Texte intégral
Monsieur le Député, Président du Groupe damitié France-États-Unis,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Monsieur lAmbassadeur,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux dêtre parmi vous aujourdhui. Jai tenu à venir afin de souligner tout lintérêt de cette importante journée consacrée à la coopération entre la France et les États-Unis, à travers ces trois piliers complémentaires que sont la coopération territoriale, la coopération éducative et la coopération universitaire. Je félicite Louis Giscard dEstaing pour lorganisation de cette manifestation qui réunit tous celles et ceux qui sont les acteurs essentiels de cette coopération.
Cette réunion est aussi une occasion de célébrer lamitié franco-américaine. Tout a déjà été dit, croit-on, sur la force de la relation entre nos deux pays et lamitié entre nos deux peuples. Et pourtant, cette proximité des esprits et des curs est un fait diplomatique majeur, qui se vérifie tout les jours sur un nombre infini de sujets. Et au moment où nous entrons dans une nouvelle phase de lhistoire de la mondialisation, celle où les populations de nombreux pays en développement naspirent plus seulement à gagner leur prospérité mais aussi à conquérir leur liberté, nos deux grandes démocraties, les États-Unis et la France, sont plus que jamais attendues. Notre responsabilité partagée nest pas dêtre un modèle pour les autres, même si 1776 et 1789 sont des dates qui appartiennent à lhistoire universelle et qui restent une source dinspiration pour les jeunes générations de par le monde. Il nous revient plutôt en cette période de recomposition duvrer, avec modestie, responsabilité mais ambition, à faire émerger un monde plus équitable qui permette à chaque individu de croire en son destin, et de tracer lui-même son chemin vers le progrès économique et politique.
Cest parce que nous partageons la foi dans les mêmes valeurs que la France et les États-Unis se retrouvent côte à côte sur les grands sujets de coopération. Cela se vérifie au sein des enceintes internationales, et je pense en particulier aux avancées remarquables que nous avons su atteindre ensemble en 2011 au sein du G8 et du G20, quil sagisse du partenariat de Deauville pour les pays du printemps arabes ou la création dune filière du G20 consacrée aux questions de développement. Cela est vrai aussi sur les sujets thématiques, ce que lon appelle les grands enjeux globaux, et je salue par exemple létroite coopération que nous menons sur les questions de santé.
À ce titre, la coopération internationale américaine a ceci de particulier quelle est probablement en avance par le rôle éminent qui revient désormais aux acteurs non gouvernementaux, notamment les grandes fondations privées. Celles-ci sont devenues en quelques années des acteurs majeurs de la coopération et du développement, et la France mène de nombreuses actions en étroit partenariat avec elles.
Cette peinture dune relation très étroite entre le France la France et les États-Unis sur les sujets de coopération internationale déborde très largement les strictes relations de gouvernement à gouvernement. Elle sapplique donc parfaitement aux thèmes qui ont été choisis pour la réunion daujourdhui. En effet, quil sagisse de la coopération territoriale, scolaire ou universitaire, tout lenjeu est dassocier, de mettre en relation et de faire travailler ensemble des acteurs non étatiques autonomes, dont laction doit venir renforcer et démultiplier les initiatives prises par les gouvernements.
Sagissant de la coopération décentralisée, le bilan qui a été présenté ce matin est, je le crois, particulièrement flatteur. Il témoigne des nombreux succès qui ont été obtenus. Les liens entre nos deux pays au niveau local sont à la fois riches et anciens. On peut citer ainsi les jumelages entre Boston et Strasbourg, New Haven et Avignon ou Bordeaux et Los Angeles, qui datent des années 1950-1960 et concernent des grands centres universitaires. Mais il faut se réjouir quaujourdhui les collectivités aient pris le tournant des nouvelles technologies, et que dinnombrables projets de coopération décentralisée portent sur des secteurs de pointe. Cette orientation est fortement encouragée par le ministère des Affaires étrangères et européennes. Je ne mentionnerais, par exemple, que le soutien qui est apporté par notre consulat général à Atlanta aux projets de coopération menés entre luniversité Georgia Tech et de nombreuses collectivités françaises.
