Texte intégral
R - L'ASEM a permis à quinze ministres européens et à dix ministres asiatiques de procéder à des échanges très larges sur des questions politiques, sur des questions économiques avec un thème commun d'échange et de réflexion qu'était la question de l'intégration. Nos amis asiatiques étaient très intéressés par les mécanismes de l'Union européenne et j'ai eu l'occasion, au nom des Européens, d'intervenir sur ce qu'est la Politique étrangère et de sécurité commune, ce qu'est la Politique étrangère de sécurité et de défense et je crois que les Asiatiques ont vu l'Europe sous un nouveau visage, parce qu'ici ils prenaient surtout l'Union européenne pour un marché, une entité économique et commerciale. Il est très important que, dans la longue durée, l'Europe et l'Asie se comprennent, que ne se créent pas de malentendus. L'ASEM n'est pas faite pour prendre des décisions immédiatement opérationnelles, mais pour créer cette compréhension mutuelle.
Q - Donc les questions de sécurité ont dominé cette rencontre ou est-ce qu'il y a d'autres sujets qui ont été très importants à vos yeux ?
R - Nous n'avons pas parlé que de sécurité, nous avons également expliqué les mécanismes d'intégration économique, le fonctionnement du grand marché, des politiques communes, les débats en cours sur l'avenir de l'Europe. Ce sont toutes les facettes de l'intégration européenne que nos amis asiatiques souhaitaient mieux connaître. De même qu'il y a eu un certain nombre d'exposés, d'explications sur les questions économiques vues d'Asie et des différentes zones d'Asie, les regroupements régionaux, où en est l'ASEAN, comment fonctionne l'économie de l'Asie du Nord-Est, cela a été très équilibré, un véritable échange dans les deux sens.
Q - Une dernière question Monsieur le Ministre. Dans le domaine économique, comment vont les relations entre l'Europe et l'Asie. Est-ce qu'il y a des déficits, est-ce qu'il y a des points de blocage ? Est-ce qu'il y a un développement plus intense, plus profond à créer ?
R - C'est trop vaste et trop contrasté pour qu'on puisse les résumer ou les synthétiser comme cela, parce qu'il y a l'Union européenne et il y a l'Europe au sens large et plutôt les "Asie" que l'Asie. Ce qui est vrai c'est que ce sont des relations qui se développent au rythme de la croissance dans les différentes zones, globalement, dans un monde où l'économie de marché est elle-même en expansion. Mais nous ne souhaitons pas que ce soit simplement des échanges commerciaux qui sont un peu le hasard des investisseurs d'un côté ou de l'autre. Nous voulons que cela s'inscrive dans une compréhension mutuelle plus profonde des deux civilisations, c'est pour cela qu'il faut des échanges mais aussi une coopération dans le domaine technologique, dans le domaine de l'information. Il faut cette dimension politique. Quand on réunit des ministres, quand on réunit des chefs d'Etat et de gouvernement dans les sommets, c'est précisément pour apporter un plus par rapport aux évolutions et aux phénomènes normaux des marchés, c'est aussi cela l'ambition de l'ASEM.
Q - Le président Jiang Zemin a parlé de la route de la soie, d'une nouvelle route de la soie. Croyez-vous que cette route mythique puisse être rouverte entre l'Europe et l'Asie un jour ?
R - Elle est ouverte, je veux dire c'est l'avion, elle passe par l'avion, c'est une métaphore et c'est une formule qui est belle. D'ailleurs le président Jiang Zemin a souvent le sens de ces métaphores heureuses, cela veut dire que ce sont deux mondes qui ne doivent pas se sentir tellement éloignés loin de l'autre, qu'ils aient des destins séparés. C'est donc la complémentarité des échanges et nous sommes très convaincus de la justesse de cette idée.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1 juin 2001)
Q - Donc les questions de sécurité ont dominé cette rencontre ou est-ce qu'il y a d'autres sujets qui ont été très importants à vos yeux ?
R - Nous n'avons pas parlé que de sécurité, nous avons également expliqué les mécanismes d'intégration économique, le fonctionnement du grand marché, des politiques communes, les débats en cours sur l'avenir de l'Europe. Ce sont toutes les facettes de l'intégration européenne que nos amis asiatiques souhaitaient mieux connaître. De même qu'il y a eu un certain nombre d'exposés, d'explications sur les questions économiques vues d'Asie et des différentes zones d'Asie, les regroupements régionaux, où en est l'ASEAN, comment fonctionne l'économie de l'Asie du Nord-Est, cela a été très équilibré, un véritable échange dans les deux sens.
Q - Une dernière question Monsieur le Ministre. Dans le domaine économique, comment vont les relations entre l'Europe et l'Asie. Est-ce qu'il y a des déficits, est-ce qu'il y a des points de blocage ? Est-ce qu'il y a un développement plus intense, plus profond à créer ?
R - C'est trop vaste et trop contrasté pour qu'on puisse les résumer ou les synthétiser comme cela, parce qu'il y a l'Union européenne et il y a l'Europe au sens large et plutôt les "Asie" que l'Asie. Ce qui est vrai c'est que ce sont des relations qui se développent au rythme de la croissance dans les différentes zones, globalement, dans un monde où l'économie de marché est elle-même en expansion. Mais nous ne souhaitons pas que ce soit simplement des échanges commerciaux qui sont un peu le hasard des investisseurs d'un côté ou de l'autre. Nous voulons que cela s'inscrive dans une compréhension mutuelle plus profonde des deux civilisations, c'est pour cela qu'il faut des échanges mais aussi une coopération dans le domaine technologique, dans le domaine de l'information. Il faut cette dimension politique. Quand on réunit des ministres, quand on réunit des chefs d'Etat et de gouvernement dans les sommets, c'est précisément pour apporter un plus par rapport aux évolutions et aux phénomènes normaux des marchés, c'est aussi cela l'ambition de l'ASEM.
Q - Le président Jiang Zemin a parlé de la route de la soie, d'une nouvelle route de la soie. Croyez-vous que cette route mythique puisse être rouverte entre l'Europe et l'Asie un jour ?
R - Elle est ouverte, je veux dire c'est l'avion, elle passe par l'avion, c'est une métaphore et c'est une formule qui est belle. D'ailleurs le président Jiang Zemin a souvent le sens de ces métaphores heureuses, cela veut dire que ce sont deux mondes qui ne doivent pas se sentir tellement éloignés loin de l'autre, qu'ils aient des destins séparés. C'est donc la complémentarité des échanges et nous sommes très convaincus de la justesse de cette idée.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1 juin 2001)