Texte intégral
Q - Pourquoi avoir refusé la demande ivoirienne dun engagement militaire français plus conséquent que 300 soldats chargés de former larmée ivoirienne ?
R - La France est disposée à soutenir les programmes de réformes mais lavenir des Africains dépend dabord deux-mêmes, aussi bien localement quau niveau sous-régional.
En réponse à la demande du président Ouattara, la France a néanmoins décidé de maintenir en Côte dIvoire un contingent de 300 militaires français afin daider à former les forces de défense ivoirienne, mais aussi afin de protéger nos ressortissants sur place en cas de nécessité et de venir en appui de lONUCI.
Le nouvel accord de défense, 7ème du genre que notre gouvernement renégocie avec nos partenaires africains, après ceux signés avec le Cameroun, le Togo, le Gabon, la RCA, les Comores et Djibouti, est lillustration du renouveau de notre politique de coopération avec lAfrique.
Q - Où en est la coopération française et que prévoyez-vous pour inciter les investisseurs privés à sy engager ?
R - Les entreprises qui étaient implantées en Côte dIvoire avant la crise y sont, pour la grande majorité, revenues.
Avec larrivée du président Ouattara, lamélioration du climat des affaires et du climat juridique est de nature à rassurer nos entreprises. Une enveloppe de 6 milliards de francs CFA - environ 9 millions deuros - a même été allouée par le nouveau gouvernement ivoirien pour indemniser les entreprises françaises sinistrées à la suite des événements de 2004.
La France a mis en place un plan dappui au secteur privé, aux PME en particulier, à hauteur de 100 millions deuros. Et lannée dernière, un soutien financier exceptionnel de 400 millions deuros a été accordé à nos amis ivoiriens, dont une partie a été affectée à la redynamisation du tissu économique local.
Selon nos estimations, la croissance ivoirienne devrait rebondir en 2012 à 8,5 % et linflation devrait revenir en-deçà du seuil des 3 %. Le climat économique est donc propice et jappelle les entreprises françaises à reprendre leurs activités en Côte dIvoire et à participer à la reconstruction du pays.
Q - Au Sénégal, comment la France peut-elle faire baisser la tension liée à la candidature contestée dAbdoulaye Wade ? Intervenir comme en Côte dIvoire ?
R - Cest aux Sénégalais de répondre. Une démocratie, ce sont des élections libres, crédibles et transparentes. Une démocratie, cest aussi la liberté pour ses citoyens de pouvoir sexprimer librement, dans le respect des règles de droit.
Les Printemps arabes sont passés par là. Lévolution du monde a un impact sur la durée et le renouvellement des mandats, quels quils soient. En France, nous avons bien limité à deux le nombre de mandats présidentiels, soit 10 ans.
Aucun acteur politique responsable na intérêt à voir son pays fragilisé.
La France na pas de candidat au Sénégal.
Les Sénégalais, comme toutes les populations de la sous-région, ont besoin dun Sénégal stable, dun Sénégal pacifique, dun Sénégal démocratique.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 février 2012
R - La France est disposée à soutenir les programmes de réformes mais lavenir des Africains dépend dabord deux-mêmes, aussi bien localement quau niveau sous-régional.
En réponse à la demande du président Ouattara, la France a néanmoins décidé de maintenir en Côte dIvoire un contingent de 300 militaires français afin daider à former les forces de défense ivoirienne, mais aussi afin de protéger nos ressortissants sur place en cas de nécessité et de venir en appui de lONUCI.
Le nouvel accord de défense, 7ème du genre que notre gouvernement renégocie avec nos partenaires africains, après ceux signés avec le Cameroun, le Togo, le Gabon, la RCA, les Comores et Djibouti, est lillustration du renouveau de notre politique de coopération avec lAfrique.
Q - Où en est la coopération française et que prévoyez-vous pour inciter les investisseurs privés à sy engager ?
R - Les entreprises qui étaient implantées en Côte dIvoire avant la crise y sont, pour la grande majorité, revenues.
Avec larrivée du président Ouattara, lamélioration du climat des affaires et du climat juridique est de nature à rassurer nos entreprises. Une enveloppe de 6 milliards de francs CFA - environ 9 millions deuros - a même été allouée par le nouveau gouvernement ivoirien pour indemniser les entreprises françaises sinistrées à la suite des événements de 2004.
La France a mis en place un plan dappui au secteur privé, aux PME en particulier, à hauteur de 100 millions deuros. Et lannée dernière, un soutien financier exceptionnel de 400 millions deuros a été accordé à nos amis ivoiriens, dont une partie a été affectée à la redynamisation du tissu économique local.
Selon nos estimations, la croissance ivoirienne devrait rebondir en 2012 à 8,5 % et linflation devrait revenir en-deçà du seuil des 3 %. Le climat économique est donc propice et jappelle les entreprises françaises à reprendre leurs activités en Côte dIvoire et à participer à la reconstruction du pays.
Q - Au Sénégal, comment la France peut-elle faire baisser la tension liée à la candidature contestée dAbdoulaye Wade ? Intervenir comme en Côte dIvoire ?
R - Cest aux Sénégalais de répondre. Une démocratie, ce sont des élections libres, crédibles et transparentes. Une démocratie, cest aussi la liberté pour ses citoyens de pouvoir sexprimer librement, dans le respect des règles de droit.
Les Printemps arabes sont passés par là. Lévolution du monde a un impact sur la durée et le renouvellement des mandats, quels quils soient. En France, nous avons bien limité à deux le nombre de mandats présidentiels, soit 10 ans.
Aucun acteur politique responsable na intérêt à voir son pays fragilisé.
La France na pas de candidat au Sénégal.
Les Sénégalais, comme toutes les populations de la sous-région, ont besoin dun Sénégal stable, dun Sénégal pacifique, dun Sénégal démocratique.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 février 2012