Sagissant de la coopération scolaire et universitaire, chacun peut voir quil sagit là dun domaine déterminant aujourdhui pour linfluence et le poids des nations. Tous les jours nous sommes engagés dans une compétition, heureusement pacifique et stimulante, pour faire partager nos idées, promouvoir notre culture, notre langue et nos valeurs, en un mot rayonner et peser dans le débat mondial. Il sagit dune caractéristique essentielle de notre rang, qui fait que notre pays est écouté sur le plan politique. Il sagit aussi dun facteur clé de notre attractivité, avec, à la clé, notre croissance et nos emplois. Nos pays sont convaincus, à juste titre, de disposer de systèmes de formation académique et de recherche qui font référence, chacun avec ses spécificités. Mais la mondialisation ne permet pas de se reposer sur des lauriers que bien dautres convoitent. Cest pourquoi la France et les États-Unis ont tout à gagner à développer leur coopération universitaire et scientifique.
Dores et déjà, les États-Unis sont le principal partenaire de la France et de lEurope sur ces questions. Chaque année, ce sont ainsi des milliers darticles scientifiques qui sont publiés ensemble par des équipes de chercheurs français et américains. Les échanges détudiants se sont développés à un rythme spectaculaire ces dernières années. Et là encore, la coopération passe par des partenariats larges, aux configurations parfois innovantes, au moins pour les Français. Cest ce dont témoigne, par exemple, la mise en place de plusieurs fonds spécialisés, qui vous seront présentés en détail cet après-midi, quil sagisse du Partner University Fund, du programme Alliance, qui regroupe la Sorbonne, Polytechnique, Sciences-Po et Columbia, ou des fonds franco-américains auprès des grandes universités américaines, que soutient le ministère des Affaires étrangères et européennes.
Cette journée, hélas trop courte pour résumer la richesse de la coopération entre la France et les États-Unis, permettra dillustrer la multiplicité des projets que nous menons ensemble et notre conviction partagée que le succès passe par lassociation de lensemble des acteurs, nationaux et locaux, publics et privés. Je salue lenthousiasme de tous ceux qui contribuent à cette belle ambition, et qui sont convaincus que lamitié entre la France et les États-Unis peut porter des fruits profitables pour nos deux pays, mais peut-être aussi contribuer à un monde meilleur.
Je vous remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 février 2012
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Monsieur lAmbassadeur,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux dêtre parmi vous aujourdhui. Jai tenu à venir afin de souligner tout lintérêt de cette importante journée consacrée à la coopération entre la France et les États-Unis, à travers ces trois piliers complémentaires que sont la coopération territoriale, la coopération éducative et la coopération universitaire. Je félicite Louis Giscard dEstaing pour lorganisation de cette manifestation qui réunit tous celles et ceux qui sont les acteurs essentiels de cette coopération.
Cette réunion est aussi une occasion de célébrer lamitié franco-américaine. Tout a déjà été dit, croit-on, sur la force de la relation entre nos deux pays et lamitié entre nos deux peuples. Et pourtant, cette proximité des esprits et des curs est un fait diplomatique majeur, qui se vérifie tout les jours sur un nombre infini de sujets. Et au moment où nous entrons dans une nouvelle phase de lhistoire de la mondialisation, celle où les populations de nombreux pays en développement naspirent plus seulement à gagner leur prospérité mais aussi à conquérir leur liberté, nos deux grandes démocraties, les États-Unis et la France, sont plus que jamais attendues. Notre responsabilité partagée nest pas dêtre un modèle pour les autres, même si 1776 et 1789 sont des dates qui appartiennent à lhistoire universelle et qui restent une source dinspiration pour les jeunes générations de par le monde. Il nous revient plutôt en cette période de recomposition duvrer, avec modestie, responsabilité mais ambition, à faire émerger un monde plus équitable qui permette à chaque individu de croire en son destin, et de tracer lui-même son chemin vers le progrès économique et politique.
Cest parce que nous partageons la foi dans les mêmes valeurs que la France et les États-Unis se retrouvent côte à côte sur les grands sujets de coopération. Cela se vérifie au sein des enceintes internationales, et je pense en particulier aux avancées remarquables que nous avons su atteindre ensemble en 2011 au sein du G8 et du G20, quil sagisse du partenariat de Deauville pour les pays du printemps arabes ou la création dune filière du G20 consacrée aux questions de développement. Cela est vrai aussi sur les sujets thématiques, ce que lon appelle les grands enjeux globaux, et je salue par exemple létroite coopération que nous menons sur les questions de santé.
