Texte intégral
Madame la Présidente de la Conférence générale,
Madame la Présidente du Conseil exécutif,
Madame la Directrice générale,
Monsieur le Président du Mémorial de la Shoah,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs
Tout dabord, je voudrais vous remercier, Madame la Directrice générale, Monsieur le Président du mémorial de la Shoah, pour avoir organisé, dans le cadre de la journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de lHolocauste, cette cérémonie plus particulièrement consacrée, cette année, aux enfants victimes de la Shoah. LUNESCO démontre ainsi la vitalité avec laquelle elle continue de poursuivre les idéaux qui ont présidé à sa création.
Alors que la majorité de nos concitoyens nont pas vécu lépoque tragique de lHolocauste, nous avons aujourdhui la responsabilité de transmettre la mémoire vivante du plus inhumain des crimes. Nous devons faire ressentir linimaginable réalité de la Shoah et adapter lenseignement de lHolocauste au monde actuel. Le souvenir des enfants pose avec acuité une question essentielle : comment évoquer aux enfants insouciants daujourdhui le terrible destin des enfants assassinés dhier ?
La Shoah a commencé par des mots. Le malheur commence toujours par des mots. Nous devons donc toujours combattre fermement les discours haineux et négationnistes. Je voudrais saluer laction de lUNESCO qui lutte contre toutes les formes de déni de lHolocauste avec les armes qui sont les siennes : la connaissance, léducation, la diplomatie. Grâce au projet Aladin, lancé à lUNESCO en juin 2009, une délégation de 200 personnalités, venues du monde arabo-musulman, dEurope et dAmérique du Nord, a visité le camp de concentration et dextermination dAuschwitz-Birkenau. Dans ce lieu qui abrita le désespoir le plus profond, ce projet a insufflé lespoir le plus fort.
Si lenseignement de lHolocauste rappelle la puissance dextermination dont lhomme est capable, il doit également témoigner des actes de résistance face à la barbarie. Face aux tentatives de nier lhumanité de certains, la solidarité a su demeurer vivace. Je suis très touché du fait que lUNESCO accueille actuellement une exposition sur les Justes de France. Les Justes témoignent de ce que chacun a la possibilité de lutter contre la barbarie. Cette possibilité est en réalité un devoir. En sauvant un homme, nous sauvons lhumanité.
Le terrible souvenir de lHolocauste doit nous fournir lénergie nécessaire pour mener nos combats contemporains contre tous les crimes. LHomme et ses droits doivent demeurer lhorizon indépassable de notre action quotidienne. Pour sen convaincre, nous conserverons précieusement la mémoire vivante de ces enfants déportés, assassinés.
Jai visité Yad Vashem. Je conserve un souvenir bouleversé du mémorial des enfants. Dans lobscurité, cinq bougies, comme celles qui éclairent aujourdhui cette scène, éclairent la pièce et se reflètent dans un jeu de miroir qui donne limpression de voir scintiller des milliers détoiles. On songe alors aux 1,5 millions denfants tués durant la Shoah, dont les noms ségrainent et résonnent dans la pièce. Chacun dentre eux est une étoile destinée à ne jamais séteindre. En les oubliant, nous commettrions un nouveau crime. En rappelant leur mémoire, nous les ressuscitons un peu.
Je vous remercie de votre attention.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 février 2012
Madame la Présidente du Conseil exécutif,
Madame la Directrice générale,
Monsieur le Président du Mémorial de la Shoah,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs
Tout dabord, je voudrais vous remercier, Madame la Directrice générale, Monsieur le Président du mémorial de la Shoah, pour avoir organisé, dans le cadre de la journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de lHolocauste, cette cérémonie plus particulièrement consacrée, cette année, aux enfants victimes de la Shoah. LUNESCO démontre ainsi la vitalité avec laquelle elle continue de poursuivre les idéaux qui ont présidé à sa création.
Alors que la majorité de nos concitoyens nont pas vécu lépoque tragique de lHolocauste, nous avons aujourdhui la responsabilité de transmettre la mémoire vivante du plus inhumain des crimes. Nous devons faire ressentir linimaginable réalité de la Shoah et adapter lenseignement de lHolocauste au monde actuel. Le souvenir des enfants pose avec acuité une question essentielle : comment évoquer aux enfants insouciants daujourdhui le terrible destin des enfants assassinés dhier ?
La Shoah a commencé par des mots. Le malheur commence toujours par des mots. Nous devons donc toujours combattre fermement les discours haineux et négationnistes. Je voudrais saluer laction de lUNESCO qui lutte contre toutes les formes de déni de lHolocauste avec les armes qui sont les siennes : la connaissance, léducation, la diplomatie. Grâce au projet Aladin, lancé à lUNESCO en juin 2009, une délégation de 200 personnalités, venues du monde arabo-musulman, dEurope et dAmérique du Nord, a visité le camp de concentration et dextermination dAuschwitz-Birkenau. Dans ce lieu qui abrita le désespoir le plus profond, ce projet a insufflé lespoir le plus fort.
Si lenseignement de lHolocauste rappelle la puissance dextermination dont lhomme est capable, il doit également témoigner des actes de résistance face à la barbarie. Face aux tentatives de nier lhumanité de certains, la solidarité a su demeurer vivace. Je suis très touché du fait que lUNESCO accueille actuellement une exposition sur les Justes de France. Les Justes témoignent de ce que chacun a la possibilité de lutter contre la barbarie. Cette possibilité est en réalité un devoir. En sauvant un homme, nous sauvons lhumanité.
Le terrible souvenir de lHolocauste doit nous fournir lénergie nécessaire pour mener nos combats contemporains contre tous les crimes. LHomme et ses droits doivent demeurer lhorizon indépassable de notre action quotidienne. Pour sen convaincre, nous conserverons précieusement la mémoire vivante de ces enfants déportés, assassinés.
Jai visité Yad Vashem. Je conserve un souvenir bouleversé du mémorial des enfants. Dans lobscurité, cinq bougies, comme celles qui éclairent aujourdhui cette scène, éclairent la pièce et se reflètent dans un jeu de miroir qui donne limpression de voir scintiller des milliers détoiles. On songe alors aux 1,5 millions denfants tués durant la Shoah, dont les noms ségrainent et résonnent dans la pièce. Chacun dentre eux est une étoile destinée à ne jamais séteindre. En les oubliant, nous commettrions un nouveau crime. En rappelant leur mémoire, nous les ressuscitons un peu.
Je vous remercie de votre attention.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 février 2012