Déclaration de Mme Marie-Luce Penchard, ministre chargée de l'outre-mer, sur la représentation de la Nouvelle-Calédonie au sein des ambassades de France dans le Pacifique, à Paris le 26 janvier 2012.

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Circonstance : Signature de la convention pour l'accueil de "délégués de la Nouvelle-Calédonie" au sein du réseau diplomatique et consulaire dans le Pacifique, à Paris le 26 janvier 2012

Texte intégral

Monsieur le Ministre, Cher Henri de Raincourt,
Monsieur le Président du gouvernement de Nouvelle Calédonie, Cher Harold Martin,
Monsieur le Sénateur Frogier,
Monsieur le Député Yanno,
Monsieur le Député européen, Cher Maurice Ponga,
Mesdames, Messieurs les Amis de la Nouvelle Calédonie,
Je suis particulièrement heureuse de signer aujourd’hui la Convention qui va permettre à la Nouvelle-Calédonie de mettre en place des représentants au sein de nos ambassades de France dans le Pacifique.
Ces représentants qui seront les promoteurs des intérêts de la Nouvelle-Calédonie démontrent la volonté du Territoire de s’intégrer encore davantage dans le Pacifique. Et c’est aussi cela le développement endogène.
Cette Convention est, je le souligne, la première du genre, c’est-à-dire qu’en quelque sorte, la Nouvelle Calédonie va servir de «modèle» à l’ensemble de l’Outre-mer, et je m’en réjouis.
Mais cette Convention participe surtout de la nouvelle stratégie de l’État à l’égard des outre-mer : s’enrichir de nos différences et laisser à nos Territoires le plus de responsabilités possible dans leur région ou leur domaine de compétence, le tout, bien évidemment, dans le respect des engagements internationaux et européens de la France.
Sur le plan international, cette nouvelle stratégie signifie plusieurs modifications de nos habitudes :
- d’abord, effectivement, nos territoires auront la possibilité d’affecter des représentants au sein de nos ambassades,
- ensuite, le réseau de l’État à l’étranger prend mieux en compte l’utilité de la présence des ultramarins. J’en veux pour preuve la nomination, qui n’est pas que symbolique, de Fred Constant comme ambassadeur délégué à la coopération régionale Antilles/Guyane,
- en outre, nos collectivités sont encouragées à intégrer les organisations régionales. À cet égard, j’ai été très fière du soutien que nous avons pu apporter la semaine dernière, avec Alain Juppé, à la demande de la Guadeloupe et de la Martinique, d’adhérer à l’Organisation des États de la Caraïbe orientale. Et je n’oublie pas la demande de la Nouvelle-Calédonie de devenir un membre à part entière du Forum des Iles du Pacifique,
- enfin, je le répète et j’ai tenu à ce qu’il en soit ainsi depuis mon arrivée : ce sont désormais les ultramarins qui représentent la France lors des réunions ou des évènements internationaux dans les pays proches. Mon Cher Pierre Frogier, j’ai été particulièrement honorée que vous ayez accepté de représenter la France lors des cérémonies marquant l’anniversaire de l’indépendance du Vanuatu.
Nous avons depuis bientôt trois ans une vision claire et précise de ce que nous voulons à l’international. Elle consiste tout simplement à «accompagner nos outre-mer à l’international», dans le respect des compétences des uns et des autres. L’objectif est d’être plus performants, plus efficaces, et mieux organisés. Cela a été relativement complexe à mettre en œuvre, mais ainsi que le démontre la signature de cette Convention, les résultats sont là.
Je vous remercie de votre attention.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 février 2012