À ce titre, la coopération internationale américaine a ceci de particulier quelle est probablement en avance par le rôle éminent qui revient désormais aux acteurs non gouvernementaux, notamment les grandes fondations privées. Celles-ci sont devenues en quelques années des acteurs majeurs de la coopération et du développement, et la France mène de nombreuses actions en étroit partenariat avec elles.
Cette peinture dune relation très étroite entre le France la France et les États-Unis sur les sujets de coopération internationale déborde très largement les strictes relations de gouvernement à gouvernement. Elle sapplique donc parfaitement aux thèmes qui ont été choisis pour la réunion daujourdhui. En effet, quil sagisse de la coopération territoriale, scolaire ou universitaire, tout lenjeu est dassocier, de mettre en relation et de faire travailler ensemble des acteurs non étatiques autonomes, dont laction doit venir renforcer et démultiplier les initiatives prises par les gouvernements.
Sagissant de la coopération décentralisée, le bilan qui a été présenté ce matin est, je le crois, particulièrement flatteur. Il témoigne des nombreux succès qui ont été obtenus. Les liens entre nos deux pays au niveau local sont à la fois riches et anciens. On peut citer ainsi les jumelages entre Boston et Strasbourg, New Haven et Avignon ou Bordeaux et Los Angeles, qui datent des années 1950-1960 et concernent des grands centres universitaires. Mais il faut se réjouir quaujourdhui les collectivités aient pris le tournant des nouvelles technologies, et que dinnombrables projets de coopération décentralisée portent sur des secteurs de pointe. Cette orientation est fortement encouragée par le ministère des Affaires étrangères et européennes. Je ne mentionnerais, par exemple, que le soutien qui est apporté par notre consulat général à Atlanta aux projets de coopération menés entre luniversité Georgia Tech et de nombreuses collectivités françaises.
Sagissant de la coopération scolaire et universitaire, chacun peut voir quil sagit là dun domaine déterminant aujourdhui pour linfluence et le poids des nations. Tous les jours nous sommes engagés dans une compétition, heureusement pacifique et stimulante, pour faire partager nos idées, promouvoir notre culture, notre langue et nos valeurs, en un mot rayonner et peser dans le débat mondial. Il sagit dune caractéristique essentielle de notre rang, qui fait que notre pays est écouté sur le plan politique. Il sagit aussi dun facteur clé de notre attractivité, avec, à la clé, notre croissance et nos emplois. Nos pays sont convaincus, à juste titre, de disposer de systèmes de formation académique et de recherche qui font référence, chacun avec ses spécificités. Mais la mondialisation ne permet pas de se reposer sur des lauriers que bien dautres convoitent. Cest pourquoi la France et les États-Unis ont tout à gagner à développer leur coopération universitaire et scientifique.
Dores et déjà, les États-Unis sont le principal partenaire de la France et de lEurope sur ces questions. Chaque année, ce sont ainsi des milliers darticles scientifiques qui sont publiés ensemble par des équipes de chercheurs français et américains. Les échanges détudiants se sont développés à un rythme spectaculaire ces dernières années. Et là encore, la coopération passe par des partenariats larges, aux configurations parfois innovantes, au moins pour les Français. Cest ce dont témoigne, par exemple, la mise en place de plusieurs fonds spécialisés, qui vous seront présentés en détail cet après-midi, quil sagisse du Partner University Fund, du programme Alliance, qui regroupe la Sorbonne, Polytechnique, Sciences-Po et Columbia, ou des fonds franco-américains auprès des grandes universités américaines, que soutient le ministère des Affaires étrangères et européennes.
Cette journée, hélas trop courte pour résumer la richesse de la coopération entre la France et les États-Unis, permettra dillustrer la multiplicité des projets que nous menons ensemble et notre conviction partagée que le succès passe par lassociation de lensemble des acteurs, nationaux et locaux, publics et privés. Je salue lenthousiasme de tous ceux qui contribuent à cette belle ambition, et qui sont convaincus que lamitié entre la France et les États-Unis peut porter des fruits profitables pour nos deux pays, mais peut-être aussi contribuer à un monde meilleur.
Je vous remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 février 2012