ce quil ne dit pas.
CHRISTOPHE BARBIER On va en parler.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Et notamment cette espèce dangle mort immense dans lequel il y a la crise et la situation de notre pays. Vous savez, quand vous apprenez à conduire, à lauto-école on vous dit quil y a un truc dont il faut vous méfier : cest langle mort, celui que vous ne voyez pas. Entre ce que vous voyez en face et le rétroviseur, il y a un angle que vous ne voyez pas, il faut absolument se retourner pour vérifier quil ny a pas quelqu'un en train de vous doubler et tout si vous voulez faire un mouvement. Eh bien là, langle mort il est absolument immense dans le programme de François HOLLANDE : cest la crise quon est en train de traverser. En fait, on nen parle pas.
CHRISTOPHE BARBIER Il en parle quand même ! Il veut mettre son programme sous le régime de la sobriété : pas trop de dépenses, on va affecter au désendettement 29 milliards de recettes.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIIZET Quand on fait le calcul entre tout ce quil sous-évalue comme montant de dépenses par exemple, il veut sortir de la réforme des retraites. Il dit, il la redit hier soir, ça coûtera cinq milliards. Non, ça coûtera quinze milliards. Entre tout ce quil sous-évalue comme dépenses de recettes comme recettes, heu comme dépenses je veux dire, et ce quil surévalue comme recettes, il ny a aucune possibilité de désendettement. Donc il fait comme sil ny avait pas de crise de la dette. Il est absolument dans le déni de crise et dans le déni de dettes. Il refuse par exemple de voir aussi la responsabilité partagée de toute la classe politique pendant trente ans sur la question de la dette. Il sobstine à penser que la dette ça a été Nicolas SARKOZY. Non ! La dette, cest trente ans, trente ans de dettes additionnées avec à la fin une crise dans laquelle la France a réagi sensiblement comme les autres pays et plutôt mieux que les pays voisins.
CHRISTOPHE BARBIER Quattendez-vous, par contraste, de Nicolas SARKOZY dimanche soir à la télévision ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Jattends la vérité ! Jattends un discours de vérité. Les Français ont droit à la vérité. On ne peut pas aujourd'hui dans la crise quon traverse monter un programme comme le fait François HOLLANDE qui en fait Cest du Lexomil ! Cest du Lexomil ! À aucun moment on ne parle defforts. On sait quil va falloir faire des efforts. Cest à un président et ça aurait dû être aussi à un candidat à la présidentielle, que de dire quil va falloir faire des efforts. François HOLLANDE nous disait au Bourget dans un grand mouvement lyrique : mon ennemi na pas de visage, cest la finance. Bon, il a regardé François MITTERRAND à la télé dans les images darchives, daccord. Moi je crois que lennemi de la France aujourd'hui il a un visage : cest le défaut de vérité, cest le risque de démagogie.
CHRISTOPHE BARBIER Alors quelques propositions qui sont un peu dans vos registres ministériels. Par exemple, un million de logements seront isolés thermiquement. Ça, cest un bel effort pour lécologie.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Moi dans mon domaine ministériel, dabord ce qui est frappant cest quil y a très peu de choses. Par exemple il ny a pas un chapitre sur lécologie. Hallucinant en 2012 de vouloir construire un programme pour la France en parlant si peu décologie. Donc là encore ce qui est le plus choquant, cest ce qui nest pas dit.
CHRISTOPHE BARBIER Alors il y a un exemple là quand même : lisolation thermique.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Et alors quand il y a quelque chose, ça témoigne en général dune méconnaissance du projet hallucinante. Sur lisolation thermique, François HOLLANDE na pas lair de savoir que dans le Grenelle de lenvironnement on rend obligatoire à partir du 1er janvier 2013 que tous les nouveaux logements soient en bâtiment basse consommation. Que cest un mouvement qui a été assez largement anticipé par tous les constructeurs. Par exemple si vous regardez les logements sociaux, nous construisons aujourd'hui deux fois plus par an que du temps du gouvernement JOSPIN. En 2010 il y en avait déjà 30 % qui étaient en bâtiment basse consommation, donc meilleure efficacité énergétique. Aujourd'hui, sur lannée 2011, il y en a 60 %, donc ce mouvement est largement engagé. Un milliard trois cents cinquante millions deuros sont mis sur la table aujourd'hui pour aider les ménages propriétaires pauvres à pouvoir rénover énergétiquement leurs logements pour arrêter de subir les charges. Cest une prime qui récemment a été passée de 1 100 à 1 600 euros. Ce sont des choses qui sont très largement engagées. Mais ce qui me frappe, cest quil dit peu sur ces sujets mais il ne connaît pas. Je donne un autre exemple : la tarification progressive de leau.
