Déclaration de M. Alain Juppé, ministre des affaires étrangères et européennes, en réponse à une question d'actualité à l'Assemblée nationale sur la Côte-d'Ivoire, Paris le 1er février 2012.

Prononcé le 1er février 2012

Intervenant(s) : 
  • Alain Juppé - Ministre des affaires étrangères et européennes

Circonstance : Réponse d'Alain Juppé à une question d'actualité à l'Assemblée nationale, à Paris le 1er février 2012

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,

Chacun se souvient dans cette Assemblée de la situation de la Côte d’Ivoire il y a un an. Le pays était au bord de la guerre civile.
À l’occasion de la visite d’État du président Ouattara du 24 au 27 janvier dernier, nous avons pu mesurer le chemin parcouru. Et si la Côte d’Ivoire est aujourd’hui repartie dans la bonne direction, si elle se reconstruit, on le doit en grande partie à la sagesse du président Ouattara et à son esprit de réconciliation.
Le président de la République l’a donc assuré du soutien de la France et ceci dans trois domaines, pour être bref.
Tout d’abord, dans le domaine politique, nous avons, avec la Côte d’Ivoire, un dialogue constant sur tous les sujets bilatéraux mais aussi sur les questions régionales, car la Côte d’Ivoire y joue un rôle important.
En matière de sécurité, vous le savez, nous avons signé un nouveau traité de défense qui remplace l’ancien traité de 1961. Ce nouveau traité est entièrement public, il ne contient aucune clause secrète et tous les éléments français qui seront maintenus en Côte d’Ivoire auront pour seule mission d’aider la côte d’Ivoire dans le secteur de la formation.
Enfin, un partenariat économique. Des liens étroits existent entre nos entreprises et les entreprises ivoiriennes, des réunions ont eu lieu dans ce sens.
Le président de la République a confirmé un engagement très fort de la France, un contrat de désendettement, développement qui va porter sur deux milliards d’euros et qui va permettre à la Côte d’Ivoire de réaliser un certain nombre de ses priorités. L’Agence française pour le Développement est également présente sur le terrain en Côte d’Ivoire.
Ce qui se passe avec la Côte d’Ivoire est, pour moi, l’occasion de saluer le nouveau cours de la politique française en Afrique. Nous avons refondu la quasi-totalité de nos accords de défense, nous avons resserré nos liens avec l’Afrique anglophone et lusophone, nous soutenons partout les processus de démocratisation. L’Afrique sera le continent émergent du XXIème siècle et la France y jouera tout son rôle.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 février 2012