CHRISTOPHE BARBIER Ah oui, oui. Les riches paieront un peu plus leau, le gaz, lélectricité.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Sauf quaujourd'hui, la tarification progressive de leau, cest possible au niveau municipal. Une ville peut choisir de faire la tarification progressive de leau. Je vous le donne en mille : ni la ville de Lille, ni la ville de Tulle ne choisissent la tarification progressive de leau. Quand on souhaite quelque chose, on commence à se lappliquer à soi-même, on cherche dans sa commune à avoir lexemplarité quon prône pour les autres. Et pourquoi ce nest pas une mesure nationale ? Parce quil y a des milliers de services de leau et que chacun règle sa tarification au niveau local parce que les configurations sont très différentes. Il ne connaît pas le sujet !
CHRISTOPHE BARBIER Fermer Fessenheim mais terminer Flamanville, cest équilibré.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET La question cest pourquoi Fessenheim et pas une autre.
CHRISTOPHE BARBIER Parce quelle est la plus vieille et la plus obsolète.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais [elle pouffe] Les centrales, elles sont rénovées par morceaux. Fessenheim pose des problèmes particuliers mais il na pas lair de les connaître. En fait, il en fait un sujet idéologique : « Bon, ben jai lu quil y avait beaucoup dattaques sur Fessenheim, je ferme Fessenheim. » Mais cest très dangereux de proposer une fermeture ici sans dire pourquoi. Moi Moi Moi si vous me demandez ce qui me gêne dans la centrale de Fessenheim, ce que je trouve sensible : jai lu les rapports de lAutorité de Sûreté Nucléaire, je peux vous dire quels sont les travaux qui sont aujourd'hui les plus importants pour pouvoir mettre Fessenheim à niveau, mais mais mais il ne fonde pas son analyse là-dessus. Vous avez des experts qui vous disent : « Ah mais Tricastin au titre du risque sismique ou le Blayais au titre du risque inondation, cest plus sensible. » Le dernier risque daccident majeur, cétait pendant la tempête de 1999, sur une centrale française, cétait au Blayais. Ce que je veux dire, cest quà mélanger lidéologie avec la sûreté nucléaire, on prend des risques. Le système de sûreté nucléaire en France, il est fort parce que lAutorité de Sûreté Nucléaire, elle est indépendante. Elle est indépendante pour éviter tout amateurisme et pour éviter toute interférence électorale. François HOLLANDE névite ni lun ni lautre.
CHRISTOPHE BARBIER Doubler le plafond du livret du développement durable pour financer les PME.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Alors ça, cest un rattrapage parce quil y a trois mois, François HOLLANDE nous annonçait une grande mesure en matière de développement durable : il allait créer le livret du développement durable. Puis on lui a dit : « Coucou, cest fait ! »
CHRISTOPHE BARBIER Alors il le double.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Ça fait trois ans, il y a plusieurs milliards dessus, ça marche bien dailleurs, donc là il le double. Oui, il parle aussi de ça pour le Livret A. Vous savez, le problème des livrets cest quil y a très peu de gens qui sont au plafond.
CHRISTOPHE BARBIER Il ny a pas assez dargent, il ny a pas assez de richesses.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Si vous voulez, quand vous dites : « Je vais » Il dit aussi : « Je vais doubler le plafond du Livret A, comme ça on va pouvoir financer plus de logements sociaux. » Il ny a que 10 % des détenteurs de Livret A qui sont au plafond. On peut doubler le plafond, ça ne doublera pas les encours du Livret A.
CHRISTOPHE BARBIER Autre proposition qui a surpris : un pas vers leuthanasie, le droit au suicide assisté.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Ça, cest des sujets de société dont moi je souhaite quils ne soient pas captifs des élections. Il y a des
CHRISTOPHE BARBIER Il faut un débat.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Ce nest pas quil faut un débat. Regardez, il y a la loi Leonetti par exemple qui est très intéressante sur la fin de vie. Il faut partir de ce qui existe et parler de ça dans des cadres non partisans. Je trouve que le captage de ces sujets dans une élection nest pas quelque chose de bien.
CHRISTOPHE BARBIER En un mot, il y a du défaitisme à droite ?
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Ah non ! [rires] Vous avez eu limpression ? [rires]
CHRISTOPHE BARBIER Mais Alain JUPPÉ, lui, quand il dit : « On verra ce que vous ferez », il est un peu dans laprès SARKOZY.
NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET Mais je crois surtout quil prend François HOLLANDE au mot. C'est-à-dire François HOLLANDE a été hier dune arrogance incroyable et il parlait comme sil était à lÉlysée. Mais vous savez, cest les Français qui décident. Je veux dire, on est encore dans un pays dans lequel on vote : ce nest pas les sondages qui désignent le président.
Source : Premier ministre, Service dInformation du Gouvernement, le 30 janvier 2012